Spyro the Dragon (PlayStation, 1998)

icone playstationSPYRO THE DRAGON
Année : 1998 (1999 au Japon)
Studio : Insomniac Games
Éditeur : Sony
Genre : le dragon nait
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM


Tous les dragons ont été statufiés par le sorcier Gnasty Gnorc, qui souhaite ainsi conquérir le monde plus facilement. Tous les dragons ? Pas vraiment. Un bébé dragon, nommé Spyro, résiste encore et toujours à l’envahisseur. Il va partir seul explorer différents univers et libérer, un à un, ses grands et glorieux ainés cracheurs de feu.

Le studio Insomniac, créateur de RATCHET & CLANK, est aujourd’hui surtout connu pour la franchise RESISTANCE, sur PS3. De bons FPS, un peu à l’ancienne. Et ce n’est pas tellement surprenant quand on sait que Insomniac a débuté dans le métier avec un bon petit FPS, à l’ancienne justement : DISRUPTOR. Si j’aime bien me faire des jeux de tir de temps à autres, l’omniprésence des FPS sur la génération PS3-360 commence un peu à me fatiguer. C’est pourquoi j’ai décidé de me replonger dans l’un des autres titres d’Insomniac, à mille lieues de l’univers violent des FPS futuristes pourtant chers à ce studio : SPYRO THE DRAGON.

SPYRO est un jeu comme il y en avait tant à l’époque, sur PlayStation : c’est-à-dire usant et abusant de la 3D. Si un jeu en 2D demeurera à jamais éternellement jouable, les anciens jeux en 3D vieillissent généralement assez mal. Techniquement, SPYRO ne fait pas exception à la règle, et si les graphismes sont très réussis (encore aujourd’hui, ils ne piquent pas vraiment les yeux), c’est la gestion de la caméra qui risque d’achever la patience de plus d’un joueur de moins de trente ans. En effet la caméra ne suit pas les mouvements de notre petit dragon, et il nous faut soit marteler les gâchettes de la manette pour faire tourner la caméra, soit garder le doigt constamment appuyé sur le bouton triangle pour que l’on puisse toujours voir devant soi. Et quand bien même… plus d’une fois vous serez face à des situations inextricables, où trônant au bord d’une falaise, il vous sera impossible de diriger la caméra sur la droite ou sur la gauche, pour chercher un passage (ou seulement apprécier les jolis décors pastels). Sans parler de ces situations durant lesquelles vous vous ferez toucher par des ennemis plantés en face de vous mais que vous ne pourrez pourtant pas voir. Rageant.


Les cailles de dragon

SPYRO demeure pourtant, aujourd’hui encore, un véritable petit plaisir tranquille et anti-stress (à l’exception d’un ou deux niveaux qui vont vous donner envie de détruire votre pad – Tree Tops, par exemple). Si la relative répétitivité de l’action ne donne pas forcément envie de tout finir d’une seule traite, SPYRO est un jeu sur lequel on aime revenir pour progresser… sans se presser (le petit Spyro est un dragon tout feu tout flemme). Les points de sauvegarde sont extrêmement nombreux, et les Game Over peu fréquents (de toute façon votre progression n’est jamais perdue). SPYRO est donc avant tout un jeu d’exploration (si vous récupérez toutes les pièces de tous les mondes vous débloquerez un niveau caché à la fin) et de plates-formes : retenez votre souffle de braise lorsqu’il vous faudra, pour la première fois, vous élancer dans le vide pour planer (Spyro ne sachant pas encore voler) jusqu’à une plate-forme lointaine surmontant un fossé gigantesque.

On s’amuse donc, la plupart du temps, à fureter dans tous les coins pour trouver des pièces, à délivrer de gros dragons, à vaincre des méchants rigolos (soit en les cramant, soit en leur fonçant dessus), ou encore à découvrir les petites innovations fleurissant dans presque tous les niveaux du jeu : possibilité de tirer avec les canons ennemis pour débloquer des secrets, paysages changeant de forme façon POPULOUS sous l’effet de quelques sorciers, petits niveaux se déroulant dans les airs… et j’en garde sous la crête afin de vous inviter à découvrir le reste par vous-même (le jeu est truffé de petits secrets et d’astuces). Car aussi enfantin soit-il, SPYRO n’en demeure pas moins un jeu de qualité, portant la griffe d’un adorable dragon, c’est vrai, mais avant tout celle d’un studio talentueux qui a su traverser, avec succès, plusieurs générations de consoles PlayStation. Attention malgré tout : SPYRO fait partie de ces jeux en 3D qui ne vieillissent pas forcément très bien : une caméra piteuse, des sauts parfois improbables, une action assez répétitive et une difficulté mal dosée (le jeu est d’une facilité déconcertante, et subitement vous tombez sur un niveau à se taper la tête contre les murs O_o). SPYRO a malgré tout marqué son époque et est même devenu, à présent, une franchise bien lucrative.

