MGT (1986/Amstrad CPC)

CPC 16 novembre 1986
« MGT… Derrière ces initiales se cache le nom d’une formidable machine dont vous allez prendre les commandes : le Magnetic Tank. Prototype d’un prix que nous n’évoquerons pas, le MGT se déplace sur coussin d’air à une vitesse fantastique.
Votre mission ? Anéantir la MégaBase qui nargue les forces terriennes et, pour ce faire, il faudra explorer toutes ses salles jusqu’à en trouver le cerveau.
Avec un graphisme 3D digne des meilleures réalisations du moment, une animation géniale (il faut avoir vu l’inertie du MGT lors de ses déplacements), et plusieurs solutions permettant de parvenir au cœur de la MégaBase, MGT fait partie de la gamme des nouveaux produits de LORICIELS qui n’ont plus rien à envier aux meilleures réalisations internationales. »

Amstrad Magazine 17 décembre 1986 > ★★★★
« Ce logiciel a vraiment toutes les qualites requises pour prendre bonne place dans un prochain hit-parade des jeux. Les sons : musiques et bruitages, les graphismes ainsi que le scrolling (si souvent négligé) sont vraiment irréprochables. »

Tilt 37 décembre 1986 > ★★★★
« Un monde de glace et de faisceaux laser, soixante salles aux portes codées… Mégabase est une cité futuriste régie par un cerveau diabolique, un cerveau qu’il vous faut découvrir et détruire pour sauvegarder l’univers. Bien entendu, un homme seul ne peut venir à bout d’une telle mission. Vous avez donc choisi de piloter le M.G.T., un tank hautement sophistiqué qui se déplace sur coussin d’air. Une poussée sur le joystick vous propulse vers l’avant. Pour vaincre l’inertie, il faut corriger sans cesse sa trajectoire et viser adroitement l’une des premières portes de cette salle… Une mission plus que périlleuse !
La qualité de ce programme repose essentiellement sur le pilotage du vaisseau. Inutile en effet de forcer l’allure ou de tirer sur tout ce qui bouge. Chaque salle possède une logique particulière: faisceaux élévateurs pour atteindre les plates-formes de glace ou codes d’ouverture des portes aux effets surprenants, seule l’ingéniosité du pilote donne quelques résultats. Dans un contexte graphique en trois dimensions particulièrement soigné, l’animation des différents mécanismes ne cesse de surprendre. On assiste alors à la naissance d’un logiciel d’arcade intelligent, ce qui est malheureusement bien rare ! »

Game Mag 01 octobre 1987
« Un dérivé de Crafton & Xunk certes, mais quel dérivé ! »

Amstar 3 novembre 1986
« L’appareil garé en bout de piste n’avait rien d’extraordinaire. Pourtant, parmi une masse d’autres, c’est celui là qu’il voulait. Le grincement de la porte, le toussotement du moteur ne pouvaient plus freiner son choix. Bien calé dans son siège, il analysa une par une les commandes. Facile, cela se conduit comme une voiture, pensa-t-il. Pourtant, cet engin ne possédait aucun point commun avec les modes de locomotion connus au vingtième siècle. Le MaGnelic Tank, ou MGT, était le prototype d’une lignée de grands vaisseaux, seul son coût avait contrarié ce qui devait être une brillante carrière. Pour tout dire, sa conception était plus que révolutionnaire. Finies, les roues, place au coussin d’air. La surface du sol n’influe plus sur les déplacements, l’engin devient alors aussi maniable qu’un hélicoptère. Mais, par voie de conséquence, il encaisse une forte inertie, difficilement contrôlable pour un pilote non-expérimenté. D’après les pilotes d’essais détachés par l’armée lors des premiers tests, l’engin ne nécessite pas d’entraînement particulier pour être maîtrisé, il suffit de rester attentif et prudent. Le pilote du MGT savait tout cela depuis longtemps, et ce n’est pas pour rien que les autorités l’avaient choisi, lui et pas un autre, pour accomplir cette périlleuse mission.
Depuis le début du siècle (21e), la Mégabase nargue les forces terriennes. Aujourd’hui, il faut en finir, atteindre son cerveau et l’anéantir…
Après Sapiens, Maracaïbo, Bactron, voici venir le quatrième épisode de la saga des softs LORICIELS (pire que Dallas !). Cet élément ne dénature en rien ses prédécesseurs, la qualité reste constante, tant mieux ! Le graphisme est sympathique et les déplacements du vaisseau sont génialement réalisés. L’effet d’inertie est, au début du moins, on ne peut plus déroutant, mais avec un peu de pratique, on s’étonne parfois de la justesse de nos réflexes. Plusieurs solutions au jeu sont possibles, et cela renforce ainsi l’intérêt du jeu. Les dangers rencontrés sont multiples, mais en cherchant bien, on trouve toujours manière à les contourner. Le joystick est correctement exploité et on a vraiment la sensation de conduire le MGT d’un bout à l’autre de la mission. Pour une fois, l’originalité est récompensée. Où diable vont-ils chercher tout cela ? Vous pourrez, au cours de votre périple, rencontrer des blocs de glace et vivre ainsi les joies du patinage artistique avec un trente-huit tonnes, il ne manque plus que Léon Zitrone et Lady Diana. Pourtant, n’ayant eu entre les mains qu’une pré-série, l’objectif et les moyens d’accomplir la missions sont relativement flous. Mais cela rajoute du piment à l’aventure ! »

