inFAMOUS (PlayStation 3, 2009)

icone PS3INFAMOUS
Année : 2009
Studio : Sucker Punch
Éditeur : Sony
Genre : électricité, mais pas statique
Joué et testé sur PlayStation 3
Support : Blu-ray


Cole MacGrath devait simplement livrer un colis à une adresse déterminée… sans savoir que l’objet allait pulvériser tout le quartier et condamner la ville entière dans une apocalyptique décharge d’électricité. Suite à cet attentat dont Cole, qui a mystérieusement survécu en plein épicentre, est aujourd’hui le principal suspect, la ville d’Empire City a été barricadée par les autorités du pays… Une décision motivée par la peur de nouvelles attaques, et par une éventuelle contamination causée par l’explosion. Une contamination qui semble hélas bien réelle, puisque Cole semble développer d’étranges capacités liées à l’électricité, depuis qu’il a été violemment exposé à la bombe meurtrière. De nouveaux pouvoirs, au potentiel dévastateur. Cole les utilisera-t-il pour faire le bien, ou le mal ? De sa décision dépendra le futur d’Empire City.

Même si certains aiment cracher leur venin sur la génération PS3/Xbox360/Wii (qui m’a encore pointé du doigt ?!), il faut pourtant bien reconnaître qu’il y a beaucoup de très bons jeux à sauver, sur ces machines. Des titres puissants qui pourraient bien survivre à l’épreuve du temps. Ah bon, vous n’êtes pas au courant ? Alors laissez-moi vous administrer une piqûre électrique de rappel avec le jeu INFAMOUS, exclusif à la PS3. À première vue il s’agit d’un simple jeu sandbox, un genre dont les maîtres incontestés (sauf par votre serviteur et quelques autres résistants) ne sont autres que les développeurs des studios Rockstar. INFAMOUS reprend donc le principe du jeu avec de multiples missions (obligatoires ou non) à effectuer avant de pouvoir accéder à une autre map, en le saupoudrant d’un zeste de super-héros et d’une bonne dose de gameplay riche et passionnant.

Le côté super-héros est évident, puisque la narration est effectuée avec des pages de comics. De plus (et surtout) notre personnage a des super pouvoirs électriques, une force et des capacités surhumaines. Vous pourrez alors vous amuser à grimper-sauter sur tous les toits de la ville, à faire exploser les voitures voire même à les envoyer voler, et cerise sur le gâteau les plongeons dans le vide depuis les plus hauts gratte-ciels procurent une sensation de quasi-vertige peut-être encore jamais vue à ce niveau, dans un jeu vidéo. Sensationnel !
Le gameplay riche et passionnant découle directement des super pouvoirs exposés ci-dessus, et c’est là que réside toute la force d’INFAMOUS. Là où d’autres jeux « bac à sable » ont préféré travailler l’apparence au détriment du gameplay (souvenez-vous des commandes pour enfants de 6 ans développées pour RED DEAD REDEMPTION), INFAMOUS propose un gameplay sans cesse renouvelé, à mesure que le héros découvre de nouvelles capacités. Impossible de s’ennuyer, donc, dans INFAMOUS, puisque les programmeurs ont trouvé la parade au principal problème des jeux « bac à sable » : je veux bien évidemment parler de la redondance des missions. Dans INFAMOUS, il est tellement passionnant d’apprendre à dompter ses nouvelles capacités que l’on finit par (presque) pardonner les nombreuses missions qui se ressemblent trop. Vous commencerez ainsi par courir, puis par légèrement planer pour enfin par pouvoir quasiment voler (ça vous évitera les ampoules électriques aux pieds). Tout simplement jouissif. De plus le jeu parvient, sans être vraiment difficile, à offrir au joueur exigeant quelques vrais challenges (contrairement à certains titres de Rockstar, encore eux). Bien évidemment je vous conseille de jouer à INFAMOUS en mode hard, qui correspond (comme souvent avec cette génération de consoles) aux modes de difficulté normale des jeux d’antan. Vous aurez alors un vrai mérite à découvrir les deux fins ouvertes du jeu (suivant les décisions prises tout au long de l’aventure), voire même (si vous le souhaitez) à maîtriser toutes les cascades imaginées par les développeurs pour votre plus grand plaisir (ou douleur, c’est selon).


Cole fait high-volte  face !

Mais malgré ses innombrables qualités, INFAMOUS pourrait fort bien s’attirer les foudres d’une certaine catégorie de joueurs. Tout d’abord le héros manque de charisme, ensuite les ennemis (comme les missions) se ressemblent un peu trop. Enfin (et surtout) ça manque de boss dantesques. On prend malgré tout un plaisir incroyable à trainer ses guêtres dans la ville défaite d’Empire City. Les immeubles, vieux et usés, respirent presque : chaque quartier, chaque ruelle a une identité. Glisser sur les rails comme un bolide, sauter en pleine course pour éviter le train qui vient en sens inverse, rebondir sur le toit du véhicule pour prendre de l’élan et planer sur quelques dizaines de mètres et ainsi atterrir au milieu d’un groupe de bad guys qui ne vous avait pas vu venir. Fabuleux ! INFAMOUS est donc parvenu à cumuler un gameplay riche avec un univers ouvert et crédible. Un pari pas si simple mais parfaitement réussi, rehaussé par une ambiance post-apocalyptique du tonnerre (normal quand on joue avec des éclairs), une superbe BO (cosignée par Amon Tobin, excusez du peu) et un doublage de qualité.

Note :

Un jeu « bac à sable » avec un vrai gameplay évolutif et une difficulté correcte, ça ne court pas les rues (et encore moins les réseaux Internet). Difficile donc de bouder cette excellente exclu PS3, qui malgré ses petits points noirs (quelques missions très redondantes, des ennemis pas toujours charismatiques, quelques défauts techniques) se révèlera passionnante… en particulier si vous avez un petit côté geek comme moi, fan d’ambiances post-apo façon NEW YORK 1997 mâtinées d’histoires de super-héros.

inFAMOUS (PlayStation 3, 2009)
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3 réflexions au sujet de “inFAMOUS (PlayStation 3, 2009)”

  1. Alors ? On s’enflamme pour Infamous mais on descend assassin’s creed ?
    Ayant terminé infamous 3 fois (cascades grrrrrr) puis infamous 2 (2 fois), j’ai trouvé, plutôt RE trouvé sous les doigts les sensations superhéroesques que me procuraient les sessions de gambades / assassinat d’AS …
    c’est curieux, les phases de parkour sont quasiment similaires (même si grind et props statiques manquent à Ezio, je te l’accorde …) en maniabilité comme en sensations …

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  2. c’est marrant j’ai pas du tout eu les mêmes sensations. Dans AC, j’ai eu l’impression d’être pris par la main d’un bout à l’autre, c’était un peu de l’assistanat. J’ai trouvé le gameplay un peu plus exigeant dans INFAMOUS (je dis bien « un peu plus », car il ne s’agit que d’un sandbox après tout). Moi aussi j’ai un souvenir douloureux des cascades (la dernière, je sais plus laquelle, impossible de la sortir alors que je suis à la dernière mission >> et là tout d’un coup elle sort par miracle !!). Sinon pour en revenir à AC, franchement j’ai rarement eu un tel sentiment de rejet pour un jeu… C’est bizarre…

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    • Les gouts et les couleurs ^^
      t’as bien le droit de préférer le coté acre et nauséeux des métropoles dévastées, quand d’autres esthètes se délectent de la renaissance italienne, un verre de lambrusco à la main …
      J’imagine qu’on se mettra d’accord autour de prototype 2 🙂

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