Ninja Ryûkenden GB: matenrô kessen (Game Boy, 1991)

icone game-boyNINJA RYÛKENDEN GB: MATENRÔ KESSEN
Titres alternatifs : Ninja Gaiden Shadow / Shadow Warriors
Année : 1991
Studio : Natsume
Éditeur : Tecmo
Genre : Ryu à la rescousse des amers Ricains
Joué et testé sur Game Boy (GBA SP)
Support : cartouche


États-Unis, 1985 A.D. Cela fait maintenant trois années qu’un sanglant dictateur a pris possession de la ville de New-York, la constellant de robots tueurs et de pièges tortueux. Un héros solitaire, nommé Ryu Hayabusa et habitué aux ombres, décide de se dresser sur la route de l’impitoyable chef militaire… même s’il devra, pour cela, se défaire de son armée tout entière !

La franchise culte de Tecmo, NINJA GAIDEN, connut (et connaît encore) la joie des portages multiples sur à peu près toutes les machines possibles et imaginables (ne manquent à l’appel que des versions Megadrive ou Dictée Magique). Chose rare : presque tous les jeux en question furent des réussites, que ce soit dans le domaine du beat’em all en 2D (le NINJA GAIDEN original), de la plate-forme en 2D (qui compte le plus grand nombre de jeux) et maintenant du beat’em all en 3D – Ubi Soft n’ayant pas racheté les droits de cette licence, nous n’avons pas encore eu de jeux de danse ou de DLC incluant des costumes de lapins crétins pour habiller Ryu Hayabusa.

Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui correspond à la branche « plates-formes » de la fratrie NINJA GAIDEN. Une famille nombreuse, oui, mais sans carte de réduction car celle-ci ne sera pas nécessaire, le titre en question se trouvant pour trois fois rien, à présent. À petit prix, ce NINJA GAIDEN SHADOW sur Game Boy est donc un indispensable de la machine. S’il fallait le payer plus cher, ça pourrait poser problème car en plus d’être très facile, le jeu de Tecmo est également trop court : 5 niveaux, sans pouvoir choisir sa difficulté ou espérer un newgame+ (bon, on est sur Game Boy en même temps…). En gros un bon joueur devrait parvenir jusqu’au boss final dès sa première partie (en utilisant un ou deux continus, éventuellement) et peut-être commencer à criser face audit boss (brutal, mais faisable car de nombreuses recharges de ninpo vous attendent avant la salle d’affrontement).

Malgré ces écueils, ce NINJA GAIDEN est une grandissime réussite. Tout d’abord le soft est hyper maniable, et propose même deux mouvements spéciaux dont un ninpo (jet de flammes) et un grappin pour jouer avec certaines plates-formes comme dans le formidable SHADOW OF THE NINJA sur NES – ce qui n’est pas un hasard puisqu’à la base NINJA GAIDEN SHADOW, développé par Natsume, aurait dû être un portage de SHADOW OF THE NINJA développé en son temps par… Natsume. En gros, il ne s’agit pas d’un vrai NINJA GAIDEN. Enfin bref : notre personnage répond au doigt et à l’œil (mais pas au shuriken, dommage), il saute, s’accroupit, grimpe via le grappin et peut progresser en s’agrippant à certains plafonds. Ajoutez à cela des niveaux bien pensés à défaut d’être géniaux, proposant quelques passages secrets et de bons effets de mise en scène : les colonnes qui s’écroulent, le passage sur l’élévateur et les lasers qui vous mitraillent, le niveau en pleine obscurité…. Pour couronner le tout les musiques sont absolument sublimes, à la fois épiques et entrainantes. De quoi décupler votre motivation avant d’occire les cinq boss du jeu – tous relativement originaux, notamment le géant accompagné de son compère le gnome, rompu aux arts du ninjutsu (qui a dit qu’il s’agissait d’un ninjardin ?).

Note :      Nostalgie :

NINJA GAIDEN SHADOW est l’exemple type de jeu qui prouve que la Game Boy n’est absolument pas démodée : maniable, rythmé et bien pensé, le jeu de Tecmo est un must en matière de plates-formes/action. On pourra malgré tout regretter sa durée un peu courte, surtout compte tenu de sa difficulté peu relevée (les boss, par exemple, sont trop simples à zigouiller – à part le dernier qui devrait vous faire mordre la poussière plusieurs fois).

Images : gamefaqs

Une petite vidéo :

mag vintage

 

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