Amstrad 100% 16 juin 1989 > 74%
« Dès le premier abord, je suis un peu surpris par le graphisme, il ne ressemble pas au premier et encore moins au second et pour tout dire c’est le plus moche des trois, avec cet avantage qu’il est aussi facile à manier que le premier, mais cette fois-ci entièrement au joystick. Bon, puisqu’une fois de temps en temps, il faut être un peu honnête, je ne comprends pas comment prendre son pied avec un tel jeu, alors qu’il est déjà si difficile de sauter, au moment voulu. En plus, il considère parfois que vous êtes tombés dans une crevasse, et vous enfonce dans la terre ferme ; une absurdité comme on n’en avait pas vu depuis longtemps sur nos écrans.
II aurait mieux valu dire : « hardi les petits ». Car c’est en commençant le jeu que tout se dégrade. Bien sûr, l’écran vous montre un paysage préhistorique, mais ce sont leurs routines qui sont préhistoriques. Je ne sais pas si vous vous souvenez de la fluidité des déplacements des personnages dans les autres ! Il est vrai que l’on se demandait parfois s’ils n’étaient pas chaussés de patins à glace, tellement les déplacements ressemblaient à des glissades. Cette fois-ci, pas de problème, ils sont à pied et, pour peu que l’écran abrite plusieurs monstres des cavernes, ils passent carrément à l’aviron (traduisez : ça rame un maximum).
Bon, j’ai assez déversé de fiel pour le moment. Je ne l’aurais certes pas fait, si ce jeu n’avait eu des ancêtres aussi prodigieux. En le sortant de ce contexte, c’est quand même un jeu plus qu’honorable et pas facile du tout, surtout si l’on possède quelques faiblesses dans les doigts. Il s’agit de triturer un maximum son joystick, si l’on veut progresser. Les puristes chercheront certainement à esquiver les coups, les « duristes », eux, frapperont comme des barbares. En fait, c’est une solution intermédiaire qu’il faut trouver, si l’on veut vraiment avancer dans le jeu. Certains coups sont beaucoup plus efficaces. A vous de découvrir les coups les plus payants, vis-à-vis de chaque adversaire. »
Joystick Hebdo 27 10 mai 1989
« Andrew Deakin, le scénariste, a phosphoré comme une brute pour nous épargner les ruelles sordides, docks huileux et terrains vagues dépressifs qu’affectionnent les brutes. Finalement, il nous a concocté une ballade dans le temps, ce qui permet accessoirement de glisse moulte montres et dragons. Chacune des époques épiques devra être bouclée en moins de six minutes chrono : Renegade III est un jeu d’action pour gens pressés. La jaquette porte en sous-titre « The Final Chapter » (le chapitre final). Eh! Andrew, tu ne vas pas nous faire ça? On est preneur pour un Renégade IV et même un V! »
Amstar 34 juin 1989 > 14/20
« Nous ne dirons pas que Renegade III est un soft génial mais il fait partie de ceux qui peuvent vous intéresser. Si vous voulez un petit conseil pour éviter de mourir prématurément : ne surestimez pas vos capacités de saut car elles sont limitées aussi, cherchez plutôt les trous dans la roche qui vous permettront de monter à l’étage supérieur.»
Micro News 23 juillet/août 1989 > ¾
« Imagine vous met aux commandes du premier karatéka temporel de l’histoire de la micro ! Même si la gestion des quelques coups disponibles ne se fait pas à la seconde près, la beauté des graphismes nous fait vite oublier ces petits désagréments : on a rarement vu une telle profusion de couleurs sur CPC. Autre petit problème, mais vraiment tout petit, lorsque notre héros saute, il est parfois difficile de saisir s’il est en l’ait ou si l’on vient seulement de monter vers le haut du tableau… Les dinosaures et autres monstres, quant à eux, vont très bien merci. Ils sont nombreux, rapides, difficiles à abattre et malins (ils attaquent souvent sur plusieurs fronts à la fois, à six contre un).
Pour retrouver sa fiancée, notre héros devra traverser diverses époques (préhistoire, Egypte ancienne, moyen-âge, futur) et se heurter à chaque étape à l’inhospitalité des indigènes locaux. Il est terriblement long et difficile de passer d’un niveau a l’autre et, comme si cela ne suffisait pas, votre temps est limité. Ce jeu aurait pu être meilleur s’il avait été plus facile. Renegade 3 est un logiciel agréable à jouer malgré les monstres des différents tableaux, qui semblent profiter avec délectation de leur écrasante supériorité. Pour une fois que ce sont eux qui gagnent. »