WipEout XL (PlayStation, 1996)

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Titre alternatif : WipEout 2097
Année : 1996
Studio : Psygnosis
Éditeur : Sony
Genre : techno prisoners, take no shit
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM


Une quarantaine d’années après les évènements contés dans le premier WIPEOUT, un pilote qui n’a peur de rien va pousser ses véhicules jusqu’à leurs limites les plus extrêmes, dans des courses de plus en plus techniques et violentes. WipEout : le sport futuriste qui ne pardonne rien. Fortune et gloire… Fortune et gloire… et paraplégie aussi c’est à vous de voir…

Note : il est recommandé d’écouter FIRESTARTER, de The Prodigy, durant la lecture de cette chronique (lien Youtube en bas de cette page).

Si le premier WIPEOUT a marqué l’histoire en raison de son originalité, le deuxième opus intitulé WIPEOUT XL (ou 2097 en Europe) demeure pour moi le premier vrai grand jeu de cette série de courses futuristes. Gameplay affiné (même s’il ne pardonne rien), graphismes incroyables pour l’époque (regardez le degré de détails dans les décors ingame), une fluidité surnaturelle et… un univers à part, crédible et enivrant (la bande-son est tout simplement hallucinante, avec The Prodigy, The Chemical Brothers, Fluke, Underworld…).

Le gameplay a donc évolué, et si les vaisseaux sont plus maniables, WIPEOUT XL n’en demeure pas moins un jeu toujours élitiste (ici pas de pilotage assisté à la WIPEOUT HD). Il vous faudra parfaitement maîtriser vos tas de tôles froissées pour espérer boucler les six premiers circuits (répartis dans trois divisions pour trois niveaux de difficulté différents). Prendre l’intérieur des virages au plus serré, parfois lever le pied (quitte à faire hurler les puristes) et jouer des aérofreins et ne jamais, jamais hésiter à prendre les risques les plus fous en effleurant les murs coupants comme des lames de rasoir dans un déluge d’étincelles et d’effets sonores en tous genres : le gameplay de WIPEOUT XL est donc à la fois génial et original, même si un gros défaut demeure. Je veux bien entendu parler des collisions : lorsque vous heurtez l’arrière d’un concurrent ou l’un des murs de la piste, votre vaisseau s’arrête net comme une grosse buche inerte (même le bruit fait penser à un morceau de bois) et ce, quelle que soit votre vitesse. Frustrant, allez disons même énervant. Heureusement vos ennemis ne sont pas si forts que ça (même s’ils ont bien progressé depuis le premier jeu), aussi en vous concentrant sur la conduite vous devriez pouvoir finir facilement sur le podium (tout du moins lors des quatre premières courses, après ça se corse…).

Les pistes d’ailleurs, parlons-en : elles sont géniales, et alternent les grands extérieurs naturels (en pleine jungle !) avec le trip ultra futuriste, moderne et métallique (le métro parisien du futur naviguant entre ombres et néons). Un nouveau joueur jugera ce contenu rachitique (surtout qu’on ne peut pas jouer à deux en écrans splités, il faut un câble pour relier deux consoles PlayStation), mais pour l’époque c’était pas mal du tout, en particulier compte tenu de la difficulté du jeu et de son absence totale de mode « casual ».  De plus, WIPEOUT XL ne dévoilera tous ses charmes qu’aux plus endurcis des joueurs, puisque si vous parvenez à obtenir une médaille d’or dans les six circuits principaux, vous débloquerez un menu secret : les challenges ! Et c’est seulement si vous réussissez à venir à bout du premier challenge que deux circuits secrets apparaitront. Mais le problème est de taille : ce challenge est vraiment hardcore… Il vous faudra en effet terminer premier sur six courses d’affilée (vitesse rapier). Si vous ne finissez pas dans les trois premiers, vous perdez une vie (vous en avez trois). En cas de game over, vous perdez toute votre progression et devez donc tout recommencer depuis le départ. Ignoble. Il vous faudra donc beaucoup de temps avant d’être capable de retourner ce premier challenge… Et si vous le trouvez trop facile, sachez qu’un deuxième challenge fera plus tard son apparition, et qu’il vous permettra de débloquer le véhicule Piranha… que j’ai personnellement surnommé le dévoreur d’espaces en voie de disparition !

