Contra Spirits (Super Famicom, 1992)

icone Super_Famicom_JPNCONTRA SPIRITS
Titres alternatifs : Super Probotector: Alien Rebels / Contra III: The Alien Wars
Année : 1992
Studio : Konami
Éditeur : Konami
Genre : les aliens sont chaos debout
Joué et testé sur Super Famicom
Support : cartouche


Le monstrueux Red Falcon revient sur Terre pour anéantir la race humaine. Heureusement, deux héros veillent : armés de lasers, de tirs tri-directionnels, de lance-flammes, de missiles à tête-chercheuse ou de puissantes rockets, ils vont tenter de sauver la planète des griffes de ces aliens sanguinaires.

La série CONTRA est entrée dans la légende des jeux vidéo dès son premier titre adapté sur la petite Famicom de Nintendo. Jeu chaud-bouillant, un brin hardcore, le CONTRA de 1988 (qui connut également une superbe conversion sur Amstrad CPC) est un titre qui demeure, aujourd’hui encore, parmi les meilleurs run and gun de l’histoire. Pour le plus grand bonheur des fans, la série de Konami, même si elle a connu quelques coups de mou, a aussi frisé (et parfois surclassé) l’excellence. C’est le cas avec ce CONTRA SPIRITS, sorti en 1992 sur Super Famicom. Certains lui préfèrent le monstrueux CONTRA THE HARD CORPS (sur Megadrive) : plus rapide, plus grand, surpeuplé de boss et de mini boss incroyables, disposant de plus d’options, oui THE HARD CORPS c’est assurément un CONTRA XXL.

Mais… CONTRA SPIRITS, pourtant sorti deux ans avant THE HARD CORPS, semble mieux gérer la mise en scène : les niveaux s’imbriquent plus naturellement, les apparitions des boss sont superbes, les musiques sont largement meilleures que celles de l’opus Megadrive et d’ailleurs, musicalement parlant, le moment où l’on se prépare à lutter contre l’alien volant sur la paroi d’une base extraterrestre constitue, pour moi, l’un des plus beaux moments vidéoludiques qui soit : la musique change et enchaine sur un thème rappelant le film PREDATOR, le tout en pleine action, avec un naturel bluffant et une efficacité insolente pour l’époque et pour un jeu de ce genre.

La maniabilité est comme toujours fabuleuse, on peut transporter deux armes et en changer à la volée, et il est également possible d’actionner des smart bombs qui infligent de gros dégâts à l’écran (mais pas du bullet cancel, prenez garde !). En mode easy, ce n’est pas vraiment utile, mais attendez d’avoir tâté des modes normal et hard avant de cracher sur les smart bombs pour en éteindre la mèche… Des défis vraiment relevés, donc, durant lesquels les adversaires changent de comportement (ils tirent plus vite, ou se cachent), quand parfois c’est un élément du décor qui dorénavant, vous mord (attention au chien !). Les boss sont également plus retors, et certains d’entre eux ajoutent même de nouvelles routines, assassines, à leur arsenal – au Japon, c’est par exemple à partir du mode normal que la dernière forme du boss final se dévoile. Et fait mal ? Oui, surtout dans le mode de difficulté le plus relevé, que je suis parvenu à terminer mais que je ne m’amuserai pas à refaire tous les jours malgré les continus infinis (uniquement dans la version japonaise). Certains passages sont en effet assez usants, en particulier ceux en vue zénithale.

Techniquement, le jeu est formidable. Les boss sont parfois énormes, et le mode 7 est superbement bien géré (explosions, boss, avion qui se jette sur vous en zoomant c’est absolument incroyable). Par contre, il est évident que Konami a voulu trop en faire, avec ce fameux mode 7 : son omniprésence a-t-elle été imposée par Nintendo, le mode 7 étant la grande fierté de la Super Famicom et un argument de vente massue ? Nous voilà donc avec deux niveaux entièrement réalisés dans ce mode : l’action, comme je le précisais dans le paragraphe précédent, est en vue aérienne, vous pouvez vous plaquer sur le sol (votre perso est alors tout moche et écrasé) et en actionnant les boutons L et R vous faites tourner les décors autour de vous (ce qui donne l’impression que c’est le personnage, qui bouge). Ces deux niveaux en mode 7 ont leurs fans (ils font partie intégrante de la légende de CONTRA SPIRITS), mais moi ils ne m’ont jamais passionné. L’action y est assez lente, et plutôt répétitive. Pour couronner le tout (mais d’une couronne d’épines, hein), en mode hard ces chapitres risquent de mettre votre patience à rude épreuve…

Ces deux niveaux intégralement en mode 7 constituent donc, pour moi, le petit raté de CONTRA SPIRITS. Mais ce n’est pas suffisant pour tirer ce jeu vers le bas, tant tout le reste de l’aventure s’y révèle absolument extraordinaire. Les musiques sont sublimes, les explosions impressionnantes, les armes sont variées, la mise en scène est exceptionnelle et certaines séquences sont d’ailleurs entrées au panthéon du jeu vidéo. CONTRA SPIRITS est un chef d’œuvre absolu, et l’un des meilleurs jeux d’action en 2D : pour Konami le contra est donc plus que rempli… il déborde !

Note : Nostalgie :

CONTRA SPIRITS est un jeu incontournable, et pour moi le meilleur CONTRA. Mais si vous êtes de la même génération que moi, vous connaissez certainement ce jeu sur le bout des doigts, et devez l’avoir déjà terminé un nombre incalculable de fois, seul ou avec un ami en coopération. À noter, qu’en Europe, nous avons eu droit à des robots en lieu et place des soldats humains présents dans les versions japonaise et américaine. J’ai cru comprendre que c’était pour faire plaisir au gentil comité de censure qui sévissait en Allemagne. La version japonaise est aussi la moins difficile de toutes – les continus y sont, comme le plaisir procuré, infinis.

Vidéo d’époque :

 

mag vintage

8 réflexions au sujet de “Contra Spirits (Super Famicom, 1992)”

  1. eh ben, tu as le temps d’aller travailler ou tu passes ta vie sur les jeux en ce moment??? 😉
    Blague à part, je me rappelle de ces heures qu’on a passé sur ce hit légendaire mais aussi sur Gryzor quelques années auparavant 🙂 C’était l’époque où on mourrait toutes les 3 secondes dans les jeux vidéos 🙂

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  2. J’avais un PC 1512 perso, mais un pote à moi avait le CPC 6128 en basic, y’avait d’excellents jeux là dessus aussi, dont un qui m’a beaucoup marqué, Mask avec une intrigue à Venise…

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    • Avec mon frère au début on avait un Amstrad CPC 464. Il fallait attendre les chargements et tout, le bruit du loading de la cassette était génial ah ah ah ! Après on y a ajouté un lecteur de disquettes. C’était l’Eldorado !

      N’empêche qu’est ce que j’aimerais avoir encore ces machines chez moi…

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