STAR WARS ROGUE LEADER: ROGUE SQUADRON II
Année : 2001 (États-Unis)
Studio : Factor 5
Éditeur : LucasArts
Genre : rebelle-toi !
Joué et testé sur GameCube
Support : mini DVD
Apprêtez-vous à marcher dans les pas interstellaires de Luke Skywalker et Wedge Antilles, aux commandes de nombreux vaisseaux de la flotte rebelle, unie comme jamais pour faire face à l’Empire Galactique. Depuis la célèbre bataille de Yavin et la disparition de la première Death Star, en passant par la terrible défaite rebelle de la planète Hoth pour finir par l’incroyable bataille d’Endor, vous allez revivre toutes les grandes escarmouches de la trilogie originelle. Toutes, vraiment ? Oui, et même plus : certains morceaux de bravoure plus discrets seront également au rendez-vous.
May the Force be with you!
A long time ago…, ROGUE SQUADRON II fut l’un de mes deux premiers jeux sur GameCube. Et si mes souvenirs sont aussi embrumés qu’une course dans les nuages de Bespin, je crois bien me rappeler avoir revendu le jeu au bout de quelques semaines. Un crime de lèse-majesté quand j’y repense, tant j’aime l’univers STAR WARS depuis ma plus tendre enfance. Mais ROGUE SQUADRON II, voyez-vous, est un jeu extrêmement élitiste. Dans le bon, ou le mauvais sens du terme ? Cela dépend de ce que vous attendez d’un jeu vidéo. Oui tout cela est éminemment subjectif finalement : c’est le côté abscons de la Force… Aussi, chers amis Jedi, si vous cherchiez un petit jeu sympa juste histoire de faire quelques parties dans l’univers de STAR WARS, fuyez en mode lightspeed et ne vous fiez pas à la jaquette alléchante de ROGUE SQUADRON II : it’s a trap !
ROGUE SQUADRON II est donc élitiste. Voilà, j’ai répété ce gros mot une deuxième fois. Le jeu de LucasArt (rest in peace you rebel scum !) vous plonge en effet directement dans le feu de l’action… et même si un niveau sur Tatooine est entièrement dédié à l’entrainement, ce n’est rien comparé à la guerre totale qui vous attend dans les missions suivantes. En pleine attaque de la tranchée de la Death Star pour commencer, avec des TIE qui volent partout et Darth Vader collé aux basques en prime. On aurait pu rêver une entrée en matière un brin plus clémente… Mais le reste ne sera pas de tout repos non plus, puisque dès la mission 4 (les prisons de Maw), vous risquez de rager devant le sadisme des développeurs : vous serez en effet obligé de piloter un Y-Wing, lourd et lent, qui une fois pris en chasse a toutes les peines du monde à se dégager. De plus, il n’est pas rare de devoir boucler une mission dans un temps déterminé (et le chrono est invisible pour ne rien arranger) ou d’avoir comme objectif secondaire de protéger une embarcation alliée. Parfois ces deux malus se cumulent et viennent s’ajouter à la ringardise d’un Y-Wing. Frustrant. Déprimant. Injuste ?
Oui et non. Car ROGUE SQUADRON II est un jeu qui se mérite : il ne dévoilera son âme et son gameplay véritable qu’aux joueurs les plus audacieux et les plus persévérants. Il vous faudra ainsi apprendre à dompter chaque vaisseau et ses différentes armes. Connaître les missions dans leurs moindres détails (où passer, quoi faire en priorité…). Maîtriser les dogfights sur le bout des doigts. Dénicher les upgrades cachés dans chaque niveau – oui, oui : cachés ! Il aurait été trop facile de les offrir au joueur petit à petit, dans ROGUE SQUADRON II il faut donc partir à la recherche de ces améliorations, parfois extrêmement bien dissimulées et le plus souvent absolument vitales pour la suite des évènements ! Je vous avais bien dit que rien ne vous serait épargné dans ROGUE SQUADRON II… Préparez-vous donc à souffrir, à mourir de nombreuses fois, et à maudire le A-Wing (qui n’a plus vraiment bonne réputation depuis DALLAS remarquez…) et son écran de protection en plastique.
