Rocket Knight Adventures (Megadrive, 1993)

icone megadrive japROCKET KNIGHT ADVENTURES
Année : 1993
Studio : Konami
Éditeur : Konami
Genre : extra-terrestres de la planète Mars-upiale
Joué et testé sur Megadrive japonaise
Support : cartouche


Vous êtes Sparkster, un combattant de l’unité d’élite Rocket Knights, alliant la maitrise d’armes médiévales et de la technologie moderne (laser, jet-pack). Vous allez devoir vous frayer un passage au travers de sept niveaux dantesques et variés, et vous en aller défier des armées de cochons maléfiques et Axle Gear, un chevalier, tout comme vous. Mais un chevalier noir.
Pour sauver une malheureuse princesse, êtes-vous prêt à vous envoler jusque dans l’espace ?!

L’histoire du héros de ROCKET KNIGHT, un marsupial assez dangereux (c’est l’opossum de toutes les peurs) n’a pas, malgré un début en fanfare, connut le happy end auquel elle était pourtant promise. Jugez-en par vous-même : époustouflant jeu de plates-formes à sa sortie en 1993, ROCKET KNIGHT ADVENTURES aurait pu connaître un avenir digne des plus grandes mascottes du genre. Et tandis que les Mario, Sonic et autres Rayman sont toujours des stars aujourd’hui, la petite boule de poils nommée Sparkster est, hélas, un peu tombée dans l’oubli. Cet extraordinaire jeu de plates-formes n’aura, en effet, connu qu’une seule suite (grandiose) sur Megadrive, un passage sur Super Famicom et, très récemment, un jeu à télécharger (et à oublier ?) sur le PSN ou le Xbox Live.

ROCKET KNIGHT ADVENTURES est absolument unique et parvient à apporter beaucoup d’originalité au genre (avec le jet-pack) tout en respectant ses codes (les boss, les patterns…). Des codes que les développeurs se réapproprieront parfois subtilement, contribuant à faire de ROCKET KNIGHT un jeu qui surprend le joueur dans quasiment tous les tableaux : rien que dans le premier niveau, on pense se défaire du boss mais en fait celui-ci surgit juste après. Ou encore ce deuxième niveau qui commence… directement par un boss ! Énorme.

Le gameplay est également fabuleux. Durant les premières minutes de jeu, vous trouverez sans doute le petit Sparkster assez lourd. Eh oui ici, quand on saute sur un ennemi, on ne l’écrase pas et on se prend une baffe ! Sans parler de votre petit laser, qui ne peut jamais être upgradé et qui ne va finalement pas très loin. Oui… mais… notre opossum est doté d’un jet-pack qu’il conviendra de parfaitement maîtriser pour pouvoir goûter à la substantifique moelle du gameplay. Avant d’utiliser le jet-pack, il vous faudra remplir sa barre d’énergie (pression continue sur le bouton). Vous pourrez alors, au choix, foncer dans les ennemis pour les détruire, faire des sauts monstrueux dans les airs, ou encore effectuer une roulade sur vous-même (ça a l’air crétin dit comme ça, mais c’est une technique indispensable à maîtriser pour se farcir certains boss). L’utilisation du jet-pack devient alors rapidement une seconde nature, et on finit même par l’adopter pour franchir des murs et autres passages improbables (booster Sparkster pour éviter une coulée de lave, rebondir sur les parois d’un tunnel pour pouvoir monter, etc.). Ajoutez à cela la queue de Sparkster, également essentielle et qui vient encore enrichir un gameplay bien fourni : la queue en question vous permettra, par exemple, de vous suspendre à des branches ou à des lianes. Et je ne parle pas de ces instants de douce euphorie durant lesquels on peut passer de l’autre côté des chutes d’eau, des plates-formes que l’on ne voit pas et dont on doit deviner le reflet dans la lave en fusion sous nos pattes, les petites phases de shoot’em up assez bien fichues, le combat de mécha (techniquement pas tip-top mais qui apporte encore davantage d’originalité), la fuite sur le wagonnet (super rapide) et… et je m’arrête là car je pourrais quasiment passer tout le jeu en revue, tant chacun de ses niveaux regorge de petites trouvailles géniales. Des niveaux d’ailleurs très courts, mais extrêmement denses : tout simplement hallucinant.

