Thor: God of Thunder (Nintendo DS, 2011)

THOR: GOD OF THUNDER
Titre alternatif : Thor : Dieu du Tonnerre
Année : 2011
Studio : WayForward
Éditeur : Sega
Genre : le dieu et la DS
Joué et testé sur Nintendo DS
Support : cartouche DS


Asgard se remet péniblement d’une attaque de trolls… et Sif se retrouve entre la vie et la mort. Dévoré par la colère, Thor se lance à la poursuite des monstres responsables de cette terrible forfaiture. Guidé par Loki, toujours prompt à aider son prochain et en particulier son frère, Thor va livrer un combat particulièrement âpre contre de terribles trolls et autres géants de glace… avant de croiser le chemin d’Hela, puis de commettre l’irréparable…

   

On ne va pas se mentir… Dans l’univers cinématographique Marvel actuel, ou MCU, les films dédiés au dieu du tonnerre sont, avec BLACK PANTHER et quelques autres, au fond du panier – pour ne pas dire du trou. Certes en 2017, le troisième épisode intitulé RAGNAROK a remis les pendules à l’heure asgardienne (je l’aime bien, c’est fun et décomplexé), mais le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est sorti en 2011, soit à l’époque du premier long métrage – que vous aussi, avez sans doute oublié d’avoir vu. Ça fait du bien d’être un vieux joueur qui a une carte mémoire en lieu et place du cerveau : on peut effacer les mauvais souvenirs à l’envi ! Le jeu produit par Sega a-t-il su se défaire du carcan de plomb du film de 2011 ? Oui et non. Non, car sur la plupart des machines (Wii, 360, PS3…) le jeu développé par Liquid Entertainment est, de l’avis de beaucoup, un beat’em all très moyen en 3D pas franchement joli – le GOD OF WAR du pauvre, du malade, de l’éclopé… que dis-je : du macchabée ! Oui car, sur Nintendo DS, le soft est complètement différent – il y est d’ailleurs développé par un autre studio, un brin old school celui-là : WayForward. Et ça change tout ! Sur Nintendo DS en effet, THOR est un beat’em all en 2D à l’ancienne, presque en pixels. J’aime ! Descendu en flammes à thor ou à raison par Jeuxvideo.com, tout simplement oublié par GameKult qui assimile la version DS aux autres, le jeu de WayForward mérite pourtant que l’on s’y attarde, en particulier si on a su garder une âme de retrogamer. Ça tombe bien, Jeux vidéo et des bas est là pour ça !

   

Alors attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : vous aurez beau déambuler sur Asgard la plupart du temps, il vous faudra bien redescendre sur Terre. THOR: GOD OF THUNDER n’est pas un grand jeu. Il ne fait pas vraiment parler la poudre. Ni la foudre ? Rassurez-vous : Mjölnir sera bien de la partie, et quelques pouvoirs spéciaux vous permettront de provoquer tempêtes et autres éclairs destructeurs. Malgré tout soyez prévenu : THOR est juste un bon (petit ?) jeu, idéal pour les nostalgiques et pour celles et ceux désireux d’en découdre avec des trolls, à grands coups de marteau divin. Si le jeu est relativement simple, il propose malgré tout un panel d’attaques relativement intéressant : coup puissant, charge en avant, frappe dirigée en hauteur, vers le bas, écrasement, roulade qui sert d’esquive et possibilité de lancer Mjölnir. Sympa surtout qu’il est possible d’enchaîner les petits combos quand un ennemi est dans les airs. Thor a également la faculté de sauter (voler en fait) très haut pour atteindre le deuxième écran de la DS, et il peut se saisir de différents ennemis et objets (en général des piliers) pour les projeter ou les utiliser comme matraque géante. Et lorsque l’on prend un pilier à pleines mains, ça veut dire que les trolls auront désormais du mal à rire à pleines dents. Certes. Mais cela signifie aussi que les plateformes qui étaient jusqu’à alors soutenues s’écroulent dans un fracas destructeur et jouissif. Hélas, ces séquences de destruction massive ne sont pas extrêmement variées – on se retrouve vite à toujours démolir la même chose. Et c’est un peu le même reproche que l’on peut faire aux différents coups dont dispose Thor. On en fait assez rapidement le tour, dès le premier chapitre en fait, et durant la suite de l’aventure tout cela peine quelque peu à se renouveler – heureusement, des runes sont cachées un peu partout afin d’améliorer certaines attaques ou compétences.

   

Ce gameplay relativement simple se révèle pourtant rapidement très prenant. Distribuer les mandales à coups de marteau, sauter et écraser du troll, frapper, charger… c’est fun, tout simplement ! Et les petites subtilités citées plus haut, si elles ne révolutionnent en rien l’histoire des beat’em all, permettent malgré tout de varier un petit peu les plaisirs de donner la mort (aux trolls) et de donner l’amour (aux joueurs). De plus, ces graphismes un brin rétro ont un charme certain (WayForward’s touch). Ils participent grandement à l’attrait que le jeu devrait exercer sur n’importe quel retrogamer normalement constitué – hum, cette phrase ne veut pas dire grand-chose, mais je suis sûr qu’on se comprend !

   

Personnellement, et c’est de circonstance : j’ai eu le coup de foudre pour THOR. Oui, je m’y suis bien amusé – c’est l’essentiel. La relative platitude du level design, la courte durée de l’aventure (comptez environ trois heures), l’incongruité du déclenchement des attaques spéciales (au stylet !) et le petit manque d’ambition des boss n’ont jamais entamé mon plaisir. Celui, très simple, de distribuer des mandales à de nombreux petits monstres joliment pixelisés dans un sympathique jeu en 2D. Et puis franchement, par les temps qui courent sur Internet… qui n’a pas envie de trépaner des trolls ?

Tuez-les, mais tuez-les tous pour qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher !

Note :      Nostalgie :

Relativement simple mais malgré tout suffisamment varié pour divertir sur la (courte) durée, THOR est un excellent petit jeu pour la DS. Un beat’em all efficace, qui défoule bien, même s’il aurait mérité un peu plus d’attention du côté du level design – il y a bien quelques petites surprises, mais WayForward aurait pu mieux faire. THOR n’en demeure pas moins un jeu très plaisant.

Images : voxel.com

Trailer :

 

 

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