ROGUE SQUADRON II est ainsi fait que vous ne commencerez à apprécier l’un de ses niveaux que lorsque vous l’aurez bouclé une première fois (voire même deux ou trois) et que vous pourrez donc enfin prendre du plaisir à défourailler du TIE Fighter. En effet, si vous ne maîtrisez pas totalement votre véhicule du moment et le niveau dans lequel vous jouez, vous réaliserez bien vite que les missions proposées ne sont pas très permissives. Le seul moyen de prendre du plaisir, dans le titre de LucasArts, c’est donc de se sortir les doigts du cockpit et d’apprendre à maîtriser les évènements – alors que durant votre premier walkthrough, ceux-ci s’imposeront à vous, ce qui vous donnera l’impression de ne rien pouvoir vraiment faire, donc d’être un simple spectateur soumis aux tortures multiples d’une équipe de développeurs sadiques : un véritable pousse-au-suicide pour le joueur fragile. D’ailleurs, essayez le seppuku au sabre laser, c’est pratique ça permet de cautériser tout de suite.
Après de nombreuses heures de jeu, des centaines d’insultes proférées à l’encontre des développeurs et quelques lancers de manettes pour les joueurs mentalement les plus faibles, vous connaîtrez donc le privilège de voir le vrai visage de ROGUE SQUADRON II : un jeu inouï, qui procure des sensations folles et qui vous donne l’impression de faire vraiment partie de la saga STAR WARS. Que ce soit en incarnant Luke, ou le plus souvent Wedge (doublé par Dennis Lawson en VO, mais pas dans les versions localisées : quelle faute de goût), vous allez prendre un plaisir incommensurable aux commandes des vaisseaux de la galaxie STAR WARS (oui même le Y-Wing, une fois maîtrisé il a ses bons côtés). Pour ne rien gâcher, le jeu reprend les passages les plus marquants de la trilogie originale : l’attaque de la tranchée de l’EPISODE 4, la bataille de Hoth et la possibilité de mettre les AT-AT à terre avec les câbles du Speeder (les plus vieux vénérables d’entre vous savent que c’était déjà possible sur Amstrad en 1988), ou encore la bataille d’Endor de l’EPISODE 6 durant laquelle la flotte rebelle se retrouve bloquée face à la Death Star et doit alors lancer une attaque frontale contre plusieurs Star Destroyers – la première fois que vous allez faire cette mission, vous risquez bien d’avoir la chair de poule… voire même de verser une petite larme : on se croirait vraiment dans le film ! Pour compléter le tout, ROGUE SQUADRON II propose également plusieurs missions qui n’ont pas été contées au cinéma, mais qui ont pourtant bel et bien eu lieu : le vol du Shuttle impérial qu’utiliseront ensuite Han et Leia pour s’infiltrer sur la lune d’Endor, ou encore la bataille dans le ciel de Bespin (où il vous sera possible de piloter des Cloud Cars !).
Par conséquent, prétendre que le jeu est court ou que la difficulté est uniquement présente pour masquer le faible nombre de niveaux revient, à mon sens, à faire preuve de malhonnêteté intellectuelle – et plus d’un professionnel du jeu vidéo ne s’était pas privé de le faire, à l’époque. Avec ROGUE SQUADRON II, il faut tout simplement accepter un état de fait très simple, et mis à mal par la génération actuelle de consoles : tous les jeux ne s’adressent pas à tous les joueurs. ROGUE SQUADRON II a été pensé pour une catégorie de personnes qui aiment se faire mal, se battre, suer avant d’atteindre le nirvana : le contrôle total de sa destinée virtuelle. La difficulté de ROGUE SQUADRON II n’a donc qu’une seule finalité : pousser les joueurs à progresser. Non pas pour leur permettre de voir la fin du jeu, ils s’en contrefichent. Mais pour maîtriser leurs vaisseaux comme de vrais pilotes, découvrir de nouvelles facettes du gameplay à mesure qu’ils progressent et faire tomber les records un à un (médailles de bronze, d’argent et d’or) afin de débloquer petit à petit des bonus extrêmement bien pensés (documentaires, nouveaux vaisseaux – dont le Slave 1 de Boba Fett, niveaux bonus, etc.). Un cadeau tombé du ciel pour les amateurs, puisque comme l’a déjà dit un célèbre Maître Jedi avant moi : « hardcore gamer, le scoring tu aimeras« . Mais comme je l’ai déjà précisé, la principale récompense, pour ces joueurs méritants (d’aucuns diront bornés !), c’est avant tout de leur permettre de maîtriser le gameplay du jeu, d’en retirer la substantifique moelle et par conséquent d’en goûter les plaisirs interdits pour le commun des mortels.
