DUNGEON KEEPER 2
Année : 1999
Studio : Bullfrog Productions
Éditeur : Electronic Arts
Genre : It’s good to be bad !
Joué et testé sur PC
Support : CD-ROM
Vous êtes le maitre du Donjon. Vous savez ce fameux donjon visité régulièrement visité par des aventuriers en quêtes de trésor et/ou de gloire ? Bah c’est à vous d’apprendre à ces aventuriers du dimanche qu’il vaut mieux ne plus venir vous embêter… c’est qu’être un vilain n’est pas de tout repos !
“Qu’il est bon d’être mauvais”… en voilà une accroche qui résume tout le jeu. Parce que Dungeon Keeper 2, c’est ça, casser les dents aux gentils héros assez courageux ou complètement stupides pour avoir osé pénétrer dans votre donjon, et c’est un pur bonheur.
Vous êtes le maître du donjon et votre unique but, c’est de faire régner le mal et le chaos. Pour cela, rien de plus simple, vous allez édifier, pièce après pièce, grâce à vos larbins, un donjon maléfique digne de ce nom. Après tout, un joli « chez soi », c’est toujours plus agréable qu’une simple grotte, surtout lorsqu’il va s’agir d’y anéantir paladins, moines et autres pauvres créatures qui auraient mieux fait de rester à la surface.
Donc comme précisé plus haut, tout cela sera possible grâce à vos larbins et ils portent bien leur nom tant ils devront faire pour vous tout et n’importe quoi sans rien broncher sous peine de prendre des claques à répétition à grand coup de clic droit de souris (le curseur de la souris est en fait une main). Ils vont creuser, miner, porter de l’or ou des artefacts, ramener les cadavres au cimetière,… avec une dévotion telle qu’ils seront l’élément central de votre royaume.
Le problème, c’est que ces petits lutins ne sont pas très doués au combat et il va donc falloir attirer diverses créatures pour rejoindre votre cause et surtout faire en sorte qu’elles se plaisent chez vous et que par conséquent elles veulent bien y rester et vous servir. Elles ne peuvent arriver que par un portail magique présent pas loin de votre base. Pour qu’elles puissent trouver leur bonheur, il va falloir construire différentes salles, mais pas n’importe comment. Certaines créatures comme les Démons Bilieux sont des gros goinfres et vous avez plus de chances d’en faire venir si vous possédez un poulailler de minimum 25 cases et pas trop loin du dortoir ; les crapules sont attirées par les casinos d’au moins 25 cases (5 sur 5) mais qu’il faut veiller à construire loin de sa banque car ils ont une fâcheuse tendance à y voler de l’argent.
Certaines salles ont même des propriétés doubles. La salle de torture par exemple permet d’attirer les maitresses noires, excellentes combattantes mais également de convertir à votre cause des pauvres héros ayant été capturés. Certaines maitresses noires se font torturer par pur plaisir, mais ça c’est une autre histoire… Citons également la prison, qui sert à « stocker » les prisonniers, que vous aurez le choix soit de garder en vie en leur amenant des poulets du poulailler (pour les torturer plus tard par exemple) ou les laisser croupir là pour qu’ils deviennent des squelettes par la suite. Les différentes salles, nombreuses, ont toutes une utilité, certaines vous permettront même grâce au dur labeur de vos créatures de fabriquer des choses très utiles.
De l’atelier, grâce au travail acharné des trolls et des démons bilieux, vous pourrez construire portes et pièges. Les premières, en bois, renforcées, acier, magiques ou secrètes, permettront souvent de ralentir (voire d’empêcher) la progression ennemie lors d’une attaque sur votre donjon. Mais cela permet aussi, par exemple, d’enfermer vos trolls dans l’atelier pour qu’ils travaillent plus dur sans être tentés d’aller se divertir à côté. Il faut cependant penser à leur rouvrir la porte sous peine qu’ils deviennent trop malheureux.
Les pièges quant à eux ont une utilité essentiellement défensive. Ils sont nombreux et consomment chaque seconde du mana (plus ou moins en fonction du piège). Alarme, effroi, gaz toxique, herse, rocher, anneau de feu,… la liste est longue et permettra également de ralentir des ennemis, voire de les tuer. Les canons ont également une grande utilité et permettent de protéger des zones ou des entrées que vous ne voulez pas faire garder par les elfes et leur poste de garde.
