Terminator 2: Judgment Day (Game Boy, 1992)

TERMINATOR 2: JUDGMENT DAY
Année : 1992
Studio : Bits Studios
Éditeur : LJN Ltd.
Genre : Schwarzeneg-guerre
Joué et testé sur Game Boy
Support : cartouche


Combattre sur tous les fronts. Voici votre mission. Tout d’abord dans le futur, face à des dizaines de T-800… Puis dans la peau de John Connor enfant, aux commandes de son scooter poursuivi par un camion tueur. Enfin, il vous faudra prendre le contrôle du T-800 protégeant John pour retrouver des circuits imprimés dans la base de Cyberdyne, et enfin porter le coup de grâce au terrifiant T-1000 qui vous suit à la trace.

Produit par LJN, l’éditeur sans scrupule des années 80/90, partisan éhonté du moindre effort et profiteur patenté des jeux à licence basés sur des films renommés, TERMINATOR 2: JUDGMENT DAY sur Game Boy n’échappe pas au triste sort des adaptations bâclées. Porté sur un nombre incalculable de machines (en fait si, on peut calculer mais j’ai la flemme), TERMINATOR 2 s’était révélé plutôt correct, sur Amiga. Pour la version Game Boy, LJN a repris le même concept : plusieurs chapitres très courts aux gameplays souvent différents, qui peuvent d’ailleurs presque s’apparenter à des mini jeux.

Si les phases en 2D, façon action/plates-formes ne sont pas infamantes, elles manquent clairement de réactivité et surtout, elles sont minuscules mais imposent de faire un peu de backtracking pour faire passer la pilule… C’est par l’intermédiaire de ce truchement que LJN essaie de faire croire au joueur que le niveau est plus étalé qu’il ne l’est en réalité… Soporifiques au possible, ces différents chapitres abusent même d’approximations de game design impardonnables – par exemple on est parfois obligé de se faire toucher, sympa quand on sait que l’énergie n’est pas réinitialisée entre certains niveaux…

Ensuite, on passe à des phases de réflexion : il faut colmater des systèmes électroniques, c’est-à-dire construire des circuits dans un temps limité afin de permettre à l’électricité d’atteindre le cerveau du robot – gameplay fortement inspiré de PURPLE SATURN DAY et d’EXTASE. La classe en moins. Ces petits puzzles sont plutôt sympathiques, certes. Mais il y en a trois, parfois particulièrement retors, et le joueur n’a le droit qu’à une seule erreur. Au bout de deux approximations, c’est le game over. Et l’obligation de recommencer le jeu à partir du premier niveau en 2D… Du coup, il y a une question particulièrement légitime qui me taraude : le joueur qui joue à TERMINATOR 2: JUDGMENT DAY est-il éligible au compte pénibilité ? Mais bref : en cas d’improbable succès, vous aurez alors accès à un petit chapitre fort sympathique en forme de course-poursuite entre le T-1000 conduisant un camion et John sur son scooter. Sauf que l’on meurt sitôt que l’on frôle ledit camion – oui, oui, même si on dispose de toute notre énergie. Puis le jeu retombe dans ses travers, avec quelques passages façon action/plates-formes en 2D, pas dégueulasses mais approximatifs et peu passionnants, voire injustes – le timing des coups et la hitbox lors du duel final… Oui vous aussi, après avoir joué à TERMINATOR 2 vous aurez envie de pousser un cri de Wilhelm à chaque fois que vous verrez le logo de LJN !

Alors ce JUDGMENT DAY, est-ce que celui qui le termine a tort ? Oui et non. Oui car maîtriser les pièges du jeu (qui sont en réalité des écueils de game et de level designs) n’a rien de véritablement amusant – un comble, pour un jeu vidéo. Non, car JUDGMENT DAY récompense quand même le joueur, à la fin. Tout d’abord dans le dernier niveau, on a droit à de jolies animations du T-1000 – quand il se contorsionne sur le point de mourir, comme dans le film ! Enfin, le jeu nous abandonne sur une jolie image pour conclure notre aventure mésaventure… alors que j’avais imaginé qu’une production aussi putassière se serait terminée sur un simple écran de game over… Comme quoi, l’arc-en-ciel derrière le logo de LJN existe bel et bien… Il apparait après une pluie de médiocrité, à la toute fin de TERMINATOR 2.

Note :     Nostalgie : 

Édité par LJN, la boîte à la sinistre réputation dans le domaine des jeux vidéo, TERMINATOR 2: JUDGMENT DAY a bien du mal à passionner sur la petite Game Boy. À part les graphismes tout y est raté, ou presque, et ses quelques bonnes idées (les puzzles, la course-poursuite à moto) sont massacrées par de malheureuses idées de game design – injectées à dessein par les développeurs du jeu, afin de rendre celui plus difficile… mais pour de mauvaises raisons. Il faut quand même précisé que si le jeu n’était pas aussi injuste et mal foutu, il pourrait se terminer en 15 minutes montre en main.

Images : jenesuis.net

Vidéo :

3 réflexions au sujet de “Terminator 2: Judgment Day (Game Boy, 1992)”

  1. Ah ah que de souvenirs, je l’avais à l’époque, et je n’ai jamais passé le deuxième niveau. Pas de courses poursuites contre le camion pour moi snif. Mais ton avis ne me donne pas envie de lui redonner une seconde chance tant d’années plus tard.

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