Super Tennis (Super Famicom, 1991)

icone Super_Famicom_JPNSUPER TENNIS
Titre alternatif : Super Tennis World Circuit
Année : 1991
Studio : TOSE
Éditeur : Tonkin House
Genre : jeu, mode sept et match
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche


Mode carrière ou matchs à deux, Grand Chelem ou tournois moins prestigieux, préparez-vous à une lutte acharnée avec les meilleurs joueurs (et joueuses) du circuit : Edberg et ses élégants services-volée, ou encore Agassi et ses frappes de mule depuis le fond du court. Et vous, quelle tactique allez-vous adopter ?

SUPER TENNIS est l’un des premiers jeux de la Super Famicom (mais pas dans sa line-up japonaise qui ne comptait… que deux jeux je vous le rappelle !). Techniquement, SUPER TENNIS sera donc dépassé par d’autres jeux, sur la même machine, et pas mal de joueurs lui préfèrent encore SUPER FAMILY TENNIS ou JIMMY CONNORS PRO TENNIS TOUR. Pour ma part, j’ai toujours eu un faible pour SUPER TENNIS. Et je garde encore en mémoire ma découverte de la machine de Nintendo, pendant mes vacances d’été 92, et toutes ces parties endiablées à deux joueurs sur SUPER TENNIS (oui, il faisait partie de la line-up française) qui m’ont alors fait préférer une chambre obscure et sa Super Nintendo branchée sur la télé, aux plages ensoleillées d’Ajaccio. Et comme le soleil frappait aussi fort que Jim Courier, je ne perdais pas trop au change.

Excessivement fun, SUPER TENNIS est un savant mélange d’arcade et de discrète simulation. On dispose de quatre coups (normal, fort – lifté, coupé, lob) et de la possibilité de mettre un petit effet coupé avec les gâchettes (utile pour les services). En jeu, ces quatre coups s’avèrent suffisants pour varier les plaisirs : passing, amorti, ace, service volée, plongeon… on peut finalement faire pas mal de choses différentes, et même décroiser ses volées ou donner plus ou moins d’angle à ses coups.

Si techniquement le jeu n’est pas extraordinaire (on ne peut pas dire que le mode 7 soit surexploité par la machine), les différents sons illustrant les parties sont assez bien fichus (les bruits des coups et de la balle sont digitalisés). Mais venons-en au gros défaut de SUPER TENNIS, son principal revers (à deux mains ?) : le challenge n’est absolument pas relevé, et si on galère un peu au début, dès que l’on maîtrise la palette de coups et (surtout) les services, on finit pas ne faire qu’une bouchée de tous nos adversaires. Le mode solo est donc un peu rachitique (à noter un dernier match caché sur une île qui fait penser à l’Enfer, si vous gagnez tous les tournois du mode carrière). Le mode deux joueurs devient alors indispensable pour continuer à prendre du plaisir.

On se marre bien malgré tout, et SUPER TENNIS ne mérite sans doute pas de tomber aujourd’hui dans l’oubli. Surtout qu’on y retrouve trois surfaces différentes, des doubles mixtes et vingt joueurs jouables (dont huit femmes) avec chacun des caractéristiques différentes (certains vous agresseront ainsi sans cesse au filet, d’autres pilonneront du fond du court). Et puis comme le tennis c’est un peu comme les jeux vidéo (c’était mieux avant^^), vous serez ravis d’apprendre que vous pourrez incarner Agassi, Becker, Edberg, Chang, Sampras, Steffi Graf, Gabriela Sabatini, Navratilova ou encore mon idole de l’époque : Ivan Lendl (et pas seulement parce qu’il ressemblait à Dolph Lundgren dans ROCKY IV). À ce titre la version japonaise du jeu est préférable puisque les noms des stars (et leurs visages) ont été plus ou moins respectés (Lendou pour Lendl, Wagasi, Sample, Obekka…).