Note :           Nostalgie :

Si vous aimez chercher des trésors et des passages cachés dans des décors immenses (et très réussis pour l’époque), vous devriez apprécier SPYRO à sa juste valeur. Hélas il faut bien avouer qu’il n’a pas super bien vieilli (la caméra, une certaine répétitivité, la difficulté parfois étrange…). Un très bon jeu pour les nostalgiques, malgré tout, qui sous ses apparences de petit jeu pour enfants dissimule en réalité un vrai challenge.

Ci-dessous, une vidéo du niveau qui m’a donné envie de faire un barbecue avec le corps sans vie du petit Spyro :

mag vintage

Spyro the Dragon (PlayStation, 1998)
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8 réflexions au sujet de “Spyro the Dragon (PlayStation, 1998)”

  1. le truc « marrant » c’est que pas mal de video Playstation sont faite avec des émulateurs qui arrangent sacrement bien les visuels, j’y ai rejoué recemment sur TV classique … aie! J’avais bien aimé Jumping Jack Flash à l’époque, faudrait que je teste sa suite un jour.

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    • oui d’ailleurs les captures qui illustrent ma fiche du jeu peuvent être trompeuses, c’est de l’émulé. In game, sur ma télé, c’est en effet beaucoup plus pixélisé. Jouer sans pixels, mais où va-t-on ?!

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      • je vais me faire traiter d’héretique, mais les jeux 2D c’est uniquement de l’émulateur vers TV de mon coté, entre des scanlines bien gerées et le rendu originel brut sur LCD via cable analogique .. le résultat est frappant. Il y a des generateurs de scanlines qui arrivent maintenant, c’est assez rudimentaire mais ça sauve parait-il deja pas mal les meubles.

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        • Je comprends parfaitement que certains aient choisi l’émulation. Pour ma part j’essaie d’éviter un maximum les émulateurs. Même si je pense ne jamais pouvoir mettre la main sur une console Amiga CD 32 (va donc falloir me résigner à émuler l’Amiga, mais j’ai pas envie pour l’instant). On dira ce qu’on voudra, les jeux émulés, c’est pas pareil. Graphismes parfois altérés, bugs, la manette, les sauvegardes sauvages autorisées par bien des émulateurs…et puis la recherche quasi religieuse de la cartouche divine (quel plaisir de trainer dans les magasins de retrogaming), de la bonne affaire (petite annonce subliminale : je cherche MEGA TURRICAN sur Megadrive)…rien ne remplacera jamais ça. Et puis faut pas oublier que la prochaine génération ne pourra plus jouer à ces jeux que sur émulateurs, étant donné que bien des machines et des cartouches auront rendu l’âme. Les derniers gardiens, les ultimes témoins, c’est nous ! Comme le capitaine d’un bateau ivre en train de couler, je resterai à la barre jusqu’au bout et profiterai de mes cartouches jusqu’au dernier souffle de vie de leurs vieilles piles usées.

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          • la paradoxe (et gros problème) c’est que l’image est plus fidèle via émulateur que sur console, tjs à cause de ce rendu scanline manquant (à moins d’avoir du cathodique en stock) .. on m’a montré cote-cote deux jeux identiques (Sonic et du neo-geo), le LCD flingue carrement le rendu original là où un émulateur bien reglé fait du très bon boulot. Après pour le reste, oui rien en vaut la sensation du produit original.

            Ce boitier semble sauver un peu les meubles (sans avoir la précision d’un émulateur bien programmé/reglé) et avoir un bon accueil: http://www.engadget.com/2011/04/23/slg-3000-scanline-generator-brings-grimy-gaming-to-modern-displa/

          • Marrant ce générateur de scanlines ! Mais 90% des retrogamers jouent avec des jeux complètement altérés sur les émulateurs. Moi j’ai plusieurs télés, dont bien évidemment une vieille à tube cathodique.

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