Contra: The Hard Corps (Megadrive, 1994)

icone megadrive japCONTRA: THE HARD CORPS
Titres alternatifs : Contra: Hard Corps / Probotector
Année : 1994
Studio : Konami
Éditeur : Konami
Genre : la Megadrive sort ses tripes… et celles de vos adversaires !
Joué et testé sur Megadrive
Support : cartouche


Quelques années après les évènements contés dans CONTRA SPIRITS, il vous faut remettre le couvert et retourner botter des fesses dans un futur proche et dévasté. Mais, cette fois, vous aurez le choix des armes… et des hommes (que dis-je, des femmes !). Préférerez-vous envoyer des humains à l’abattoir, un loup-garou cyborg ou un petit robot surarmé ? Un choix lourd de conséquences, puisque votre manière d’aborder les combats changera du tout au tout !

Sorti deux ans après le chef d’œuvre CONTRA SPIRITS de la Super Famicom, THE HARD CORPS débarque sur une Megadrive pas encore morte, mais plus proche de la fin que de ses débuts. En gros, les éditeurs la maitrisaient et pouvaient lui faire cracher ses tripes. Konami ne s’en privera pas avec THE HARD CORPS, l’un des grands jeux de la franchise CONTRA qui a émerveillé plus d’un joueur.

Aujourd’hui, on s’amuse souvent à comparer SPIRITS à THE HARD CORPS. Et pour cause : les deux jeux sont sortis durant la même génération de consoles, mais sur deux machines concurrentes. Extrêmement proches l’un de l’autre, c’est THE HARD CORPS qui semble le plus abouti. Le gameplay a ainsi été considérablement enrichi. Par exemple, en plus de s’agripper aux murs, on peut maintenant faire des glissades et bloquer le tir dans une direction donnée (en appuyant une fois sur le bouton A). On a également le choix des armes et des personnages : quatre au total, chacun possédant quatre armes différentes (c’est énorme). Les parties seront ainsi complètement différentes, selon que vous les abordiez avec Ray ou la jolie Sheena (ils sont quasiment identiques), Brad Fang (le loup-garou cyborg) ou avec le robot Browny. En effet, en plus de disposer d’armes propres, chacun des personnages possède un gameplay original. Ray et Sheena sont jouables comme des personnages classiques de CONTRA, tandis que le loup-garou dispose d’une attaque dévastatrice au corps à corps et que Browny, le droïde aux faux-airs ridicules de Tibob dans MASK, se révèle être en réalité le combattant le plus redoutable : en plus d’avoir une arme dévastatrice, il dispose de la faculté de planer durant un court laps de temps dans les airs. Génial ! THE HARD CORPS propose donc une rejouabilité intéressante, et ce malgré sa très courte durée et sa trop grande facilité. En effet, dans la version japonaise on peut se faire toucher trois fois avant de claquer, mais dans le reste du monde c’est du CONTRA à l’état pur : on te touche, t’es mort. Eh oui, dans sa version internationale le CONTRA Megadrive est diaboliquement difficile : il a le diable au Hard Corps !

Autre élément à noter concernant le potentiel de rejouabilité : durant la partie, vous aurez la faculté de faire des choix à deux reprises. Ces choix influeront alors sur le reste de votre aventure, et les niveaux visités seront donc radicalement différents (de même que les fins, très nombreuses). En plus de cette possibilité de choisir votre chemin, il existe un passage secret (juste avant d’affronter le boss du Zodiac) qui vous mènera dans une arène. Si vous parvenez à vaincre les boss présents, vous arriverez directement à une fin originale et… limite zoophile (plutôt que de lui en donner un à ronger, notre loup-garou va pouvoir convoler en justes no-noces avec un chimpanzé !).case blanche 2

Le jeu va à mille à l’heure, ça n’arrête pas une seule seconde et il y a toujours des séquences de fou qui succèdent à des moments anthologiques : sur le plan de la vitesse, le Megadrive étale donc la Super Famicom. C’est plutôt normal. Par contre, CONTRA SPIRITS sur la console Nintendo me semble mieux fini, les explosions sont plus jolies et les différents effets en mode 7 ne sont pas égalés sur la Megadrive (et pour cause, mais elle s’en sort quand même bien). Autre point sur lequel CONTRA SPIRITS semble l’emporter : la mise en scène, et la musique. Autant tout s’enchainait bien dans CONTRA SPIRITS, autant les niveaux semblent se succéder les uns aux autres sans beaucoup de cohérence, dans THE HARD CORPS : est-ce que ça irait trop vite ?! La question est posée, car parfois on perd un peu le sens de ce qui se passe à l’écran et il n’est pas rare de se faire toucher simplement parce que l’on panique dans la gestion des armes pendant que des ennemis arrivent sur nous à toute allure. Eh oui je préfère la gestion des armes plus simple et intuitive de CONTRA SPIRITS. Dans THE HARD CORPS sur Megadrive, l’absence de gâchettes sur la manette est à mon sens un vrai gros défaut, et bloquer/débloquer la direction d’un tir dans le feu de l’action est plus stressant qu’autre chose.

THE HARD CORPS n’en demeure pas moins un run and gun extraordinaire. Les boss et mini boss sont extrêmement nombreux et impressionnants (le robot qui court après le train, le cerveau constitué de dizaines de petits cerveaux – mon boss préféré), certaines séquences sont puissantes et originales (la course-poursuite en pseudo 3D sur l’autoroute, le passage en bipode…), et on ne voit pas le temps passer… mais c’est peut-être aussi parce que les parties sont vraiment trop courtes.

Note :   Nostalgie :

Un grand, un gros run and gun une nouvelle fois signé Konami. Plus rapide et plus over the top que son concurrent CONTRA SPIRITS, il propose aussi plus d’armes et de personnages jouables (ce qui influe directement sur le gameplay). La version japonaise du jeu est différente de l’Américaine et de l’Européenne : en Europe on incarne encore des androïdes pour ne pas choquer les comités de censure, certes, mais c’est au niveau du fond du jeu que la différence est la plus marquée : au Japon les continus sont infinis et on peut se faire toucher trois fois avant de rendre l’âme. Sympa mais cela a aussi un petit effet pervers : le jeu est beaucoup trop facile (sans parler des boss impressionnants mais également trop simples à dézinguer). En bref, THE HARD CORPS est un grand jeu d’action, mais (pour moi) un petit cran en dessous de son illustre ainé sorti sur Super Famicom : CONTRA SPIRITS. La manette de la Megadrive, bien moins ergonomique pour un tel jeu, a aussi beaucoup de mal à faire oublier celle de la Super Famicom.

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Contra: The Hard Corps (Megadrive, 1994)
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2 réflexions au sujet de “Contra: The Hard Corps (Megadrive, 1994)”

  1. J’avais à l’epoque moyennement accroché à celui là, mais je n’avais pas pu beaucoup tester non plus. Je vais ressortir ma Dingoo du coup pour le tester plus en profondeur.

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