TAITO CHASE H.Q.
Titre alternatif : Chase H.Q.
Année : 1990
Studio : Bits Corporation Limited
Éditeur : Taito
Genre : chase à l’homme !
Joué et testé sur Game Boy
Support : cartouche
Deux flics « amis amis » parcourent les larges routes des étendues sauvages américaines afin de mettre la main sur quelques bandits et autres braqueurs ayant pris la poudre d’escampette. Au volant de votre bolide équipé de trois turbos, vous devrez rattraper vos cibles et les faire sortir de la route en heurtant violemment leur véhicule (n’hésitez pas car le vôtre semble blindé !).
CHASE H.Q. est une franchise légendaire, donc ne vous attendez pas à ce que je m’amuse à la tailler : je ne suis pas une langue de culte. Bien évidemment sortir un tel jeu sur la petite Game Boy était une vraie gageure, en 1990. La console n’avait qu’un an et n’était pas particulièrement réputée pour ses grands jeux de course. Je gardais pourtant, jusqu’à aujourd’hui, des souvenirs émus (et surtout pas émulés, nom d’un pixel !) de ce petit jeu qui m’avait diverti, à l’époque. Et voilà que je tombe dessus en loose à un prix dérisoire. Ni une, ni deux (mais cent en fait, le jeu m’a coûté cent yens), je m’en suis emparé pour pouvoir en profiter sur ma GBA SP.
Et je n’ai pas été déçu du voyage : si on ne cherche pas à comparer cette version Game Boy avec ses grandes sœurs sorties sur des machines bien plus puissantes, on s’amuse même durant une ou deux parties – le temps qu’il vous faudra pour venir à bout du jeu, un peu trop facile hélas, surtout que l’on ne peut pas changer la difficulté. Je l’ai ainsi terminé lors de ma première tentative, en n’utilisant qu’un seul continu. En fait CHASE H.Q. paraît insurmontable au départ, mais quand on sait ce qu’il faut faire, ça se passe tout de suite mieux.
Votre véhicule dérape et se dirige vers le bas-côté ? Maintenez la croix directionnelle dans la direction opposée pour vous remettre sur la route, vous ne ralentirez presque pas.
Ralentir d’ailleurs… quelle idée saugrenue ! N’utilisez jamais les freins : foncez et, au pire, préparez-vous à effectuer la manip’ expliquée ci-dessus pour vous sortir d’un mauvais dérapage.
Le temps limité ? Certes mais il est lent à la détente (pas comme les flics américains de Chase H.Q., mais passons). Une seconde met ainsi une éternité à s’écouler, ne stressez donc pas outre mesure et sachez que le chrono sera réinitialisé lorsque vous arriverez au contact des bandits.
Pendant cinq missions, vous devrez donc appuyer sur le champignon, et comme les voyous eux, ils le fument, vous devriez être capable de les rattraper si vous ne visitez pas trop souvent les décors. Le jeu procure donc des sensations rigolotes et la maniabilité tient la route : oui on passe un bon moment. On slalome ainsi entre les voitures et les buissons, on doit parfois prendre le bon embranchement et surtout il faut savoir utiliser les turbos à bon escient (si possible lors du duel de fin de niveau) pour, au final, faire cramer la bagnole des bad guys avec en fond sonore la sirène stridente de la police – oui avec un peu d’imagination on s’y croirait presque !
CHASE H.Q. est donc sympa à tout petit prix pour un tout petit plaisir de retrogamer.
Note : Nostalgie :
On fonce, on garde un œil sur le chrono et sur la distance nous séparant de notre cible, on évite les autres voitures, on ne freine jamais et on garde la plupart du temps le pied sur la pédale d’accélérateur… euh non le pouce sur le bouton B. CHASE H.Q. sur Game Boy se révèle maniable et c’est bien tout ce qu’on lui demande pour un jeu d’arcade. En plus on a le plaisir de traverser quelques tunnels, la route connait parfois quelques petits reliefs et c’est toujours aussi marrant de tamponner le véhicule des bandits. Sympathique mais court, très court. À réserver aux seuls vrais amateurs de jeux rétro un peu désuets.
Vidéo :
Images : Gamefaqs