De part son gameplay riche et évolutif, sa grosse marge de progression et son fan service parfaitement assuré, ROGUE SQUADRON II a une durée de vie infinie : vous aurez toujours envie de refaire vos niveaux préférés de temps à autres. Un coup de maître, que le studio Factor 5 ne rééditera pas totalement avec la suite, toujours sur GameCube : ROGUE SQUADRON III. Mais ceci est une autre histoire… dans une galaxy far, far away…
Après avoir fait ses armes sur STAR WARS: REBEL ASSAULT II sur PlayStation (un jeu lorgnant un peu du côté du film interactif) et surtout sur l’excellent ROGUE SQUADRON sur Nintendo 64, le mythique studio Factor 5 (TURRICAN) met ici les bouchées doubles et passe directement en vitesse lumière. Plus beau (c’est à en pleurer pour l’époque), plus technique, plus maniable, plus immersif, plus tout ce que vous voudrez, cette suite de ROGUE SQUADRON est l’un des plus grands titres de la saga STAR WARS, presque à ranger dans la catégorie des jeux cultes. Je dis bien « presque » car le jeu de Factor 5 a sans doute eu du mal à trouver son public. Trop élitiste ? Trop dur ? Oui et non. En tous les cas, si vous ne faites pas partie de ceux qui ont pleurniché à l’époque parce qu’il était impossible de faire un demi-tour en plein vol quand on était pris en chasse (tandis que STARFOX ASSAULT sur la même machine le permettait), alors ROGUE SQUADRON II est peut-être taillé pour vous. Oui, vous : le joueur aux doigts agiles et à la motivation en acier, fan de STAR WARS et qui sait bien que le véritable X-Wing est de toute façon absolument incapable d’effectuer une telle manœuvre.
Images : éditeur
Ci-dessous une vidéo de l’une des meilleures missions du jeu, la bataille d’Endor. Le bonhomme y débloque la médaille d’or :
La gamecube, une console sous estimée, une de mes préférée ^_^
Je te rejoins : une console un peu prise de haut aujourd’hui. Mais c’est aussi la faute à cette sixième génération de consoles. C’était la folie. C’était trop ! Dreamcast, GameCube, PS2, Xbox…quatre bonnes consoles…quatre poids lourds ! On ne pouvait pas tout acheter à l’époque…
J’ai eu les 2 premières, et je trouve les 2 excellentes, et si un jour j’ai une maison, je me ferais une salle à moi, avec mon PC, et une télé sur laquelle sera branchée entre autres ces 2 consoles
Ah ce jeu ! J’étais comme un dingue à y jouer sur les bornes de démonstration quand la gamecube est sortie. Graphiquement c’était à tomber ! C’est le premier jeu que j’ai acheté avec la Gamecube. Mais malheureusement j’me suis trop dispersé à cette époque ( oui j’ai eu les 5 consoles de cette génération … ) . C’est l’danger quand on veut faire tout en meme temps, au final on ne profite pas. Et Rogue Leader c’est typiquement un jeu où il faut se donner à fond comme tu l’as dis dans ta très bonne critique. D’ailleurs merci de m’avoir fait me remémorer ces très bon souvenir. J’me suis beaucoup + investi dans Rogue Squadron, Shadow Of Empire et Episode 1 Racer.
Ben si tu regarde la video, il reste toujours très beau et surtout super fluide. Il n’y a pas ou peu de bons space shooter, et franchement celui là tiens encore méchamment la route.
bon souvenir aussi, acheté dès la sortie avec la console. Je crois pas l’avoir terminé, je pestais à l’époque contre la taille de ma petite téloche qui ne me permettait pas de profiter …