Cobra (1987/Amstrad CPC)

Amstar 7 mars/avril 1987
« Tel le serpent prêt à mordre, Cobra se dresse entre les tueurs psychotiques et les honnêtes citoyens pour terrasser les premiers et sauver les seconds. Cette phrase résume à elle seule le thème du film et du logiciel.
Voyons plutôt l’écran. Il représente une rue d’une ville américaine dans laquelle déambule le héros aux lunettes noires. Il a l’air plutôt sûr de lui, Marion Cobretti, le flic de la brigade des « Zombies », mais il sait très bien que de multiples dangers le guettent tout au long de cette rue mal famée. Alors, il se tient prêt à frapper tout individu qui se mettrait entre lui et Ingrid Knutsen. Ce nom à consonnances scandinaves n’est pas une nouvelle marque de bière américaine, mais le patronyme d’un mannequin en vogue qui a eu la mauvaise idée de se faire capturer par le « Balafreur nocturne » (le vilain, chef des tueurs fous). Après avoir enfilé les gants de cuir noir et saisi d’une main sûre le joystick, il s’agit de mener notre héros le plus loin possible dans la quête de la belle Ingrid. C’est à ce moment précis que vont commencer les ennuis : vos adversaires sont vraiment partout, derrière des stores, grimpés sur des escaliers ou des plates-formes et même tapis au fond des poubelles. De plus, ils ont chacun leur spécialité : fusil, pistolet, couteau, bazooka ! Ne vous inquiétez pas, vous êtes capable d’encaisser plusieurs tirs à bout portant sans ralentir votre allure d’un pouce. Cela ne dure pas éternellement : votre énergie en diminue d’autant. On peut regretter, à ce propos, l’absence d’indicateur : on ne sait jamais vraiment à quel niveau on se trouve
L’écran de jeu rappelle celui de Green Béret : même manière de se déplacer et même disposition des personnages (vus de côté avec scrolling horizontal). Votre personnage est bien animé, mais un peu raide lorsqu’il se déplace (ce doit être la détermination qui le tend ainsi). En appuyant sur « fire », les poings de Cobra se mettent en action. Essayez la même manœuvre devant un adversaire et vous verrez celui-ci littéralement exploser aux 4 coins de l’écran. Mais, si efficace que soit cette méthode, vos ennemis disposent d’armes et il va vous falloir bientôt vous en procurer si vous voulez survivre. Pour cela, il faut atteindre les fenêtres des immeubles en grimpant sur des plates-formes.
Ensuite, il faut donner un coup violent sur la vitre, celle-ci se brise et parfois (on ne peut gagner tout le temps) apparaît un hamburger. Ne vous posez pas de question sur la présence d’un tel objet en ces lieux et passez dessus. Vous obtiendrez ainsi une arme ou renforcerez celles que vous possédez déjà. Autre bizarrerie dans cet univers impitoyable : un oiseau (je l’ai appelé le canard sauvage) qui, au moindre contact, vous prive d’une dose d’énergie. Si vous aimez les jeux d’actions bien réalisés et rapides, je crois que vous prendrez plaisir, malgré son thème peu original, à jouer avec Cobra. »

Tilt 39 février 1987 > 12/20 (version Spectrum)
« Un bon jeu, assez corsé, où l’on ne sait rapidement plus où donner du coup de tête. »

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