Amstradebdo et PC 1 22 octobre 1986 > 18/20
« BLEU PÉNÉTRANT, ÉCLAIR, AZUR. Ah ! Le bleu ! Oui. D’abord parler du bleu et du noir profond de l’espace…
Un engin intersidéral, un MGT, un magnétik tank, fuse au-dessus d’une dalle grisée, ses chromes bleutés, luisant dans les ténèbres glacés et impénétrables. Voguant vers un autre-part lointain, redoutable, il cache dans ses entrailles métalliques, un feu puissant pour accomplir sa mission destructive. Traçant dans l’espace-temps, un sillon électrique, il laissse derrière lui quelques, traînées roses…
Le dessin est saisissant : diagonales nettes, angles droits vifs, contrastes accusés, ombres tranchées.
En bas de l’écran, près d’une palette multicolore, la signature de l’artiste. Merci, mister Mas son, pour ces dégradés et ces camaïeux azuréens.
(Fin de la période bleue).

BRUISSEMENT – SOUFFLE – ZEPHYR. (Voler, glisser, se mouvoir comme une aile dans le vent…)
La première vision du MGT est celle d’un vaisseau qui s’en vient atterrir mollement, dans une salle cubique aux longs murs bleus et gris. 3 portes. L’une d’entre elles est fermée par un faisceau laser inoffensif, mais qu’il faudra détruire.
Il a pris contact avec le sol et s’est immobilisé. Un léger mouvement du joystick et le voilà qui tourne, vire, volte, pour s’arrêter dans une des 8 positions possibles. Accentuez la pression sur le joystick (ou gardez appuyée la touche du clavier) et le MGT se mettra en mouvement avec un bruissement feutré, légèrement différent de celui qui accompagne sa rotation. Admirez sa souplesse, voyez les effets de l’inertie, maîtrisez ses glissades. (Animation admirable).

ROSE-SANG. PALPITATIONS – ARMES. (Il respire, il est vivant…)
Deux canons dépassent de l’avant du MGT, une pression sur le bouton de feu, les actionne. L’impact du tir s’aperçoit sur les objets touchés et le son habituel des armes redoutables, un sifflement aigu et rapide, accompagne chaque rafale.
Et puis… et puis plus rien. Se mouvoir et tirer sont les seules manœuvres possibles du MGT ! Dix secondes seront donc largement suffisantes pour comprendre le mécanisme du jeu.
La porte n’a pas résisté, le premier tir lui a été fatal. Dans l’autre pièce, apparaît alors, une masse rosaire et changeante : le cerveau de la MEGABASE. Voilà l’ignoble ennemi qu’il faut détruire ! Feu !.., Il semble pourtant qu’il n’y ait qu’un seul moyen de détruire ce tas de cellules ignobles : arriver dans cette pièce, par l’autre porte. Mais pour arriver à l’autre porte…

MOUVEMENT – PIEGES – CLEFS ET SERRURES. (Ton fil, Ariane…)
Quel est le chemin ? Où se trouve la bonne voie ? Les premières salles sont presque vides ; mais, plus loin un rayon laser vertical et mortel, va et vient, barrant le passage. Plus loin encore, d’étranges bulles tranparentes se gonflent, se rétractent et éclatent sous l’impact des balles. A quoi servent-elles ? Qui défendent-elles ?…
Des blocs transparents, eux aussi, empêchent le MGT de passer dans l’autre pièce. Une croix blanche est dessinée sur le sol. A quoi sert-elle ? Et ces symboles étranges, au-dessus de certaines portes ou le long de quelques grands murs bleus ? Plus étrange encore: une porte située à mi-hauteur de l’écran, apparemment inaccessible. Comment la franchir, puisque le tank ne vole pas ? La solution est-elle dans cette pièce au fond du labyrinthe ? Et quel Minautore sanguinaire attend derrière cette porte ? Où sont les clefs ? Et pour quelles serrures ?,,,
La destruction est peut-être aussi au bout du chemin. Une ou deux fausses manœuvres? une , dalle piégée et c’est l’explosion. Coincé entre 2 blocs transparents, la seule fin possible, c’est l’évasion obtenue en appuyant deux fois sur ESCAPE…’
(Mourir ? Si vite ? Si souvent ?…)

STRATEGIE – APPRENDRE ET COMPRENDRE. ( Dieu ne joue pas aux dés…)
Le moteur essentiel de ce jeu est l’apprentissage et la compréhension. Au fil du jeu et des découvertes, vous vous apercevrez que rien n’a été laissé au hasard, que chaque pièce possède un scénario personnel, conçu et établi à l’avance.
Avec une logique sans faille, Pascal JARRY, a concocté un univers de délicieux petits puzzles, dont la résolution est autant de petits régals.
Simplicité d’exposition, facilité d’accès, ce logiciel met en relief la beauté plastique et l’économie de moyens qui doivent être les qualités d’un « grand » jeu. Certes, l’adresse y joue un rôle, mais la réflexion et la mémoire sont toujours sollicitées. Vous n’y trouverez pas des monstres colorés ou des vaisseaux spatiaux foudroyants, non, mais des problèmes quasi-abstraits, dont l’intérêt et la force rappelle celle des « nobles » jeux de société comme les dames ou le go. Mélange subtil de simplicité et de raffinement, « MGT » est plus qu’un jeu ; presque de l’Art ! »

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