Habroxia (PlayStation Vita, 2019)

HABROXIA
Année : 2019
Studio : Lillymo
Éditeur : EastAsiaSoft
Genre : dans l’espace personne ne vous entendra bâiller
Joué et testé sur PlayStation Vita
Support : PS Vita Card


Aux commandes de votre petite navette spatiale, vous vous envolez pour l’espace intersidérale. Votre but infernal : débusquer un monstre énorme aspirant les galaxies et qui pourrait bien malencontreusement vous gober aussi… Pour parvenir jusqu’à lui et ravager enfin ses tentacules maudits, vous devrez au préalable franchir 15 niveaux peuplés de hordes d’ennemis et d’astéroïdes infinis… S’il vous reste du temps et un peu d’énergie une fois votre mission accomplie, vous pourrez continuer à vous faire la main sur trois modes de combat/scoring différents : sauvetage de cosmonautes en détresse, batailles contre des vagues ennemies qui attaqueront sans cesse et petit mode vertical en hommage à l’un de vos glorieux ancêtres, l’inoubliable GALAGA.

HABROXIA est un tout petit shoot’em up indé. Prise en main immédiate, graphismes rétro mais musiques douceâtres, et simplicité extrême. Le souci, c’est qu’aujourd’hui la scène indé regorge de pépites en la matière, et qu’il est à présent bien difficile de pardonner les nombreux écueils sur lesquels vient régulièrement s’échouer le petit vaisseau d’HABROXIA, tombant régulièrement de Charybde en Scylla. Ici des vagues ennemies répétées sans génie, là un boss déjà vu avant et aux mécaniques paresseuses… Sympathique au demeurant, et fruit galactique du travail d’une toute petite équipe il faut aussi le souligner, HABROXIA reste malgré tout un shoot mineur… aux défauts majeurs.

Le jeu commence sur de bonnes bases. Trois tirs possibles (gâchettes R ou L, et R+L), alternance entre scrolling horizontal et vertical, des bonus à récupérer et le petit vaisseau bouge bien. Mais lentement. Ce n’est pas grave car il dispose d’un boost limité (bouton X) qui se recharge très vite. Une feinte bienvenue qui enrichit légèrement un gameplay simpliste, mais qui vient surtout faciliter un jeu qui n’avait pas besoin de cela. HABROXIA est en effet d’une facilité confondante. Son mode story se termine d’une traite (15 niveaux assez courts), sans mourir ! Je n’ai jamais vu le moindre tableau de game over, c’est dire ! Oui le jeu est beaucoup trop simple, on dispose de plusieurs points de vie, on peut même en récupérer au fil de notre odyssée, on ne meurt pas au contact du décor (on perd seulement un peu d’énergie), les patterns des boss sont simplistes et en plus il est possible d’améliorer les capacités de notre vaisseau en dépensant de l’argent après chaque niveau – ce qui vient encore dégonfler une difficulté pourtant quasi inexistante à la base.

Il existe bien quelques modes de jeu supplémentaires pour prolonger le plaisir, mais une nouvelle fois ceux-ci ne proposent aucun véritable défi. Par exemple le mode infini dont les passages et les vagues ennemies se répètent ad nauseam sans augmentation de la difficulté, ou encore le mode rescue, lui aussi constitué d’une espèce de loop infini – à moins que vous ne ratiez un cosmonaute en détresse (mais il faut presque le vouloir…). C’est tellement facile qu’il m’a été impossible de perdre… J’aurais pu continuer des heures voire des années, ainsi condamné à répéter sans cesse les mêmes boucles sur un rythme lénifiant tel un Sisyphe piégé dans son propre mythe. Terrifiant. J’ai donc fait exprès de perdre au bout d’un moment. J’ai morflé. Oui c’est l’idée même de scoring qu’on assassine.

Finalement le plus difficile pour le joueur n’est pas d’éviter et de détruire les adversaires, mais bien de ne pas tomber dans les bras de Morphée pour espérer voir le bout du tunnel d’HABROXIA du premier coup. Un petit shoot’em up plutôt sympathique, à faire éventuellement une fois sur Vita.

Note :

HABROXIA est un petit shoot’em up indé développé par une toute petite équipe de passionnés. On sent par exemple poindre çà et là leur amour pour GALAGA. Mais ça ne suffit pas… HABROXIA est certes sympathique (prise en main immédiate, un boost, trois tirs différents) mais la simplicité des routines ennemies et sa facilité confondante finissent par devenir… déconcertantes !

Images : éditeur

Trailer (la musique n’est pas présente dans le jeu !) :

 

 

 

 

 

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