Live and Let Die (Amstrad CPC, 1988)

-ian-fleming-s-james-bond-007-in-live-and-let-die-the-computer-game-AMSTRAD-front-covericone Amstrad_CPC464LIVE AND LET DIE
Titre alternatif : Live and Let Die – The Computer Game
Année : 1988
Studio : Elite
Éditeur : Domark
Genre : The Spy who Loved Games
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


James Bond va tenter de mettre un terme au gigantesque trafic de drogue ourdi par un mystérieux Mr. Big. C’est dans la région de la Nouvelle-Orléans que James va retrouver sa piste. Confortablement installé dans son speedboat de combat personnalisé, équipé d’une mitraillette et d’un lance-missiles, 007 part alors à l’assaut de la base de Mr. Big – et de son gang armé jusqu’aux dents.

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Il y a des légendes contemporaines qui ont la peau dure : la Grande Muraille de Chine serait ainsi la seule construction humaine visible à l’œil nu depuis la Lune, Adolf Hitler ne se serait pas suicidé, le père Noël aurait été inventé par Coca-Cola, Al Qaida ne serait pas responsable de l’attaque du 11 septembre, EELV aurait un jour été un parti politique et Elvis Presley ne serait pas mort. Plus c’est gros, plus ça passe, n’est-ce pas ? Mais la légende contemporaine la plus souvent ressassée au mépris du bon sens est sans contestation possible celle-ci : les adaptations de films en jeux vidéo seraient le plus souvent vouées à la catastrophe vidéoludique !

Ce n’est bien évidemment pas vrai, et si les ludothèques ont été de tous temps peuplées d’étrons ciné-vidéoludiques manifestes, il ne faut pas pour autant oublier toutes les grandissimes réussites, voire les jeux tout simplement bons, qui continuent de fleurir en la matière (focale). LIVE AND LET DIE, en 1988, fait incontestablement partie des bons jeux issus des salles obscures. Le film, vous le connaissez certainement pour l’avoir vu au moins une fois. Il s’agit d’un Bond relativement moyen mais qui sait divertir malgré tout : la première de Roger Moore, la mignonne petite Jane Seymour, Yaphet Kotto (ni mignon, ni petit, lui !), la cascade ahurissante avec les crocodiles et… une course-poursuite bien rythmée en bateau à moteur hors-bord. C’est d’ailleurs cette unique course-poursuite qui a inspiré les développeurs d’Elite – une seule scène d’un film pour un jeu vidéo entier ? Rien de très surprenant, puisqu’à l’époque on ne pouvait pas réaliser de miracles pixelisés sur un micro-ordinateur 8 bits. Aussi et plutôt que de bâcler un logiciel blindé de mini jeux quelconques supposés illustrer différentes séquences du film, Elite a eu l’intelligence de se concentrer sur une seule des nombreuses scènes d’action de LIVE AND LET DIE. Et la réussite fut au rendez-vous !

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Pour programmer LIVE AND LET DIE, le studio Elite a en réalité repris la recette qu’il avait déjà utilisée avec l’adaptation de BUGGY BOY. On retrouve en effet énormément de similitudes entre les deux softs : les pistes inclinées présentes parfois sur le bord de la route, les tunnels, les petits tremplins ponctuels… Bien évidemment, les véhicules diffèrent, mais sur le fond les deux jeux se rejoignent. Notons néanmoins que les développeurs d’Elite ne se sont pas reposés sur leurs lauriers puisqu’ils ont amélioré leur copie en tous points : sur Amstrad CPC, LIVE AND LET DIE est plus rapide que BUGGY BOY, plus maniable, un peu plus joli et surtout plus varié – par exemple il est désormais possible de tirer pour détruire des mines ou des adversaires. Oui, contrairement aux apparences Elite ne nous a pas menés en bateau !

