SPEEDBALL 2
Titre alternatif : Speedball 2: Brutal Deluxe
Année : 1991 (1992 au Japon)
Éditeur : Arena / CSK
Studio : The Bitmap Brothers
Genre : plaisir à l’état brut-al
Joué sur Amiga et Megadrive, testé sur Megadrive
Support : cartouche
À la fin du XXIème siècle un sport fait fureur auprès d’un public qui a la rage : le Speedball, mélange de handball et de jeux du cirque sanglants. Menez votre équipe Brutal Deluxe au sommet de la Première Division et régnez en champion sur l’univers des sports qui font et brisent des carrières… en même temps que les os de leurs propriétaires.
Contrairement à d’autres portages de l’Amiga sur la Megadrive (plutôt mauvais : SHADOW OF THE BEAST, XENON II…), SPEEDBALL 2 est réussi et respecte totalement l’univers graphique du jeu Amiga (même si ça semble moins fin). Là où le bât blesse (normal dans un jeu violent) c’est dans l’ambiance sonore, puisque si le thème principal est toujours bien présent (mais moins bon), il manque quelques détails importants (mince ils ont zappé les joueurs qui éructent et le vendeur de glaces qui harangue la foule !!). Enfin, si au niveau du gameplay la version Sega est un copier-cogner de l’Amiga (c’est-à-dire simplissime, tout se fait avec un bouton et c’est tant mieux), il faut bien reconnaître que le jeu était plus intuitif au joystick, plutôt qu’avec le pad Megadrive.
Pour le reste, le SPEEDBALL 2 à la sauce Megadrive correspond trait pour traitre (rapport aux coups bas) à la version Amiga. Il vous faudra mener votre équipe jusque dans la division supérieure, et terminer champion d’un sport futuriste et ultra violent : le Speedball. Vous pourrez engranger des points en marquant des buts (vous pouvez même imprimer un effet à la balle), en activant des bonus (multi-points, balle incandescente, etc.), ou encore et surtout en détruisant vos adversaires et en les forçant à quitter le terrain sur une civière. Pour vous aider dans cette tâche (sanguinolente), la barre d’énergie de chaque joueur est affichée à l’écran et vous permet de repérer les plus affaiblis (vous pourrez alors jouer l’homme et non la balle – qui n’a jamais rêvé faire un tacle au niveau de la carotide ?). Tout simplement jouissif ! À mesure que vous progresserez, vous gagnerez de l’argent et pourrez acheter de nouveaux joueurs, aux visages géniaux et portant la marque graphique indélébile des Bitmap Brothers, studio mythique de l’époque de l’âge d’or des jeux vidéo. Précision pour les gamers : si la deuxième division est facile à plier, vous aurez du mal en première division. Même lorsque vous penserez maîtriser les évènements, vous perdrez coup sur coup plusieurs joueurs sur blessure, votre adversaire engrangeant par conséquent des points précieux. Et comme il n’y a qu’une seule saison dans ladite première division (chose assez incompréhensible), vous n’avez pas vraiment le temps de façonner une équipe de tueurs à tous les postes. Dommage. D’un autre côté, tout cela rend les matchs tendus et stressants, ce qui n’est pas un mal.
Fun, nerveux et violent, le titre des Bitmap Brothers a certes pris quelques rides, mais c’est toujours franchement jouissif de jouer au handball futuriste avec des guerriers qui ont des speed–balls en acier.
Note : Nostalgie :
Simple et efficace. La recette de ce sport futuriste est la même depuis le sympathique SPEEDBALL premier du nom. SPEEDBALL 2 a malgré tout un poil vieilli, et si ce portage Megadrive est à première vue fidèle au chef d’œuvre de l’Amiga, on pourra malgré tout regretter des musiques moins bonnes sur la console de Sega, des sons supprimés et le manque de variété dans les modes de jeu (une seule saison en première division !) – oui, la version Amiga est à privilégier. De plus, aujourd’hui le choc frontal est moins puissant, quand on se lance dans une partie de SPEEDBALL 2. Mais le titre des Bitmap Brothers n’en demeure pas moins toujours très euphorisant. Un jeu culte, tout simplement.