Super SWIV (Super Famicom, 1992)

super SWIV_frontSUPER SWIVicone Super_Famicom_JPN
Titre alternatif : Firepower 2000
Année : 1992
Studio : Sales Curve Interactive
Éditeur : Coconuts Japan
Genre : la « drone de guerre »
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche


En 1997, une race vivant cachée sous terre, basée sous le Triangle des Bermudes, détourne la technologie humaine pour mettre sur pied une armée de drones. Heureusement, l’armée mondiale a gardé deux prototypes au frais : une jeep et un hélicoptère de combat, dotés de nombreuses armes, dont des missiles en rafale, un lance-flammes pour les combats plus rapprochés, un plasma voire même un laser surpuissant mais à la cadence de tir un peu plus faible. Nos deux héros pourront-ils faire la différence à eux seuls ?

super swiv 01super swiv 02

super swiv 03super swiv 04

Vous aussi, vous êtes un trentenaire/quarantenaire un peu rêveur, la tête dans les étoiles, qui aime se replonger dans ses souvenirs d’enfance et d’adolescence sans pour autant rougir de honte ? Vous aussi, vous habitez donc dans le vil âge dans les nuages. Et si vous avez eu la chance de jouer au fantastique shoot’em up SILKWORM, vous connaissez aussi sans doute sa suite, intitulée SWIV (ou SUPER SWIV sur Super Famicom). À l’époque, c’est amusant, mais la plupart des gens prononçaient le titre ainsi : « souive ». C’est en relançant le jeu il y a quelques semaines que je me suis aperçu que nous avions peut-être tout faux : SWIV signifierait en effet Special Weapons 4… Il conviendrait donc de dire S.W.4… à moins que l’on puisse prononcer ce sigle à la manière d’un acronyme ? Autre possibilité : le sigle en question signifierait plutôt Special Weapons Interdiction Vehicles… Pour les plus malins, sachez que le titre japonais du jeu, en katakana, apporte la réponse à cet épineux mystère. Enfin bref, voilà c’est terminé pour la leçon de vocabulaire geek, vous pouvez ranger votre dictio-nerd.

super swiv 05super swiv 06

super swiv 07super swiv 08

SILKWORM était un shoot’em up exceptionnel. Tout en 2D, ultra nerveux et basé sur le jeu à deux joueurs complémentaires, puisque l’un contrôlait une jeep et l’autre un hélicoptère. Les deux véhicules se jouaient différemment et avaient des avantages et des inconvénients qui leur étaient propres. Une suite a donc vu le jour : SWIV. Elle reprend le même concept que le premier jeu (une jeep et un hélico en coopération) mais propose cette fois-ci une vue aérienne en scrolling vertical en lieu et place du scrolling horizontal originel. Honnêtement, ça fait perdre beaucoup de nervosité aux parties, surtout que je ne trouve pas les explosions très pêchues – mais c’est sans doute très subjectif. Heureusement, les deux gameplays radicalement différents sont, ici, toujours de la partie. La jeep peut ainsi tirer dans toutes les directions (vous pouvez maintenir le tir dans un sens en laissant le bouton appuyé), sauter (moins indispensable que dans SILKWORM) et demeure donc particulièrement vulnérable aux ennemis au sol – sans parler des trains qui traversent parfois l’écran, voire même simplement des éléments du décor qui peuvent aussi vous bloquer. Au contraire, les ennemis aériens ne vous toucheront jamais – à moins qu’ils ne vous tirent dessus, bien évidemment. Les joueurs souffrant de vertige, les pâles d’hélicoptères, opteront donc sans doute pour la voiture au canon mobile. Une bonne idée, tant tirer dans toutes les directions se révèle extrêmement important. Néanmoins l’hélicoptère bouge mieux. Je trouve ainsi le gameplay de l’hélico un poil plus abordable, plus classique aussi (on pense inévitablement à TWIN COBRA). Certes il ne peut tirer que devant lui, mais sa vitesse d’exécution vous sortira de plus d’un mauvais pas. À vous de faire votre choix, voire même, peut-être, de varier les plaisirs si vous êtes un joueur solo : une partie avec l’hélico, puis une autre avec la jeep. Quasiment deux jeux en un… qui dit mieux ?

L’autre petite originalité de SUPER SWIV est de pouvoir légèrement aller et venir dans le décor. Je m’explique : le jeu est bien évidemment un shoot en scrolling vertical, mais il est également possible de se déplacer un tout petit peu sur la droite ou sur la gauche (via un léger scrolling) afin d’éviter certains ennemis (et pour en rencontrer d’autres, ne rêvez pas) ou encore mettre la main sur quelques petits bonus disséminés çà et là. L’air de rien, ce système ajoute un tout petit sentiment de liberté extrêmement rafraichissant.

super swiv 09super swiv 10

super swiv 11super swiv 14

Au niveau de la maniabilité, on l’a déjà vu : la jeep peut tirer dans toutes les directions mais est un brin plus lourde que l’hélico, néanmoins les deux véhicules répondent parfaitement bien aux commandes. Via les gâchettes du joypad il est possible de naviguer rapidement entre nos différentes armes (toutes relativement sympas une fois améliorées) et une attaque spéciale est également de la partie si vous récupérez suffisamment de bonus en cours de route. À noter une petite surprise assez sympathique : dans deux niveaux il vous sera possible d’évoluer dans de nouveaux véhicules. Un bateau (pas super maniable à mon sens) et un avion extrêmement fun à piloter. Enfin du côté de la progression c’est plutôt classique : un niveau un peu long (compte-tenu du faible nombre de vies et de l’absence de continus) avec un boss en ligne de mire. Les boss en question ne révolutionnent pas le genre mais demeurent très corrects pour un shoot militaire.

super swiv 12super swiv 13

super swiv 15super swiv 16

Au final SWIV est un shoot’em up très agréable à l’œil, maniable et proposant un gameplay intéressant (deux véhicules très différents). Hélas il manque sensiblement de punch et d’originalité dans son déroulement. De plus, je le trouve un peu dur en solo : SWIV semble clairement avoir été pensé pour des parties en coopération ce qui, en soi, ne constitue aucunement un défaut. Encore faut-il être bien prévenu avant de se lancer dans l’aventure.

Note : joystick 2joystick 2joystick 2     Nostalgie : joystick 2joystick 2joystick 2joystick half

La Super Famicom n’est pas une console réputée pour ses shoot’em up. Aussi, SWIV semble pouvoir tirer son épingle du jeu sur cette machine : joli, maniable et proposant deux véhicules à la jouabilité différente, SWIV fait incontestablement passer un bon moment. Hélas, les développeurs semblent avoir privilégié le jeu à deux joueurs en coopération. Du coup, les parties en solo ne paraissent pas nécessairement bien équilibrées (en particulier si on contrôle la jeep) ni extrêmement jouissives – à deux joueurs par contre, c’est tout de suite beaucoup plus fun ! SUPER SWIV est par conséquent un vrai bon shoot, bien connu des anciens possesseurs d’Amiga ou d’Atari ST, mais hélas, me semble-t-il, un peu tombé dans l’oubli sur la 16 bits de Nintendo.

Images : Jeux vidéo et des bas

Une vidéo japonaise de 1992 :

mag vintage

 

2 réflexions au sujet de “Super SWIV (Super Famicom, 1992)”

Laisser un commentaire