Victory Run: Eikou no 13,000KM (PC Engine, 1987)

VICTORY RUN: EIKOU NO 13,000KM
Titre alternatif : Victory Run
Année : 1987
Studio : Hudson Soft
Éditeur : Hudson Soft
Genre : un grain de sable dans le moteur
Joué et testé sur PC Engine
Support : HuCard


Faites chauffer les moteurs et installez-vous au volant de votre véhicule tout terrain afin d’aller défier les plus grands. De Paris à Dakar, de jour comme de nuit, il vous faudra slalomer entre les bosses des routes africaines de fortune et éviter les dizaines de concurrents qui ne manqueront pas la moindre occasion de vous envoyer dans le décor !

Aaaaaaah… le Paris-Dakar ! Ses dunes, son sable chaud… la mort traumatisante de Daniel Balavoine (qui était présent pour défendre une cause humanitaire), les petits Africains qui viennent salir de leur sang les pneus des voitures à la sortie des villages, Gérard Holtz et sa barbe de quatre jours pour se la jouer « aventurier isolé en territoire hostile »… Aaaaaaah le Paris-Dakar… que de tristes souvenirs et de jolis paysages gâchés par la présence d’horribles 4×4.

VICTORY RUN, sur PC Engine, reprend donc à son compte le rallye imaginé originellement par Thierry Sabine (RIP, encore une fois sur le Paris-Dakar), mais sans jamais le nommer… Histoire, sans doute, de ne pas payer de royalties. Aucun doute n’est permis (de conduire), puisque la course démarre près de Paris, la tour Eiffel en ligne de mire, et l’Arc de Triomphe situé non loin à ses côtés. Sans oublier les champs enlisés, car il faut dire que notre voiture patine parfois plus que de raison.

La maniabilité de VICTORY RUN n’est donc pas le point fort du jeu, mais on a vu pire, bien pire. Du coup, en persévérant et en s’accrochant un peu, on finit par maîtriser notre voiture et à progresser (un peu). C’est d’ailleurs un signe qui ne trompe pas : si on progresse, c’est que le jeu n’est pas véritablement mauvais. Dans VICTORY RUN il faudra donc passer les vitesses avec parcimonie (non ce n’est pas le nom de votre copilote), rétrograder sur les routes les plus difficiles pour éviter de s’encastrer dans une dune en dur, et ne pas hésiter à freiner pour ne pas rentrer dans l’un des nombreux véhicules venant régulièrement obstruer votre chemin (parfois, avec les camions, ça en devient presque déraisonnable). Enfin bref, il ne s’agit pas du seul défaut du jeu puisque sa rigidité, son absence d’options et sa difficulté absolument pas progressive (huit étapes à se taper la tête contre les casbahs) devraient achever votre patience en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Gérard Holtz va t’enfoncer dans une dune et ne reviens plus jamais hanter le Tour de France ».

En parlant des options, pas de chance d’ailleurs, car la seule présente dans le jeu se révèle être, au final, une mauvaise idée. À mesure que vous progresserez dans le rallye, votre voiture accumulera en effet les pépins techniques (suspensions, boîte de vitesses, pneus, etc.). Il vous faudra donc attribuer des points à chacune de ces parties afin d’éviter que l’une d’entre elles ne tombe à zéro (à la suite d’accidents ou de mauvaises manipulations des vitesses, par exemple). À mon sens le jeu était assez dur comme ça pour ne pas avoir besoin d’en rajouter une couche, mais à la rigueur… bon pourquoi pas.


L’Aziza-nie sur les routes du Dakar

Malgré tous ces défauts (et les horribles musiques d’ascenseur), VICTORY RUN demeure très sympathique l’espace de quelques parties. J’ai particulièrement apprécié la gestion du cycle jour-nuit (artificielle car une journée semble durer… deux minutes !), la bonne sensation de vitesse et les différents reliefs de la route qui font parfois légèrement décoller votre véhicule. Faites gaffe quand même que tout cela ne se termine pas en tonneaux ou en dérapages incontrôlés… Contrairement au cyclisme d’ailleurs, sport cher à Gérard Holtz s’il en est, et où les dérapages sont en général contrôlés… positifs.

Note :               Nostalgie :

VICTORY RUN avait tout pour être un chouette jeu de course, à défaut de constituer une vraie simulation de rallye : la route monte, descend, ça va assez vite et parfois il fait même nuit. Hélas le jeu n’est pas assez permissif dans sa prise en main. Le chrono est trop serré pour que l’on puisse s’amuser sans transpirer, et la maniabilité, somme toute correcte, n’est pas suffisamment précise pour permettre au joueur de se lâcher complètement. On aurait également apprécié quelques petites options dans un menu hélas désertique (c’est de rigueur me direz-vous). VICTORY RUN demeure malgré tout sympa à petites doses (contrairement au cyclisme, une nouvelle fois, puisque les doses y sont plus conséquentes, n’est-ce pas ?).

Une ptite vidéo :

mag vintage

Victory Run: Eikou no 13,000KM (PC Engine, 1987)
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5 réflexions au sujet de “Victory Run: Eikou no 13,000KM (PC Engine, 1987)”

    • Cher ami ostéopathe, jamais reçu de clients qui avaient mal aux articulations à force d’avoir trop joué aux jeux vidéo ? 🙂 Je plaisante je plaisante, mais sans mentir, j’ai des douleurs dans certains doigts quand j’abuse du retrogaming !

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