Sound Novel Evolution 1: Otogirisou Sosei-Hen (PlayStation, 1999)

icone playstationSOUND NOVEL EVOLUTION 1: OTOGIRISOU SOSEI-HEN
Titres alternatifs : Otogirisô / Otogirisou
Année : 1999
Studio : ChunSoft
Éditeur : ChunSoft
Genre : le manoir de la mort veille
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM


À la suite d’un accident de voiture, Kôhei et sa petite amie Nami vont se perdre sous la pluie, en pleine forêt. Heureusement pour eux, ils vont rapidement trouver un abri pour se protéger de la tempête : une étrange et immense bâtisse, extrêmement sombre, entourée par des champs de millepertuis (ou otogirisô). 

OTOGIRISÔ est un jeu dans le plus pur style sound novel, genre très (voire exclusivement) japonais, dont la pierre angulaire est sans conteste possible le désormais culte KAMAITACHI NO YORU. OTOGIRISÔ est pourtant sorti avant KAMAITACHI NO YORU (1992 sur Super Famicom et 1999 sur PS1), mais ce n’est pas nécessairement le jeu qui a le plus marqué les esprits. Les cinéphiles ayant des goûts originaux se souviennent d’ailleurs peut-être davantage du film (littéralement traduit en ST JOHN’S WORT) avec la belle Okina Megumi.

Le jeu OTOGIRISÔ est donc un sound novel, ou visual novel. Entendez par là une aventure qui relève davantage du livre que du jeu vidéo, les choix à faire n’étant pas aussi nombreux que dans un LIVRE DONT VOUS ÊTES LE HÉROS (pour citer un exemple qui parlerait aux néophytes). En gros il faut lire des pages et des pages de texte, parfois faire un choix (crucial ou extrêmement banal > presque du jeu de drague d’ailleurs au début d’OTOGIRISÔ), tout en faisant l’effort de se plonger dans l’ambiance (en gros sans lumière ni distraction extérieure). Les musiques, les sons parfois macabres et les quelques vibrations de votre manette devraient alors vous permettre de bien vous immerger dans l’histoire.

Le début du jeu fonctionne d’ailleurs assez bien : vous endossez le rôle de Kôhei (mais vous pouvez changer son nom par le vôtre pour plus de « réalisme »), et l’accident de voiture est bien fichu, puisque avec un peu d’imagination vous penserez à LOST HIGHWAY de David Lynch. Cerise sur le gâteau : les premiers pas dans l’immense maison abandonnée qui tiendra lieu de décor à toute l’aventure sont également très efficaces (les bruits bizarres, la découverte de l’aquarium, la… momie en fauteuil roulant – qui fait une psychose ?).

Par la suite ça se gâte un peu. Entre la petite amie qui passe son temps à disparaître et après laquelle il convient de courir (ou pas – le choix vous appartient plus ou moins), le côté « maison hantée » un peu sous-exploité, le manque de scènes animées (OK c’est un sound novel mais quand même…), j’ai trouvé qu’au final l’ambiance allait decrescendo. Même s’il est moins ambitieux qu’un KAMAITACHI NO YORU ou qu’un MACHI, OTOGIRISÔ devrait faire passer un bon moment aux amateurs d’horreur japonaise et de visual novel.

Note :      Nostalgie :

Chun Soft est un grand spécialiste du genre « sound novel ». Il l’a prouvé sur Super Famicom, puis sur PlayStation, avec des musiques et des sons encore plus immersifs. Ce remake d’un titre Super Famicom tient donc ses promesses (tout a bien évidemment été refait), même s’il manque un peu de surprises et de profondeur (ça viendra avec de futurs jeux du même éditeur). Une expérience malgré tout fort sympathique pour qui aime le genre, les ambiances pesantes et… les kanjis !

Images : Jeux vidéo et des bas

Les premières minutes du jeu :

Publicité d’époque :

mag vintage

 

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