Super Turrican (Super Famicom, 1993)

icone Super_Famicom_JPNSUPER TURRICAN
Année : 1993
Studio : Factor 5
Éditeur : Tonkin House
Genre : yes we (turri)can… even in Japan!
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche


En l’an 2751 (c’est précis), la planète Katakis est attaquée par des forces démoniaques. Naviguant à bord de l’Avalon 1, vous entendez le SOS de la population de Katakis. Vous vous lancez alors à l’assaut des extra-terrestres belliqueux, non sans avoir au préalable enfilé votre combinaison de combat répondant au nom de code « Turrican ».

Jeu culte de la génération Amiga, TURRICAN fut bien évidemment porté sur à peu près toutes les machines existantes à l’époque. Sauf au Japon. Les versions NES, Megadrive, Gameboy, PC Engine ou Super Nintendo n’ayant pas réussi l’examen de passage en Asie… si tant est qu’il y en ait eu un, d’examen de passage. Le fait que TURRICAN emprunte beaucoup à METROID a sans doute refroidi quelques distributeurs japonais… et la référence à SUPER MARIO (faculté de tuer ses adversaires en leur sautant dessus) a dû achever de convaincre les derniers sceptiques : non, les joueurs japonais n’avaient pas besoin d’un clone occidental des plus grandes réussites vidéoludiques nippones. Du coup, seul un titre de la série TURRICAN est parvenu à se frayer un chemin au Japon, sur la Super Famicom, sous le titre SUPER TURRICAN.

Avec le recul, on peut malgré tout penser que cette absence de TURRICAN au pays du seul œil levant (car il faut bien être borgne pour ne pas voir la qualité d’une telle franchise) est extrêmement regrettable car TURRICAN est plus, bien plus qu’un sombre clone de METROID. Certes, il en emprunte quelques tics de progression (niveaux fermés mais très larges et qui donnent l’impression de pouvoir aller où bon nous semble), il en copie une ou deux idées de gameplay (capacité de se transformer en boule pour… rouler – logique) et mélange également l’action pure et dure avec un zeste de plates-formes (parfois très tortueuses).

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, TURRICAN c’est Turrican, et pas Samus. Le héros de cette franchise issue de la micro-informatique dégage quelque chose de très personnel, et l’action sans temps morts (ça n’arrête vraiment pas) ne laisse place à aucune contemplation à la METROID (le côté « aventure » y étant bien moins poussé).


L’abominable homme déneige…

SUPER TURRICAN sur Super Famicom, ne correspond pas tout à fait au premier TURRICAN de l’Amiga. Il y a quelques passages identiques (le premier niveau, le premier boss), mais tant d’autres qui sont absents (les phases en jet-pack) ou qui diffèrent ; les passages de pure plate-forme de SUPER TURRICAN me semblent en effet originaux (il faut parfois sauter dans le sens du vent, éviter des boules de neige, se jouer de l’inertie des décors gelés…), le gros laser secondaire également, permet de paralyser les ennemis (alors qu’il s’agissait d’une arme purement offensive dans le TURRICAN originel). De plus, d’autres éléments paraissent tout droit sortis de TURRICAN 2 ou TURRICAN 3 : l’eau qui nous emporte, le niveau des engrenages, l’antre des aliens intégralement pompée sur les créations de H.R. Giger (jusqu’à la présence du facehugger !), le « train d’enfer » extra-terrestre, les ascenseurs ultra rapides sur lesquels il faudra redoubler d’adresse…  Bref SUPER TURRICAN est un grand mix, mélangeant plusieurs jeux de la franchise TURRICAN tout en y injectant des originalités de gameplay qui font très « console » dans leur approche : les phases de plates-formes très tortueuses – et parfois énervantes, disons-le franchement, ont pour conséquence de proposer des niveaux un peu moins ouverts que sur Amiga.

Techniquement, hormis l’animation peut-être moins élégante que sur ordinateur, c’est tout simplement génial : la Super Famicom propose des décors très chargés, des fonds d’écran superbes, des couleurs magnifiques. SUPER TURRICAN est sorti trois ans après les deux premiers TURRICAN sur Amiga, et ça se voit… plus que ça ne s’entend, car si les musiques sont excellentes (Chris Hülsbeck est toujours le compositeur) et partiellement adaptées de TURRICAN 3, je préfère les moutures Amiga. Enfin bon, c’est un détail : vos oreilles vont se régaler malgré tout.

Pour le reste, comme je l’ai déjà dit, c’est à la fois du TURRICAN (action presque non-stop, des bonus qui pleuvent, possibilité de se rouler en boule…) et à la fois une variation certaine par rapport à la franchise originelle (niveaux moins tortueux, parfois il s’agit de lignes droites très axées « plates-formes à la japonaise »). Tout cela n’est pas désagréable, puisqu’on a un peu la sensation de jouer à un TURRICAN complètement nouveau. SUPER TURRICAN constitue donc une réussite indéniable et un must-have pour les fans de la série, qui savent bien, eux, que si TURRICAN doit beaucoup à METROID, il n’en est aucunement un simple clone éhonté. Alors, tu ricanes moins Samus ?

Note :           Nostalgie :

SUPER TURRICAN est un grand mix de cette série qui fit le bonheur des joueurs Amiga plusieurs années plus tôt. Le jeu sur Super Famicom mélange en effet TURRICAN 1, 2 et 3, et y ajoute des phases de plates-formes parfois assez dures en quasi ligne droite (la difficulté a été revue à la hausse, puisque malgré notre barre d’énergie les endroits où l’on peut perdre une vie à cause d’un mauvais saut augmentent à mesure que l’on progresse dans le jeu). Un excellent soft, sans doute inférieur à TURRICAN 3 (sorti la même année sur Amiga) mais indispensable à tous les fans de la série, et en particulier aux Japonais puisque SUPER TURRICAN est l’unique jeu de la franchise à avoir été adapté au Japon…

Une vidéo d’époque :

mag vintage

Super Turrican (Super Famicom, 1993)
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3 réflexions au sujet de “Super Turrican (Super Famicom, 1993)”

  1. ce jeu et une véritable tuerie ,ce running gun et a possédé que ce soit sur atari st ,amiga,megadrive,super nintendo,pc engine (us)…………un must tout simplement.

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