Côté nouveautés par rapport au premier WIPEOUT, j’en ai déjà passé quelques unes en revue, mais il y en a tellement que je me contenterai d’aborder maintenant deux des plus marquantes. L’une excellente (l’apparition de l’énergie de votre véhicule), et l’autre franchement inutile : le court chemin (optionnel) qui permet de régénérer un peu l’énergie de votre vaisseau. WIPEOUT est une franchise sublime et stratosphérique, qui n’avait sans doute pas besoin de copier l’une des particularités de son concurrent F-ZERO (que j’aime également beaucoup).

WIPEOUT XL porte bien son nom : il s’agit en effet d’un WIPEOUT puissance 10, carrément inouï pour l’époque et qui demeure aussi génial aujourd’hui… si et seulement si vous êtes un joueur prêt à aller au bout de l’effort, à répéter le même circuit des dizaines et des dizaines (centaines ?) de fois pour le dompter. Bref, si vous êtes prêt à faire des sacrifices : WIPEOUT XL est un jeu qui se mérite. Et oui, sans maîtrise la puissance n’est rien, et même le prodige gît quelque part pour avoir mal géré ses freins.

Note : Nostalgie :

WIPEOUT XL est un jeu immense qui demeure jouable aujourd’hui encore (si vous êtes prêt à transpirer un bon coup). Son seul vrai défaut réside dans les collisions, affreusement mal restituées (on s’arrête net). Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire : slalomer entre les mines, frôler les murs et éviter les joueurs adverses. Le tout sur des circuits sadiques au possible, avec deux challenges extrêmement difficiles et des adversaires plus intelligents que dans le premier WIPEOUT. Les joueurs ayant découvert la série avec WIPEOUT HD seront malgré tout quelque peu décontenancés, car le gameplay est différent (ici les aérofreins constituent le nerf de la conduite). Mais comme d’habitude avec les jeux de la série WIPEOUT, le travail paie : oui on progresse toujours.

mag vintage

WipEout XL (PlayStation, 1996)
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11 réflexions au sujet de “WipEout XL (PlayStation, 1996)”

  1. Même si je reconnais toutes ses qualités (j’y ai quand même un peu joué), j’ai toujours eu du mal à accrocher à la série Wipeout, son univers graphique, sa BO techno. J’ai toujours préféré les jeux de voiture plus contemporains ou plus bourrins dans l’âme. Plus arcade plutôt, genre les flatout, excite trucks, burnout et autres destruction derby. Y’a vraiment que les F-Zero dans un univers futuriste ou j’accroche vraiment. Même le très bon Pod Racer sorti il y a de nombreuses années où tous mes potes étaient comme des fous dessus, me laissait assez indifférent (je suis pourtant fan de SW)

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  2. C’est rigolo, je ne pensais pas que tu considérerais les collisions comme un défaut. C’est vrai que ça fait zarb au début, mais en fin de compte c’est cette gestion des collisions qui est devenue pour moi le plus grand intérêt et stimulant de ce jeu : tu dois faire la course parfaite, ne taper ni les murs ni les concurrents, sinon vlan! punish! tu perds 5 secondes. Ça invite vraiment à connaitre et travailler les circuits, à être concentré à fond, etc.
    Le plus drôle c’est que dans la plupart des jeux de course je suis du genre à y aller bourrin, du genre à ne pas freiner et à m’aider de l’autre pour passer le virage, mais en fait j’aime qu’on punisse mes pulsions.

