Renegade (Amstrad CPC, 1987)

icone Amstrad_CPC464RENEGADE
Année : 1987
Studio : Imagine
Éditeur : Imagine
Genre : métro, boulot, bobo
Joué  et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette

Votre petite amie a été enlevée. Pour la délivrer des griffes du big boss de la ville, vous devrez vous frayer un passage à coups de poing et de pied dans quatre niveaux ensanglantés. Le métro, le territoire des bikers, les rues du plaisir gangrénées par la grosse Bertha, et enfin le QG de Mr Big… gardé par des gangsters patibulaires armés de couteaux démesurés.

RENEGADE est un jeu mythique, en particulier sur Amstrad CPC où sa réalisation virtuose avait, en 1987, émerveillé plus d’un petit gamer en herbe (tandis qu’aujourd’hui les gamins la roulerait plutôt…). RENEGADE est en fait l’adaptation d’un beat’em all japonais (NEKKETSU KÔHA KUNIO KUN de Technos Japan) mettant en scène un bad boy des lycées nommé Kunio kun. Pour faire plus mature, l’Occident (via Taito) changea les graphismes pour le RENEGADE que l’on connaît tous maintenant. Bien évidemment on passera très vite sur le scénario… puisque votre copine a encore été enlevée et vous appelle à l’aide. Ce qui donnerait presque envie de l’engueuler et de lui dire : sois belle et taito !

Ce qui frappe d’entrée (aïe !) dans RENEGADE ce sont donc ses graphismes absolument superbes (matez moi ces jolis petits sprites et ces couleurs chatoyantes), l’animation fluide et la musique hyper entraînante. L’action également, vous prend immédiatement aux tripes : c’est du non-stop du début à la fin. Ici aucune pseudo-phase de plates-formes ou quoi que ce soit dans le genre : on cogne, on kick, on tabasse au milieu de superbes gerbes de sang… bleu (de la part des développeurs c’est un crime de lèse-majesté – c’est le cas de le dire, au vu de la couleur).

Autre surprise : les commandes. Le gameplay mélange en effet le joystick (pour se déplacer) et le clavier (flèche droite et gauche pour taper, flèche du bas pour sauter). Très étrangement, pourtant, cette idée affreuse se révèle jouable, et on enchaîne très vite et très facilement les coups de poing, coups de pied (quand vous tournez le dos à un adversaire), coup de pied sauté, prise avec coup de genou et enfin achèvement au sol. Pas mal pour un petit Amstrad !

Malgré la lenteur des déplacements, les parties sont donc rythmées et particulièrement jouissives. Hélas… le jeu est trop dur. Attention, il demeure faisable, mais la présence d’un chrono assassin ne vous permettra pas de varier les plaisirs… et ça, quelque part, c’est inacceptable dans un beat’em all. Le chrono est en effet tellement serré (à la seconde près) qu’il vous faudra presque ruser à chaque fois et sortir toujours le même combo pour vous défaire rapidement de tous les ennemis (en gros : leur tourner le dos pour lancer un coup de pied, les saisir pour les farcir de coups de tête ou leur lancer un coup de pied sauté et les finir au sol). Un beat’em all qui vous interdit de varier les coups et votre approche des rixes à cause d’un temps ultra limité c’est un peu ballot tout de même… et surtout particulièrement hypocrite – franchement, ce chrono qui vous pourrit l’existence est uniquement présent pour rallonger artificiellement la durée de vie du soft (qui ne compte que quatre niveaux minuscules).

Mis à part ce défaut (énorme, à mon sens, c’est carrément une Rene-cagade), RENEGADE constitue une valeur sûre pour l’époque, et ce même s’il est clairement inférieur aux versions Famicom et Master System. Il sera suivi par deux titres ; le meilleur TARGET RENEGADE (enfin jouable à deux) et le moins bon RENEGADE III.

Note :        Nostalgie : joystick half

La version localisée en Occident du jeu NEKKETSU KÔHA KUNIO KUN a été complètement remaniée : scénario et personnages différents, nouveaux graphismes mais ambiance plus ou moins similaire (l’univers des gangs, des motards et des ruelles sombres). On a également gardé sensiblement les mêmes musiques (et elles sont géniales). Pour l’époque, RENEGADE sur Amstrad est donc vraiment grandiose. Hélas, son chrono assassin et son gameplay moins bien huilé que sur Famicom, par exemple, font qu’il a moins bien vieilli que les autres versions (qui sont presque des jeux différents). RENEGADE demeure malgré tout l’un des plus grands softs de l’Amstrad CPC.

Une vidéo de Game One :

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Renegade (Amstrad CPC, 1987)
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4 réflexions au sujet de “Renegade (Amstrad CPC, 1987)”

    • Hey Fab, content de te voir passer dans le coin. Yep TARGET RENEGADE débarquera un jour ou l’autre sur le blog, d’après mes souvenirs il était mieux que le premier (et je me souviens de super parties acharnées avec mon frère).

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