Fighting Illusion: K-1 Revenge (PlayStation, 1997)

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Titre alternatif : K-1 REVENGE
Année : 1997
Studio : Daft
Éditeur : Xing Entertainment
Genre : arts marteaux (car le jeu assomme)
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM


Choisissez votre combattant parmi quinze prétendants extrêmement célèbres… de Peter Aerts à Andy Hug en passant par « saved by the judge Musashi ». Et en cas de victoire finale, vous connaitrez le privilège d’affronter Master Ishii dans son dojo (Ishii Kazuyoshi est le fondateur du K-1).

J’ai commencé par aimer la boxe, puis je suis venu au kick-boxing et enfin au K-1. Cette discipline assez récente (1993) regroupe en fait différents arts martiaux dans des combats de trois rounds (lors de la grande finale annuelle). Si ça a l’air extrêmement violent au premier abord, on se rend quand même vite compte qu’il y a des règles (n’est-ce pas Monsieur Badr Hari ?) et qu’il est par exemple impossible de frapper un homme à terre (contrairement au MMA). Par contre, il est possible de donner des coups de genou, chose interdite dans le kick-boxing international.

Le K-1 fait la part belle au spectacle, et à l’instar du football américain, on doit parfois s’échanger quelques petites piqures de vitamine dans les vestiaires. Imaginez, en effet, que lors de la grande finale au Yokohama Dome, il faut vaincre trois adversaires de suite pour être sacré… dans la même soirée !

Oui le K-1 est donc avant tout un spectacle (quelques lutteurs de sumo à la retraite viennent parfois se livrer en pâture sur des rings en échange de quelques précieux dollars), particulièrement prisé aux Pays-Bas et au Japon (pays qui a « inventé » la discipline), mais qui me semble hélas connaître un léger coup de mou ces dernières années. La faute à un manque de compétiteurs de grand talent. En gros, actuellement, il y a deux ou trois grands guerriers qui surclassent les autres (Overeem, Hari quand il joue pas au con), et du coup il y a moins de combats d’anthologie que dans le passé. Peter Aerts (malgré un coup d’éclat extraordinaire en 2010), Le Banner et Schilt sont âgés, et les Hoost, et autres Remy Bonjasky n’ont pas été remplacés. Et alors en plus, quand on connaît l’engouement des Japonais pour ce sport, on ne peut pas passer sous silence les retraites du génial Masato (K-1 Max) et du carrément moins génial (mais très aimé) Musashi, qui ont dû faire bien mal aux taux d’audience.

L’âge d’or du K-1 est donc derrière nous (en attendant un renouveau ?). Il y a une dizaine d’années, les jeux vidéo dédiés à ce sport pleuvaient, au Japon. Sur PS1 et surtout sur PS2, où les meilleurs titres sont sortis… Pour l’instant, je m’amuse à faire tourner les moutures PS1. Certes il ne s’agit pas des meilleures (graphiquement comme presque tous les jeux en 3D de cette époque ça a pris un sérieux coup), mais l’effet nostalgie joue bien son rôle et ça fait toujours plaisir de retrouver les anciennes gloires de la discipline.

FIGHTING ILLUSION K-1 REVENGE date de 1997 (99 aux USA : bonjour le retard technique en deux ans…), et est le fruit de l’éditeur Xing qui va enchaîner les jeux de K-1. 1997 : les jeux illustrant ce type de sport en étaient encore à leurs balbutiements, aussi ils étaient très imparfaits. Dans K-1 REVENGE (l’un des premiers jeux de K-1), il n’y a ainsi presque rien à sauver : les graphismes sont laids (les débuts de la 3D ont été difficiles, n’est-ce pas), et les commandes sont trop simples (croix et rond pour pied et poing, triangle pour le coup personnalisé et les L1 R1 pour straffer, deux fois à droite ou deux fois à gauche pour foncer – la touche carré ne sert à rien !). Autant mettre de suite les poings sur les i-diots : oui si vous n’avez pas encore compris K-1 REVENGE ne mérite pas que l’on s’y attarde davantage que quelques minutes (pour la nostalgie de retrouver quinze guerriers – mythiques, pour certains). De plus les modes de jeu sont rachitiques (versus, deux joueurs, tournament, entrainement), la difficulté n’est pas au rendez-vous (en easy et normal c’est une pure boucherie en martelant simplement les boutons, en hard vous devriez également vous en sortir) et la caméra se permet d’en faire trop. Par exemple : elle bouge légèrement, la vue n’est pas optimale et parfois, après un voyage au tapis, vous vous relevez dans le côté inverse de celui dans lequel vous étiez juste avant – si avec ça vous n’avez pas définitivement la tête qui tourne après un K.O., c’est que vous êtes particulièrement costaud !

Xing améliorera heureusement tout cela avec les nombreuses suites à venir.

Note :            Nostalgie :

L’un des premiers jeux de K-1 sur consoles (la PS1 et la Saturn ont été des pionnières en la matière). Autant dire que même pour un joueur nostalgique, il est difficile de se replonger dans K-1 REVENGE plus que quelques minutes : pas joli, doté d’angles de vue étranges (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?) et d’une maniabilité douteuse, K-1 REVENGE ne croule pas non plus sous les options… Le joueur est donc K.O et devra patienter avant de s’attaquer aux suites de meilleure qualité.

Images : Gamefaqs

Une vidéo :

mag vintage

Fighting Illusion: K-1 Revenge (PlayStation, 1997)
L'avis des lecteurs0 Note

5 réflexions au sujet de “Fighting Illusion: K-1 Revenge (PlayStation, 1997)”

    • Effectivement : je réponds indirectement dans la review suivante, mais oui d’autres jeux de combat de la même génération étalaient les premiers jeux de K-1 techniquement parlant (pourtant sortis plus ou moins au même moment). Je pense que c’était pas le même budget non plus. Maintenant, sur le fond, les jeux sont radicalement différents.

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