Bad Cat (Amstrad CPC, 1987)

BAD CAT
Année : 1987
Studio : Rainbow Arts
Éditeur : Go!
Genre : un chat à la forme olympique
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


En 1988, les gens sont passionnés par les Jeux olympiques d’été qui se déroulent en Corée du Sud. Mais les animaux n’y sont pas acceptés… Et ça les gonfle, ça les Séoul ! Du coup, les chats de la ville ont décidé de se réunir afin d’organiser leurs propres olympiades : les Jeux olympiques de gouttière ! Méprisés par le grand public, les chats vont néanmoins parvenir à mettre sur pied différentes épreuves ouvertes à toutes et à tous… pour peu que vous ayez de longues moustaches, quatre pattes et des griffes acérées. Attention néanmoins : entre les épreuves, prenez garde à ne pas vous faire arrêter par la police… ou par la fourrière ?!?

En 1984, j’aimais beaucoup le dessin animé LES ENTRECHATS. Quelques années plus tard, je découvrais les joies de la micro-informatique familiale avec l’Amstrad CPC… et l’un des premiers jeux que j’ai pu me payer fut BAD CAT, au format cassette. BAD CAT, parce que ça me rappelait LES ENTRECHATS… Isidore le citadin, dans la ville, crie victoire… Enfin bref, vous connaissez la chanson. Sauf que la victoire, dans BAD CAT, elle mettra pas mal de temps à se dessiner…

BAD CAT est en réalité une espèce de jeu de sport à épreuves multiples – le nerf de l’aventure étant constitué de différents parcours d’obstacles, à la COMBAT SCHOOL, excellent jeu d’arcade bourrin qui fut aussi adapté sur Amstrad CPC, qui plus est dans une très belle version à faire pâlir BAD CAT de jalousie. Mais lorsque je mis la main sur BAD CAT, j’ignorais encore l’existence de COMBAT SCHOOL – je l’achèterai un peu plus tard, bien évidemment. Du coup, moi qui venais des Game&Watch, et qui avais souvent traîné mes guêtres chez des camarades de classe pour jouer à l’Atari 2600 et à la Vectrex, eh bien j’ai trouvé BAD CAT vraiment fun, et joli ! Toutes ces couleurs, ce chat bien dessiné et aux animations variées… Oui, ça m’a vraiment amusé !

Aujourd’hui, je lis parfois des avis crucifiant BAD CAT sur l’autel des gros ratés de l’histoire des jeux vidéo. Je m’insurge en faux ! BAD CAT n’est aucunement injouable, il semble au contraire s’adresser à un public très jeune : il n’est absolument pas punitif, il s’agit de pur scoring. On progresse sans cesse, et on s’amuse à essayer de battre son temps et son score précédents – voire ceux d’un hypothétique deuxième joueur. Surtout, il se révèle plutôt maniable – très rigide, mais ça c’est dû avant tout à l’époque et au support… mais maniable : jetez un œil à la notice, tout y est expliqué, point par point. Toutes les manip’ à effectuer, dans chaque niveau, à chaque épreuve. Et une notice, c’est important : on lui attribuait même une note à l’époque, dans le magazine Amstrad Cent Pour Cent ! Alors c’est sûr que lorsqu’un joueur lance aujourd’hui BAD CAT rapidement sur un émulateur pour tester ça vite fait, il n’a pas la notice sous les yeux – eh bien il devrait. De nos jours, il est quand même particulièrement simple de trouver des versions numérisées de ces supports papiers ô combien regrettés.

Je persiste et je signe : pour l’époque, BAD CAT était un bon petit jeu, sur Amstrad CPC, en particulier si vous étiez un joueur en culotte courte capable de s’émerveiller devant peu de choses. Le soft était très coloré, le sprite du chat assez expressif et vivant (pas mal d’animations différentes) et les épreuves variées. Tout d’abord les parcours d’obstacles : sauts, trampolines, astiquage de joystick de droite à gauche (un classique) voire dans les diagonales et en rythme (moins facile, pour simuler un concours d’équilibre). Mais il n’y a pas que ça : il faudra aussi terrasser des souris trop remuantes dans les égouts, esquiver un crocodile, sauter d’un plot à l’autre pour récupérer des formes géométriques dans une piscine (un chat mouillé, quelle drôle d’idée !), naviguer à moto sur une carte de la ville en vue aérienne (en évitant les patrouilles de police), et enfin affronter le champion du quartier, alias Bulldog, dans une espèce de partie de bowling assassine assez drôle (on s’y insulte, on boit des bières…) qui n’est pas sans rappeler les joutes déchaînées du jeu PENGUIN WARS (1985, en arcade) – en moins bien.

En moins bien, oui. Beaucoup moins bien que PENGUIN WARS, beaucoup moins bien que COMBAT SCHOOL… Au final, que reste-t-il de vraiment consistant à BAD CAT ? Si vous y jouez sans être marqué au fer rouge de la nostalgie, pas grand-chose hélas, il faut bien être objectif – parfois ! Mais si vous avez connu BAD CAT ou des jeux similaires à l’époque, vous devriez malgré tout vous amuser le temps de quelques parties – voire vous tirer la bourre avec un ou plusieurs autres CPCistes, en jouant pour le scoring à tour de rôle (celui qui perd sera condamné à ne plus jouer qu’au ZX Spectrum durant le restant de ses jours). Pour la petite histoire, sachez que le scénario de BAD CAT (oui, il y a un scénario) se réfère, selon les versions, soit aux Jeux olympiques de Los Angeles (1984), soit à ceux de Séoul (1988) – ça doit dépendre de la date de sortie du jeu, je présume.

Allez, pour terminer, essayons de répondre à une question existentielle : who’s bad ?! Michael Jackson ? Le jeu de Rainbow Arts ? Les testeurs amateurs qui ne lisent pas les notices ? Vous êtes seul juge…

Note :      Nostalgie :

BAD CAT n’est certes plus un bon jeu – rigide, pas toujours très lisible… D’autres titres du même genre ont même beaucoup mieux vieilli : COMBAT SCHOOL, PENGUIN WARS… Néanmoins, les joueurs ayant connu, durant leur enfance, ce petit soft fait de mini jeux plutôt rigolos pour le support et pour l’époque, devraient s’y replonger avec le sourire – pour peu qu’ils aient la notice sous les yeux, puisque certaines des manip’ à exécuter au joystick ne coulent pas nécessairement de source.

Images : Jeux vidéo et des bas

Vidéo :

3 réflexions au sujet de “Bad Cat (Amstrad CPC, 1987)”

Laisser un commentaire