Tetris (Famicom, 1988)

icone FamicomTETRIS
Année : 1988
Studio : Bullet Proof Software / Nintendo R&D1
Éditeur : Nintendo
Genre : briques à branques
Joué et testé sur Famicom
Support : cartouche


Un an avant la version Game Boy, le puzzle game imaginé par Alexei Pajitnov débarquait sur la console 8 bits de Nintendo : la Famicom… dans une version complètement différente de celle qui fut distribuée en Europe et aux États-Unis.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le légendaire TETRIS a connu une histoire difficile sur la console 8 bits de Nintendo. Entre un TETRIS 2 qui modifiait les règles originelles (avec l’importance accordée aux couleurs des briques), le TETRIS de Tengen (alors en guerre avec Nintendo) qui n’a jamais vraiment vu le jour (il parait que l’on peut malgré tout trouver quelques rares cartouches qui trainent) et donc le TETRIS de base, le premier du nom… qui n’est pas loin d’être une purge absolue sur Famicom. Eh oui, le jeu est différent en version japonaise (sur Famicom) et dans le reste du monde (donc sur NES)… Et j’aurais mieux fait de vérifier tout ça avant d’acheter ma cartouche (remarquez, elle ne m’a pas coûté bien cher non plus…).

En gros, TETRIS au Japon est doté de graphismes différents, de meilleures musiques (dont la mythique Karinka), de trois vies (heu ?) mais surtout d’un gameplay apocalyptique. Sans exagérer, c’est quasiment injouable. Là où la version internationale de TETRIS sur la console 8 bits de Nintendo faisait dans le classique, le même jeu à la sauce Famicom a décidé de tout chambouler. Attention attachez votre ceinture parce que ça décoiffe : pour faire tourner une pièce il faut appuyer sur la direction bas de la croix directionnelle ; lesdites pièces ne peuvent tourner que dans une seule direction (et pourquoi pas nous demander de jouer avec une main attachée dans le dos ?) ; pour faire chuter une pièce il faut appuyer sur le bouton A ; les briques n’apparaissent pas toujours dans la même position ; il n’y a qu’un mode de jeu (l’équivalent du mode B sur Game Boy, donc pas de mode « marathon »).

Un cauchemar, je vous dis. Le pire c’est que lorsque l’on souhaite voir la fin (level 9 high 5), on se fait violence on serre les dents et on y arrive malgré tout car le jeu n’est pas difficile. Mais on n’en retire aucun plaisir. Pire : après avoir joué plusieurs dizaines de minutes à cette version, vous allez perdre tous vos repères et prendre de mauvaises habitudes (j’ai eu toutes les peines du monde à enchainer avec une partie de TETRIS plus classique).

Les développeurs rattraperont malgré tout bien le coup, un an plus tard, puisqu’ils signeront ma version préférée de ce puzzle game mythique ; la version Game Boy (qui reprendra deux des musiques du jeu Famicom). Pour le reste, circulez y’a rien à voir. Le TETRIS sorti en 1988 sur la Famicom constitue un beau gâchis… Et non, ça casse pas des briques. T’es triste, Alexei ?

Note :      Nostalgie :

TETRIS, dans sa version japonaise sur Famicom, a frisé le zéro pointé. Mais, objectivement, il y a des jeux bien pires que celui-ci. Cette version n’en demeure pas moins une catastrophe comparée à la version internationale du même jeu dont le gameplay n’a, lui, pas été saboté par un stagiaire de chez Sega qui passait en catimini dans les studios de Nintendo.

Une vidéo de cette version japonaise :

mag vintage

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1 réflexion au sujet de « Tetris (Famicom, 1988) »

  1. La carte de Tetris que j’avais sur la borne d’arcade de chez mes parents (que mon oncle espagnol m’avait amené – son job etait de les reparer dans les bars) possedait déjà le coup des briques qui ne peuvent tourner que dans un sens, et dans mes souvenirs, ca ne me posait pas problème, ca corsait la chose, si tu te ratait, fallait la refaire tourner 3 ou 4 fois lol. Par contre, pour faire descendre, fallait appuyer en bas avec le stick, pas sur un bouton, et tout arrivait au même endroit.

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