Plan 9 from Outer Space (Amiga, 1992)

icone amiga_500PLAN 9 FROM OUTER SPACE
Année : 1992
Studio : Gremlin Graphics Ireland
Éditeur : Gremlin Graphics
Genre : pour le meilleur et pour le vampire
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquettes


Votre mission, si vous l’acceptez, sera de récupérer les six bobines du dernier film d’Ed Wood intitulé PLAN 9 FROM OUTER SPACE. Pour cela, vous devrez retrouver le cadavre de Béla Lugosi, draguer des travestis sur la plage de Rio de Janeiro, devenir le meilleur ami de hippies extra-terrestres à l’accent australien et surtout, surtout ne jamais dire au quincailler jovial qu’il porte un joli chapeau de paille.

PLAN 9 FROM OUTER SPACE est un jeu d’aventure sorti au début des années 90, et que je n’avais pas pu finir à l’époque sur Amiga, en raison d’un bug fatal. Je me suis récemment rattrapé en y jouant avec un émulateur : quelques bugs sont toujours présents, mais en sauvegardant très souvent (via des savestates) on peut passer outre ces petits inconvénients.

Il ne vous aura pas échappé que ce jeu, développé par Gremlin, est en réalité un hommage à Ed Wood, souvent présenté comme le plus mauvais réalisateur de l’histoire du cinéma, puisqu’il serait responsable du plus mauvais film jamais tourné avec PLAN 9 FROM OUTER SPACE. Même les néophytes doivent connaître le bonhomme, depuis que Tim Burton a réalisé un long-métrage (sublime) à son sujet : ED WOOD. Alors Ed Wood, c’était vraiment un tâcheron ? Bien évidemment, Ed Wood était un piètre technicien, qui faisait plus ou moins n’importe quoi. Mais il n’était pas le seul et, surtout, il était honnête et passionné. Aussi je préfère, aujourd’hui encore, me taper une série Z improbable comme PLAN 9 plutôt qu’un film prétentieux mais d’une ignominie intellectuelle telle qu’il trainerait au ras des pâquerettes (je ne citerai aucun réalisateur, parce que je suis un lâche).

Le jeu vidéo ne reprend pas la trame du film, mais nous plonge à la recherche de ses bobines. Alors avec un scénario comme celui-là, l’équipe irlandaise de Gremlin est-elle parvenue à faire du plan-neuf avec du vieux ? Oui et non.

Non car le jeu ne révolutionne en rien le genre, on peut même dire qu’il s’agit d’un soft d’aventure relativement moyen et techniquement peu soigné (une seule musique qui tourne en boucle).

Oui car l’atmosphère apporte vraiment quelque chose. Le jeu cultive volontairement une ambiance très série Z, jusque dans son scénario débile aux raccourcis « énormissimes » (à la Ed Wood). En gros, on descend d’un taxi, on tombe sur un bonhomme de la CIA qui nous confie une mission secrète à mener à Cuba et on se retrouve dans la minute suivante sur une plage face à un révolutionnaire fumant un gros cigare. Et c’est comme ça durant tout le récit ! Pour appuyer là où ça fait mâle, on a droit à quelques travestis (oui Ed Wood aimait s’habiller en femme), et les développeurs ont forcé le trait jusqu’à singer le réalisateur excentrique, qui utilisait les mêmes acteurs pour interpréter plusieurs rôles différents (ne soyez donc pas surpris de voir les deux ou trois mêmes visages partout dans le jeu !). On marchera également sur les traces du cadavre de Béla Lugosi (je vous rappelle que l’intéressé est mort après avoir tourné des bouts de scènes pour PLAN 9 et que notre cher Ed Wood a dû le remplacer par un acteur au visage complètement différent), on voyagera à travers le monde (Rio, Hong Kong, Washington, Sydney), on pourra visionner quelques rushs originaux du film (même si leur bobine ne nous revient pas) et bien évidemment profiter d’un final sympathique et vraiment… vraiment from outer space !

Pour les fans.

Note :            Nostalgie :

Mécaniques peu huilées (par exemple le click droit ne sert à rien), allers-retours incessants, des fautes de français incroyables dans les textes, des choix bizarres (si vous choisissez la mauvaise phrase avec le quincaillier vous pouvez vous retrouver bloqué) et quelques morts un peu injustes si vous n’avez pas l’objet adéquat sur vous (pensez à multiplier les sauvegardes)… Mais PLAN 9 n’en demeure pas moins un jeu d’aventure original sur le fond, qui devient même un must-have si vous êtes un amateur de séries Z en carton-pâte. À ranger auprès de IT CAME FROM THE DESERT (dans un autre genre, c’est vrai) dans votre collection en hommage au septième nan-art.

Une vidéo illustrant le gameplay super nerveux de PLAN 9 :

mag vintage

 

Plan 9 from Outer Space (Amiga, 1992)
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