Si le jeu existe sur plusieurs micro-ordinateurs, dont certains plus puissants que l’Amstrad, c’est néanmoins sur cette machine-ci que je le trouve le plus abouti : c’est magnifique pour un CPC, ultra maniable avec un bateau qui répond au doigt et à l’œil, la sensation de vitesse est totale, les animations sur l’eau en cas d’explosion sont drôlement bien fichues et le gameplay est véritablement grisant (déraper sur les pistes inclinées, être propulsé dans les airs en cas de course sur un rondin de bois et ainsi pouvoir tirer sur les avions… waouh !). Si la vitesse est extrêmement importante (votre fuel diminue quoi qu’il arrive, donc foncez), il vous faudra néanmoins apprendre à jouer aussi la carte de la prudence pour récupérer les barils d’essence flottant çà et là. Ils sont essentiels au bon déroulement de votre mission ! N’hésitez donc pas à ralentir de temps à autres pour assurer une prise, car lorsque votre jauge de fuel tombe à zéro, vous perdez la partie. C’est là toute la finesse du gameplay concocté par Elite : il vous faudra constamment alterner entre vitesse et prudence, voire parfois faire exploser votre bateau sur un rocher pour pouvoir récupérer un baril que vous n’aviez vu qu’au dernier moment. Oui, perdre son bateau n’est pas synonyme de game over… Contrairement au célèbre adage bondien qui voudrait que l’on ne vive que deux fois, on ne cesse de ressusciter dans le jeu de Domark. Certes vous perdrez quelques précieuses secondes, mais rien de rédhibitoire cependant : seule la jauge de fuel est vitale (létale ?), dans LIVE AND LET DIE – réfrénez donc vos envies de mitrailler à tout-va, vous risqueriez de détruire un précieux baril !

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LIVE AND LET DIE est un jeu définitivement bien troussé. Bien pensé. Bien réalisé. Surtout, il est bien équilibré pour l’époque, jamais injuste et donc tout à fait faisable si vous vous y mettez sérieusement. Pour en voir la fin, vous devrez venir à bout de la mission à la Nouvelle-Orléans. Mais le jeu a d’autres choses à offrir : un mode practice (avec tirs sur cibles, etc.) et des stages bonus dans le Sahara ou dans le Grand Nord. Les petits gars d’Elite aux doigts d’or sont vraiment venus les mains pleines, on n’en demandait pas tant !

LIVE AND LET DIE illustre parfaitement pourquoi j’aime le retrogaming. Comme les diamants, les bons jeux sont éternels.

Note :     Nostalgie :

LIVE AND LET DIE est un jeu qui m’avait fait forte impression à l’époque. L’ayant relancé récemment pour les besoins de ce petit test, je me suis dit que j’avais incontestablement bon goût, déjà en 1988 ! Super maniable, varié, plutôt joli et proposant plusieurs circuits pour se faire les dents (de requin ?!), LIVE AND LET DIE est tout simplement l’un des bons, voire très bons jeux de l’Amstrad, à mon sens supérieur à un soft similaire sorti plus ou moins au même moment : OFF-SHORE WARRIOR.

Images : Jeux vidéo et des bas

Vidéo (de quelqu’un qui sait jouer) :

mag vintage.

0 réflexion au sujet de « Live and Let Die (Amstrad CPC, 1988) »

  1. Surtout pas trop bourriner le bouton fire sinon on explose facilement un bidon de carbu flottant dans le coin, si je me souviens bien. J’y ai beaucoup joué aussi (on a vraiment bon gout Oli !) mais je me souviens pas être allé au bout. Si quelqu’un sait comment le jeu se termine …

    Merci pour le test, excellent comme d’hab !

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    • Salut Fagal ! Merci pour tes impressions ! Je l’ignorais à l’époque, mais pour terminer le jeu il faut sélectionner la mission à la Nouvelle-Orléans, et lorsque l’on arrive face à la base ennemie, utiliser un tremplin (rondin de bois) pour sauter, et tirer un missile une fois dans les airs !
      Il fallait le savoir…

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