    PS : C’est le seul Wipeout auquel j’ai joué, c’est différent dans les autres ?
    PPS : C’est quoi la différence entre 2097 (celui que je connais) et XL ?

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    • Oui comme l’a dit Cherycok XL et 2097 sont les mêmes jeux. 2097 c’est en Europe uniquement, parce que le jeu est sorti là bas en 1997 (un an plus tôt ailleurs), ils ont rajouté cent ans histoire de dire que le jeu se déroulait exactement cent ans après. Concernant les collisions, je trouve que ça fait surtout tout moche. Qu’on arrive à 200 km/h ou 50, la réaction de notre véhicule est la même lorsqu’il percute quelque chose, c’est super dommage… On peut se prendre une mine à pleine vitesse, notre véhicule sera moins freiné que si on touche un mur fixe à toute petite vitesse. C’est pas normal. Petit à petit ce défaut sera gommé. Concernant le gameplay oui il a évolué. On est, en gros, passé de l’usage des aérofreins à l’usage vital et répété du side-shifting (taper rapidement deux fois la gâchette) : dans WIPEOUT HD je ne relâche presque jamais l’accélérateur, je side-shifte. Y’a plein de nouveaux modes de jeux qui ont aussi été ajoutés (ça a commencé avec le troisième WipEout).

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  3. WIPEOUT XL
    Titre alternatif : WipEout 2097

    A priori, c’est le même, ca doit juste être le titre japonais qui n’est pas le même que le titre francais et americain, enfin, je pense…

    Moi c’est ce qui me gêne dans les jeux de course, quand on est obligé de faire des courses parfaites. J’aime bien quand se prendre un mur ne pénalise pas tant que ça, et comme toi j’aime bien m’appuyer sur les concurrents lors des virages ^^

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  4. Oh mais c’est le 2097 ! Mon premier vrai Wipeout, mon premier trip hallucinogène ! un jeu de malade dans tous les sens du terme à la marge de progression énorme ! Un chez d’oeuvre mes amis !

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  5. C’est pas dans celui là (ou le 3?) qu’ils avaient adouçi un peu les colisions? Je me souviens qu’on pouvait glisser le long des bords (pour peu qu’on se prenait pas le mur de face ^^). J’aime bien ce coté punitif, ça rendait le jeu très tendu (hormis pour le cul des concurrents, ça gave vraiment … cf Ridge Racer). Je garde mon baril de Fzero64 tout de même (même si je suis vraiment pas fan de son univers graphique)

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  6. Je pense que cette version est très proche de ma version N64, et c’est d’une intensité dingue ! Il faut vraiment etre à moitié maso pour s’acharner à avoir toutes les médailles d’or à tous les challenges. Il m’en manque encore quelques unes mais je flippe à moitié de remettre cette cartouche dans ma console ! Après j’ne lache plus ma manette et ça m’rend dingue !

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    • Content de voir qu’un transfuge de Hkmania ait trouvé le chemin de ce petit blog. Pour WIPEOUT tu as raison, c’est un jeu hardcore qui demande tellement d’efforts…le genre de titre que l’on ne verra plus, je pense – le WIPEOUT sur Vita était par exemple beaucoup, beaucoup plus accessible.

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  7. Bel hommage pour un jeu que je considère comme un des meilleurs de sa génération.
    À part ce problème de l’effet « bûche » que tu décris et qui pour moi rajoute un côté punitif dispensable, ce Wipeout 2097 est ce genre de baffe videoludique dont on ne se remet pas…
    Jamais un jeu ne m’avais fait ressentir un tel sentiment de « grand frisson »!
    Pupille dilatée, bouche entre ouverte, rythme cardiaque qui s’accélère, j’étais totalement hypnotisé par sa vitesse, ses tracés improbales, son background, cette bande son enivrante… qui me poussaient à affronter cette difficulté, au point de me meme découvrir une dextérité que je ne soupçonnais pas:)
    Un grand jeu.

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Nostalgie
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