Un mal, des maux… de passe case blanche 2case blanche 2case blanche 2case blanche 2

Un petit mot pour finir à propos des sauvegardes. Beaucoup de joueurs ont critiqué l’absence de pile permettant de sauvegarder ses parties : il faut en effet se taper plusieurs lignes de code pour entrer son mot de passe à chaque fois. Un travail long et besogneux. Aujourd’hui j’ai trouvé la parade : je prends le code en photo, ce qui m’évite de devoir l’écrire à chaque fois. Bien évidemment c’est toujours bien lourdingue de devoir taper un nouveau password à l’écran à chaque fois que l’on souhaite reprendre sa partie solo. Mais il y a un bon point : comme il n’y a aucune pile, aucun risque que celle-ci vous laisse un jour en plan et fasse disparaitre votre progression par la même occasion. Alors, les mots de passe… sévices gagnant ?

Note :    Nostalgie :

Trois bâtons de joie, si on prend en compte le mode deux joueurs (le tout petit mode carrière étant beaucoup trop court et facile). Sans être une vraie simulation, SUPER TENNIS distille d’excellentes sensations et demande au joueur une parfaite maîtrise du gameplay pour vaincre sans se faire trop de sueurs froides. À ranger aux côtés de SUPER FAMILY TENNIS (qui, lui, peut être joué avec un multitap) pour avoir une ludothèque Super Nintendo digne de ce nom.

Vidéo :

 

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Super Tennis (Super Famicom, 1991)
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13 réflexions au sujet de “Super Tennis (Super Famicom, 1991)”

    • Un monument oui (d’ailleurs SUPER FAMILY TENNIS sur Snes s’en inspire). Je commencerai les tests NEC dans quelques mois, quand je me serai acheté une console (pas envie de tester après avoir seulement joué sur émulateur). Tellement de jeux y sont dispo en version « upgradée »… (GHOULS N GHOSTS, SALAMANDER, JACKIE CHAN…).

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      • Alors vivement que tu t’achètes une Pc Engine, j’adore cette console, elle a vraiment des jeux géniaux comme Batman, tous les shoot them up, Bloody Wolf, Die Hard, Final Match Tennis, Neutopia 1 et 2… des tonnes quoi 🙂

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  1. Virtua Tennis et Mario Tennis le surpassent pour ma part ^^ Après, je n’y ai joué que en émulateur, les sensations étaient sans doute différentes sur la NEC.

    Sinon, que de souvenirs ce Super Tennis, il faisait parti de mes premiers jeux SNES avec Super Soccer (un autre de mes jeux cultes)

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    • Virtua Tennis … le jeu où on peut pas fait un coup en dehors du court? ^^
      Final Match Tennis a un toucher de balle assez extraordinaire (et très délicat au début), et la physique de balle est vraiment énorme. Dommage que j’ai découvert ce jeu sur le tard, ça aurait fait de chouettes session potes entre un Mario Kart et un SFII.

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    • Pas dans le 1 en tout cas (dans mes souvenirs). Cette impression de zigzager en permanence, de préparer son coup 15s à l’avance, de lacher ses coups guidés sur rail, ses combats à la volée interminable, ses tronches de zombies .. je garde mon baril de final match tennis, punchy et hyper-precis ^^

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  2. Ah la la oui ces vacances à jouer à Super Tennis je me rappelle !!! Quel grand jeu! Je me rappelle qu’un peu plus tard j’étais imbattable sur Super Family Tennis, je l’adorais! Et j’avoue aussi que pour moi le meilleur jeu de tennis est Final Match Tennis sur Pc Engine mais ce Super Tennis me rappelle de très bons souvenirs 🙂

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  3. On a pas du jouer au même jeu Martin ^^

    Puis préparer son coup à Virtua Tennis, c’est relativement dur, la balle va trop vite ^^

    Et pour Final Match Tennis, je viens de le retester vitreuf en emulateur, c’est quand même assez mou hein

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    • je confirme que final match tennis est très technique, un des rares jeux de tennis où l’on peut réellement placer sa balle. Pour avoir testé énormément de jeux de tennis (dont les Virtua Tennis trop arcade à mon goût), je dois dire que je n’avais connu ça que sur super family tennis et peut être le premier Top Spin mais FMT garde tout de même ma préférence.

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    • ah mais, l’arcade et FMT c’est tout pareil .. sous ses atours fun et accessible se cache souvent une énorme marge de progression pour faire durer son crédit et saisir les finesses du gameplay/level design.

      Quand même dingue qu’un jeu vieux de 21 ans reste encore la reference! 🙂

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