Ajoutez à cela une difficulté assez bien pensée (en mode normal, rien de vraiment prise de tête – mais sans sauvegardes ni mots de passe, économisez bien vos continus), un univers génial et enchanteur, des personnages et des boss réussis, une bande-son hyper entrainante, et vous obtenez la preuve pixelisée qu’il n’est pas toujours nécessaire de tourner le dos à la 2D, de chercher en vain de nouveaux outils inutiles (Wiimote, PSMove, 3D sans lunettes sur la 3DS…) pour renouveler le gameplay des jeux vidéo. Un jet-pack, une petite boule de poils (à gâter le joueur), des petites idées en pagaille… tout cela a suffi à ROCKET KNIGHT ADVENTURES pour devenir une référence des jeux de plates-formes… blindée d’originalité.

Note :  Nostalgie :

ROCKET KNIGHT ADVENTURES est un jeu de plates-formes absolument génial. Il parvient à renouveler le genre tout en maintenant un niveau de qualité extrêmement élevé. Les présences de Nakazato Nobuya (CONTRA 3, SYMPHONY OF THE NIGHT…) et de la compositrice Yamane Michiru (SYMPHONY OF THE NIGHT) ne sont sans doute pas étrangères à l’éclatante réussite du fier petit opossum.

 

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Rocket Knight Adventures (Megadrive, 1993)
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9 réflexions au sujet de “Rocket Knight Adventures (Megadrive, 1993)”

  1. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir le faire à l’époque (je n’ai pas eu de Megadrive …) mais il existe un remake sur le live. Peut être me laisser tenter tiens. Dingue les graphs 2D comme ils vieillissent bien quand même, je trouve les screens vraiment top.

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    • Je te conseille pas le remake HD. Je l’ai essayé assez longtemps chez un ami et j’ai pas aimé (mince même le petit héros est moins joli dans le remake !!). Je pense l’acheter bientôt malgré tout, histoire d’en voir la fin et d’en connaitre tous les recoins (je pourrais alors le critiquer plus en profondeur).

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  2. Ah la la quel bon jeu! Mais c’est vrai que j’avais aussi préféré Sparkster entre autre car je trouvais meilleurs les graphismes et les sons sur snes, je retesterai cette mouture megadrive pour voir!

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  3. Une merveille! Certainement un de mes jeux préférés parmi tous les supports. Les musiques sont au sommet de l’excellent répertoire Mega Drive; l’univers steampunk un peu « WW2 » (prè-METAL SLUG) et la cohérence de l’enchaînement des niveaux sont exceptionnels! Des mécaniques, des épreuves et des adversaires très inspirés; et des références à des classiques de l’arcade: GRADIUS et CONTRA (qu’il inspirera ensuite à son tour – cf. 4ème boss de SHATTERED SOLDIER sur PS2).

    Pourquoi tout le monde s’évertue à considérer le SPARKSTER sur Super meilleur?!?…
    Bon sang! Les loups sont bien moins drôles et charismatiques que les cochons; les musiques de boss sont insipides, les boss eux-même sont franchement moyens, les niveaux s’enchaînent sans cohérence (Steel Works… Musical Town…WTF?!?) et sont dépourvus d’épreuves aussi géniales que la course en wagonnet, le miroir de lave, le génial niveau contre Fleagle sur le Big Baronné, ou encore le niveau dans Devotindos.

    Contrairement à SPARKSTER, ROCKET KNIGHT ADVENTURES n’est pas seulement un très bon jeu, mais fait partie de ces très rares jeux à l’univers unique, conçus pas des passionnées et investis d’une âme; des jeux tels que les PANZER DRAGOON (ZWEI & AZEL), SUPER METROID, DEMON CREST, RADIANT SILVERGUN, GUARDIAN HEROES, PHANTASY STAR IV, FINAL FANTASY VI-VII, ou encore SKIES OF ARCADIA, pour n’en cirer que quelques-uns…

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    • Waouh ! Merci pour cette review enflammée 🙂 Tu as complètement raison et je te rejoins sur la version Super Famicom, je ne comprends pas comment on peut l’apprécier (je l’ai aussi chroniquée sur ces pages). Peut-être que certains joueurs, inconsciemment, partent du principe qu’un jeu sur Super Famicom est obligatoirement meilleur que sur Megadrive… Je suis en train de me faire la suite du jeu Megadrive, également excellente.

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