La bibliothèque est également un lieu particulier car elle permet à vos mages de découvrir de nouveaux sorts. Ne possédant au départ que le sort d’invocation de lutins, vous allez rapidement devenir très puissant grâce à des sorts de soin, de foudre, de pluie de feu, de séisme,… ainsi que d’autres plus tactiques comme l’œil du Diable qui permet de découvrir une zone pas encore visitée ou le ralliement qui permet de dire à vos créatures de toutes se réunir à ce point là, très utile pour la défense de la base ou à l’inverse lorsque vous préparez une attaque massive du donjon des « gentils ».
Mais le sort le plus important du jeu, c’est sans conteste le sort « Possession » qui permet de prendre le contrôle d’une de vos créatures, de voir à travers ses yeux et d’attaquer à sa place. Le jeu devient alors en vue FPS et autant le gobelin n’a pas d’autres possibilités que l’attaque de base, autant des personnages comme les mages ou les chevaliers noirs ont 2 ou 3 sorts différents. Ce dernier est d’ailleurs capable de créer des squelettes, chose qu’il ne fait pas en temps normal si vous n’avez pas pris possession de son corps.
Et si ce sort est si important, c’est qu’il va vous permettre, en prenant contrôle par exemple de la plus forte de vos créatures, de mener la bataille, quitte à changer en cours de route de créature possédée parce que vous avez besoin de telle ou telle capacité qu’elle possède et qu’elle ne fait pas en temps normal d’elle-même. Même si on se retrouve rapidement limité par le faible nombre de compétences de chaque créature, ça devient parfois indispensable de jouer à leur place, ne serait-ce que pour faire de l’exploration dans les recoins de la carte (préférez les mouches, qui sont capables de passer par-dessus la lave et l’eau vu qu’elles volent).
Alors je parle, je parle, mais je ne parle que des mécanismes du jeu et des différentes choses qu’il propose. Et ça serait dommage car il y a tant d’autres choses à dire, ne serait-ce que l’humour ravageur omniprésent, aussi bien dans le jeu lui-même que dans les cinématiques entre chaque mission. Pour une fois, un soin tout particulier a été apporté à la VF et heureusement tant les voix sont omniprésentes. La voix off est sans doute la plus réussie, on adore entendre ses « Une nouvelle créature a pénétré dans votre donjon », « Une créature est malheureuse car elle n’a pas d’endroit où se reposer » ou le toujours inquiétant lorsque les caisses sont vides « C’est le jour de la paie. »…
Mais ce n’est pas tout, on peut exploser des poulets à grands coups de clic droit (il y a même un mini-jeu sur ça), on peut baffer ses créatures si elles ne font pas ce qu’on leur dit ou si elles passent trop de temps à dormir, les maitresses noires poussent des cris très sexuels lorsqu’elles se font torturer de leur propre gré,…
Je vais m’arrêter là. Concluons simplement en disant que Dungeon Keeper 2 est un jeu qui a marqué énormément de joueurs, que le plaisir de jeu est immense tellement la prise en main et le gameplay sont sans faille, que le multijoueurs est tout aussi plaisant, que ce soit en coopération contre l’ordinateur ou en deathmatch, et que bordel, qu’est ce que c’est jouissif de péter la gueule aux gentils. Non, définitivement, qu’il est bon d’être mauvais…
À noter que la dernière mise à jour, la 1.7, permet d’attirer des créatures spéciales de chaque espèce en faisant des salles de certaines formes.
Liste de ces créatures : ICI
Liste des créatures normales et de leurs pouvoirs : ICI
Note : Nostalgie :
La note maximale parce que Dungeon Keeper 2 est un jeu unique en son genre, un petit chef d’œuvre videoludique qui même 12 ans après sa sortie n’a pas pris une ride. La rejouabilité est infinie tant le plaisir procuré est grand. Le maximum également concernant la note de nostalgie, tout simplement parce que, à part le trop moyen « Dungeons » sorti récemment, il n’y a aucun autre jeu du même style à se mettre sous la dent (même si Overlord 1 et 2 en reprennent pas mal d’ingrédients) et on ne regrette qu’une seule chose, c’est que Bullfrog n’en ai jamais sorti un 3ème volet. Oui, les jeux vidéo, c’était mieux avant… quand on avait des idées et qu’on savait les mettre en boîte…
Bon bah je viens de tester le free2play (mon cul ouais !) qui vient de sortir sur IOS et peut etre android, je ne sais pas. Et voilà comment on détruit une licence culte en voulant faire du pognon sur mobile. Nul à chier ce qu’ils ont fait, nul à chier.
Ou comment vendre son âme au Diabl…heu non au F2P (c’est pareil !).
Même JV.Com le descendent en flèche : http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00019331-dungeon-keeper-test.htm