Intrusion 2 (PC, 2012)

icone ordinateur pcINTRUSION 2
Année : 2012
Studio : VAP Games
Éditeur : VAP Games
Genre : Ça canarde chez les ruskoffs
Joué et testé sur PC
Support : Online (Steam)

Sur une planète, une hostile corporation militaire fait des recherches pour créer l’arme ultime. Vous débarquez là-dessus et votre mission sera simple : tout faire sauter !

Pour replacer le jeu dans son contexte, Intrusion 2 est la « suite » de Intrusion, un jeu flash sorti en 2008. Son créateur russe, Aleksey Abramenko, entame rapidement le développement de ce numéro 2 quasiment tout seul et passe pas moins de 3 ans dessus et le sort sur la plateforme de téléchargement légal Steam en septembre dernier et passe complètement inaperçu.
Novembre 2012, soldes d’automne Steam, en naviguant je tombe sur ce jeu et surtout son incroyable prix de 1.99€ suite à un rabais de 75%. Les visuels m’intriguent, ça ressemble à du Metal Slug, je me laisse tenter. Et bingo, sans être exceptionnel, ce Intrusion 2 m’aura fait passer une excellente après midi !

C’est simple, on nage en plein old school avec un jeu au scrolling 2D comme à la belle époque des Metal Slug donc ou des Contra avec notre personnage qui va traverser les niveaux de gauche à droite en flinguant tout ce qui bouge, le tout sur un scénario aussi mince qu’une feuille de papier de cigarette à rouler.
Vous commencez donc armé de votre simple pistolet et vous affrontez des simples troufions. Mais rapidement le jeu devient assez fou fou au niveau de votre armement qui s’agrémente de mitrailleuses plus ou moins lourdes, d’un lance grenade et même d’une sorte de fusil laser destructeur, sans compter quelques armes géantes tombées de robots que vous pourrez ramasser. Niveau ennemis c’est pas mal non plus : citons par exemple en vrac des piranhas géants qui vous remonteront à la surface lorsque vous tomberez dans l’eau (en ayant bien entendu pris soin de vous niaquer la jambe), des sortes de forces spéciales qui vous arriveront dessus en parachute, des méchas blindés à l’arsenal divers et varié (lance grenade, mitrailleuse, lance grappin,…), ou encore des sortes de robots tigres très agiles qui vous donneront énormément de fil à retordre.
Comme dans ses deux ainés cités plus haut, Intrusion 2 compte des boss tout simplement excellents, soit par leur design et leur taille énorme comme l’espèce d’hélicoptère géant, soit par leur manière de se battre à l’instar de cette blondinette au fusil plus gros qu’elle qui canarde dans tous les sens et qui se sert de ce dernier comme d’un propulseur.

Niveau technique, même si le créateur veut rendre hommage aux jeux 16 bits de notre jeunesse, Intrusion 2 ne se démerde pas trop mal visuellement avec des décors certes pas très variés, essentiellement des terrains enneigés et des entrepôts, mais néanmoins réussis. Le look des ennemis est variable, allant du banal pour les soldats au très réussi pour certains robots.
On se détache par contre un peu de l’époque 16 bits en ce qui concerne le moteur de jeu. Déjà, vous n’êtes pas limité à gauche, droite, haut, bas et les diagonales pour tirer. Étant donné que c’est la souris qui vous sert de viseur (alors que vous vous déplacez au clavier), vous pouvez balancer des bastos absolument où vous voulez. Pour ce qui est de la physique, le développeur a décidé d’utiliser un système qu’on appelle Ragdoll qui a été démocratisé avec les jeux PS3 Little Big Planet, entendez par là que les ennemis sont comme des marionnettes de chiffon et lorsque vous les tuez, elles valdinguent dans tous les sens, soumises bien entendu aux lois de la gravité. Il en est de même pour tous les éléments du décor que vous pouvez pousser, bouger ou faire exploser.
Le système en soi est bien mais quand il est vraiment bien exploité, ce qui n’est pas tout à fait le cas ici et certains mouvements deviennent assez fantaisistes. Du coup, certains éléments du décors, vu qu’ils ne disparaissent en aucun cas et reste là même une fois explosés, peuvent devenir assez gênants vous empêchant parfois tout simplement d’avancer dans le niveau, ou alors tout simplement un ennemi va mourir juste au dessus de l’arme qu’il aura lâchée, vous empêchant de la ramasser. Il faut donc batailler parfois 5 bonnes minutes, à tirer sur l’objet qui gêne pour essayer de le faire bouger afin qu’il daigne bien dégager ses fesses du passage.
Cela cause également quelques soucis avec votre personnage qui ne sautera tout simplement pas si vous êtes trop collé à un objet qui gêne et qui n’est pas positionné correctement. Et comme il y a un tout petit temps de latence entre le moment où vous appuyez sur le bouton et le moment où il saute, il arrive parfois qu’on se casse la figure un étage plus bas dans le meilleur des cas, dans un trou entrainant la mort dans le pire.

Mais après quelques minutes d’énervement, on prend le coup et cette difficulté supplémentaire ne vient qu’augmenter la durée de vie très courte du soft. Six niveaux à peine, certes assez longs, mais qu’on termine aisément en une seule après midi ou soirée si vous êtes en forme. Certains passages sont par contre dans le plus pur style « Die and Retry » et il vous faudra recommencer de nombreuses fois avant de réussir à les passer, chose qui risque de rebuter les joueurs les plus casuals mais qui au contraire accrochera les joueurs acharnés d’autant plus que les modes de difficulté sont nombreux et qu’on débloque rapidement le mode Super Hardcore. De plus, une partie Scoring est bel et bien présente. Certains se plaindront sans doute des continus infinis, mais je peux affirmer qu’il faut bien ça pour arriver à finir le jeu dans des difficultés autres que Facile ou Normale d’autant que certains boss, surtout le tout dernier, ont un gameplay vraiment réussi et vous causeront bien des problèmes.
La soft souffre également d’une rejouabilité limitée. A cause de cette maniabilité un peu capricieuse par moments, même si on est content et même fier d’avoir terminé le jeu, ce n’est pas dit qu’on retourne dessus quelques semaines ou mois plus tard

Note :

On reste malgré tout sur une impression plutôt bonne, cette sensation de s’être amusé pendant plusieurs heures non stop malgré une baisse d’originalité sur la 2ème partie du jeu et une musique tout bonnement horrible, ce sentiment de ne pas avoir perdu son temps et de retrouver un peu les sensations d’antan. Intrusion 2, sans être exceptionnel donc, réussit son pari. Si comme moi vous n’êtes pas contre le fait de vous replonger quelques années en arrière tout en passant du bon temps, vous n’avez aucune raison de vous en priver, d’autant plus que son prix est d’à peine 8€ et qu’il est souvent soldé à -75%.

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