Ranma ½ Datô, Ganso Musabetsu Kakutô ryû! (PC Engine Duo, 1992)

RANMA ½ DATÔ, GANSO MUSABETSU KAKUTÔ RYÛ!
Année : 1992
Studio : Dual
Éditeur : Masaya / NCS
Genre : Baston et cinématiques
Joué et testé sur PC Engine Duo
Support : Super CD-Rom²


Happosai, maître martial et pervers réputé, s’est échappé de la montagne qui le retenait prisonnier… Afin d’avoir une chance de battre ce vieil obsédé, Ranma devra maîtriser le pouvoir du ‘Hiryuu Shouten Ha’, et ainsi écarter tous les adversaires qui se présenteront sur son chemin… aussi bien sous sa forme masculine, que féminine… même si celle-ci risque d’offrir des prises bien inopportunes à Happosai !

Couronnée console reine des shoot’em up et des RPG (par moi-même), la PC Engine constituait également un support de premier choix pour les fans de mangas, à une époque durant laquelle ces derniers ne s’étaient pas encore vraiment démocratisés en Occident. Si aujourd’hui les séquences animées et les musiques lues sur CD paraîtront banales au premier nouveau riche venu dépensant des milliers d’euros pour sa collection, la fidélité et la qualité de ces scènes étaient tout bonnement hallucinantes pour l’époque ! Matez donc par exemple les superbes intros de Nadia, Dragon Ball Z, Yawara!, et Yawara! 2 sur PC Engine. Vous m’en direz des nouvelles. Quel pied de savourer les thèmes des génériques originaux sur fond de splendides images ! Il s’agissait d’un véritable privilège réservé à l’élite de la nation, possesseuse (en voilà un magnifique mot) d’une PC Engine munie d’un lecteur CD, la console de première classe des vrais !

Évidemment, Ranma ½ n’échappe pas à la règle, et on est donc accueilli par le mythique premier générique de la série : YAPPAPPA- YAPPAPPA- II SHAN TEN ! Malheureusement j’exagère un peu, car celui-ci n’est pas chanté, contrairement à celui de Dragon Ball Z et son énergique CHA-LA HEAD-CHA-LA par exemple. Mais c’est déjà très bien quand même, et les fans de l’œuvre de Rumiko Takahashi (dont je fais partie) savoureront à leur juste valeur les fabuleuses séquences animées « made in PC Engine » : en plein écran, rapides à charger, dynamiques, et ultra fidèles à la série, elles constituent sans doute l’un des meilleurs échantillons possibles en la matière sur Super CD-Rom².

En ce qui concerne le jeu de baston lui-même, ce Ranma ½ n’est pas très poussé. À vrai dire, il s’approche plus d’un jeu d’action que d’un jeu de combat en versus très technique. En comparaison, les rixes des versions Super Famicom proposent un gameplay plus approfondi. Ce troisième volet (qui conclut la trilogie sur PC Engine) demeure très fun à jouer, mais ne vous attendez surtout pas à un jeu de baston à la SNK avec des parades, des combos, des coups casse-garde et des furies, car nous en sommes très loin. Ici, la seule subtilité réside dans la possibilité de changer de sexe (sic) en pressant le bouton select. En fait, les affrontements font davantage songer aux duels contre les boss d’un jeu de plates-formes/action : on esquive les projectiles et les coups, et on bourrine dès que possible – on notera au passage que les séquences de plates-formes/action du premier jeu PC Engine sont passées à la trappe. Le jeu lui-même se révèle donc relativement superficiel, mais ces phases de combats bénéficient tout de même d’une très bonne réalisation et d’une jouabilité sans faille. Et aussi étrange que cela puisse paraître, l’essentiel ne se situe pas là : ce soft est à considérer dans son ensemble. Les fans s’extasieront devant les merveilleuses scènes cinématiques, esquisseront un sourire en jouant aux cartes contre Mister King, et prendront plaisir à combattre dans des contextes remarquablement fidèles au manga. Ainsi, le premier affrontement se fait en serviette aux bains publics contre un Happosai balançant des baquets et tentant de se coller à la poitrine de Ranma version fille ! On mentionnera également la joute de gymnastique rythmique et sportive en justaucorps face à Kodachi la rose noire, ou encore le duel vous opposant à Ukyô sur des plaques chauffantes géantes !

La presse française de l’époque ne s’y était d’ailleurs pas trompé en rédigeant des tests dithyrambiques et en attribuant au jeu des notes explosives (95% dans Consoles+ avec un test sur 4 pages, et 91% dans Joypad). Je ne vous cache pas que le test de Consoles+ en particulier me faisait baver comme pas possible, et que ce Ranma ½ a donc fait partie de mes premiers jeux CD sur PC Engine Duo au milieu des années 90.

Note :    Nostalgie :

Ce CD permet de retrouver toute l’originalité, l’ambiance, et le délire de l’œuvre de Rumiko Takahashi. Il reste une acquisition hautement recommandée, surtout compte tenu de son prix riquiqui. Pour les fans de Ranma ½, il s’avère tout simplement ultra indispensable ! Pas cher du tout, il vous fera passer à mon humble avis un bien meilleur moment que Burning Fest ou Flash Hiders.

Images : Jeuxvidéo.com

Vidéo :

 

 

 

2 réflexions au sujet de “Ranma ½ Datô, Ganso Musabetsu Kakutô ryû! (PC Engine Duo, 1992)”

  1. Merci pour ta première participation sur Jeux vidéo et des bas ! J’avais beaucoup aimé un VS Fighting RANMA sur Super Famicom, j’ai oublié le titre mais il était très beau et très fun d’après mes souvenirs.

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    • Il s’agit sûrement de Ranma 1/2 Hard Battle (Ranma Nibun-no-Ichi: Bakuretsu Rantouhen), le second opus sur SFC qui était aussi sorti en US et en PAL (j’ai encore mon exemplaire PAL d’ailleurs). Ou alors le troisième (Ranma 3 Chougi Ranbuhen qui était très sympathique aussi !

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