Amstrad Cent pour Cent 15 mai 1989 > 85%
« Ça y est, le futur ne se contente plus de frapper à la porte et de nous interpeller. Il est là, chez nous, en prise directe avec notre cerveau. Voilà en effet une nouvelle génération de jeux, plus beaux, plus performants, plus modernes, ceux qui assureront la transition avec l’an 2000. Parmi eux, Skate Ball, un bête jeu de foot sur glace ultra-violent, mais aux atouts irrésistibles. Un soft qui relègue Xéno au rayon des antiquités… Ou comment transformer votre CPC en banc d’arcade.
C’est vrai, en ce moment, on est gâté. Barbarian II, Vindicators , Skate Ball. Votre budget micro risque d’en prendre un sacré coup d’épée. Bon, je vous fais baver, je sens que vous voulez tout savoir sur ce nouveau soft, alors allons-y.
GRAPHISMES : ENTRE BILAL ET LIBERATORE
D’abord, une petite précision : pas besoin d’être fanatique de simulations sportives pour succomber au charme de ce jeu. La preuve, à la différence de mes collègues, je n’ai jamais craqué sur les descentes infernales en ski ou les Jeux Olympiques sur CPC. Mais là. c’est différent, très très différent. D’abord, les graphismes sont véritablement époustouflants. Du pur Bilal mâtiné de Liberatore, un vrai régal pour les fans de BD. Des dessins travaillés, détaillés et, surtout, des couleurs d’une très grande qualité. Pourtant c’est le mode 1 (quatre couleurs) qui a été utilisé. Les auteurs du jeu ont aussi réussi une petite performance qui, comme me le souffle Poum impressionné, vaut son pesant de cacahouètes. En effet, l’écran se divise en deux parties. Celle du haut balaie le terrain en scrolling horizontal, celle du bas (portraits des joueurs et vue aérienne du stade) reste immobile durant ces scrollings. C’est assez rare pour le souligner. Enfin, même la page écran vaut son pesant de gants cloutés.
L’HISTOIRE : SKATE BALL SUR GLACE
Le scénario de Skate Ball ? Très simple, comme les règles de ce sport : sur un terrain (simili football), deux joueurs doivent marquer dans les buts adverses protégés par un goal, chaque but provoquant immanquablement un déluge d’applaudissements de la foule en délire. Le premier qui marque cinq buts gagne la manche. A chaque manche, les difficultés s’accroître, le terrain se parsème d’une multitude de pièges meurtriers et il ne suffit pas de marquer, dribbler ou contrer selon les sacro-saintes lois du sport. Dans Skate Ball, il est conseillé de sauter à pieds joints sur son adversaire, le cogner ou l’envoyer valser dans des trous, ou plus simplement sur des grosses boules, causant sa mort instantanée. Evidemment, chaque fois qu’un adversaire trouve la mort dans d’atroces convulsions, la foule en redemande, applaudit de plus belle. Ceux qui auront vu le superbe film Rollerball (ou ses nombreux succédanés latins) apprécieront,
L’ANIMATION : WALT DISNEY, PEUT-ETRE ?
Oui, je sais, après cette avalanche de compliments, vous vous dites : il nous prend pour des caves, ou quoi, qu’est-ce qu’il va nous sortir maintenant ? Walt Disney, pour l’animation et Dire Straits, pour la musique ? Bon, d’abord, la musique, dans Skate Ball, je la cherche encore. Le mieux c’est de s’la faire dans la tête, on a en plus les applaus pour faire plus live. Les programmeurs auraient quand même pu prévoir quelques bruitages, surtout que les glissades et les chutes sur glace font très vraies. Par contre, côté animation, toute l’équipe du magazine est restée pantois devant un travail d’une telle qualité. Comme je vous le disais, c’est surtout le scrolling horizontal qui impressionne, ainsi que le mouvement des joueurs, tout en souplesse, avec une belle liberté d’action.
LES POSSIBILITES : INVITEZ VOS AMIS
J’ai omis de vous donner une indication primordiale : votre équipe est composée de trois joueurs, le deuxième remplaçant le premier mort et ce, jusqu’à épuisement des troupes. Ce qui est fabuleux, c’est que vous pouvez, avant de commencer la partie, choisir les trois membres de votre équipe parmi un catalogue de brutes ayant tous des capacités différentes. Je vous conseille, pour commencer, Vassily, qui possède un très bon sens de l’équilibre, Haregany, à la force incroyable (mais aux réactions imprévisibles), et Remistar, diabolique buteur.
Choisissez-bien, car votre choix influera sur la nature de votre jeu, comme sur celui de votre adversaire. Un adversaire, d’ailleurs, qui peut aussi bien être l’ordinateur que votre voisin(e) de palier. A deux, c’est encore plus drôle et plus intéressant bien que le doubleur de joystick soit fortement conseillé, les touches du clavier n’étant pas redéfinissables ! »
Amstar 36 août 1989 > 17/20
« Au niveau de la réalisation rien à redire : scrolling coulé, animations réussies et graphismes fouillés. »
Joystick Hebdo 24 avril 1989 (versions ST et CPC)
« SKATEBALL est donc un bon jeu, ça ne fait carrément aucun doute: Beau, original, prenant, bien conçu, et français par-dessus le marché! Que demande le peuple?! …Et le peuple de répliquer: du sang, du sang! De la violence, de la baston! Mais SKATEBALL en est plein, je viens de vous le dire! »
Tilt 68 juillet/août 1989 > 16/20
« Ce qui fait surtout la qualité de ce programme sur CPC, c’est sa parfaite conversion (de 16 bits à 8 bits). Les graphismes en moyenne résolution sont d’excellente qualité. Les animations et les scrollings latéraux sont particulièrement lisses compte tenu du potentiel de la machine. Les bruitages donnent satisfaction. Un excellent produit. »