Teenage Queen (Amiga, 1988)

icone amiga_500TEENAGE QUEEN
Année : 1988
Studio : ERE Informatique
Éditeur : Infogrames
Genre : poker culotté
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquette


Une inconnue, jeune et jolie, vous propose une partie de strip-poker. Non vous ne rêvez pas, vous êtes bien sur Amiga ! Et ne refusez pas cette douce proposition, car la demoiselle, sous son large imper, cache en réalité des sous-vêtements à foison et… une jolie paire.

TEENAGE QUEEN est un strip-poker extrêmement célèbre sur ordinateur et constitue même la référence du genre pour un certain public. Je parle de celui qui n’a jamais oublié cette jeune et jolie fille qui se déshabillait lentement sur les 16 bits (blagues douteuses interdites !). Quelqu’un qui le découvrirait aujourd’hui pourrait penser qu’il ne payait pas de mine, même à l’époque, car les strip-pokers avec de vrais modèles digitalisés abondaient sur Amiga ou Atari ST. Oui mais… TEENAGE QUEEN avait un charme très spécial, un petit quelque chose d’inexplicable qui tenait en trois lettres : E-R-E. C’est en effet la géniale société ERE Informatique qui est à l’origine du jeu et du coup, bien que particulièrement simple, TEENAGE QUEEN était parvenu à subjuguer plus d’un adolescent en 1988.

La recette était efficace : des graphismes chaleureux et coquins aux poses assez recherchées (en lieu et place des gros nibards étalés sur un plateau dans la plupart des autres jeux du même genre), un petit côté « adolescente-timide-mais-en-fait-non » qui fait son effet comme on dit, et une voix digitalisée très friponne au ton taquin absolument inoubliable. TEENAGE QUEEN n’a donc rien de graveleux, son approche est même particulièrement artistique, et vient une nouvelle fois prouver qu’une jolie fille discrètement habillée est bien souvent beaucoup plus sexy qu’une actrice porno qui écarte les jambes.

Sur le fond par contre, TEENAGE QUEEN ne propose rien de folichon : les options sont inexistantes, les parties de poker se résument à des face à fesse face, et le poker ici pratiqué est particulièrement simplifié (poker fermé). Il est ainsi possible de miser entre 5 et 25 dollars à chaque fois. Vous pouvez suivre, demander à changer des cartes ou à voir le jeu de votre douce adversaire. Et bien évidemment vous pouvez abandonner la manche. Une fois que les réserves d’argent de notre « teenage queen » atteignent zéro, celle-ci commence à se dévêtir et une nouvelle image nous est proposée. Bien évidemment la miss se refait alors une santé et le joueur doit repartir à l’abordage, le sourire aux lèvres.

Là où le bât blesse, c’est dans l’intelligence artificielle. C’est sans doute voulu, puisqu’à l’époque les adolescents constituaient le noyau dur (très dur à force de jouer aux strip-pokers) des consommateurs de jeux vidéo. Par conséquent, la « teenage queen » n’est pas très forte, et on peut lire dans son jeu comme dans un livre ouvert. La demoiselle ne bluffe quasiment jamais, elle ne fait preuve d’aucune initiative machiavélique (par exemple ne changer aucune carte d’une main pourtant minable, pour nous faire croire qu’elle aurait en fait une suite) et, comble de la crétinerie, si elle n’a rien en main notre amie se couche immédiatement (parce qu’elle en a l’habitude ? hum…). Enfin il convient de noter que le joueur part souvent avec des mains généreuses, quand la « teenage queen » s’entête souvent à tenter des suites ou des couleurs, même si les statistiques ne sont pas de son côté… Vous me direz que l’angélisme qui caractérise notre petite adversaire est à double-tranchant puisque lorsque le bluff est présent, on ne le sent pas du tout venir – certains ont même soutenu que la demoiselle trichait (mais où pouvait-elle bien cacher ses cartes supplémentaires ?!).

TEENAGE QUEEN, malgré sa simplicité et son manque criant d’options, n’en demeure pas moins un jeu quasi-cul-te pour toute une génération.

Note :       Nostalgie :

« Tu viens jouer avec moi… ? »
Difficile de résister à une telle invitation. Le strip-poker le plus célèbre de l’ère 16 bits possède un charme désormais légendaire, et ses dessins magnifiques couplés à la petite voix coquine de la « teenage queen » sont tout simplement inoubliables. Aujourd’hui, bien évidemment, on pourrait critiquer l’absence totale d’options ou de paramétrages… mais on se gardera bien de le faire pour ne pas vexer notre charmante adversaire… à la petite-culotte blanche la plus célèbre de l’univers micro.

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Teenage Queen (Amiga, 1988)
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