SWIV
Titre alternatif : SWiV
Année : 2001
Studio : TCC
Éditeur : SCi
Genre : guère épais ?
Joué et testé sur Game Boy Color
Support : cartouche
Une race inconnue a développé en secret une armée de drones, constituée des meilleurs véhicules et prototypes des différents pays du monde. Toutes les machines de guerre ont-elles été subtilisées par ces mystérieux ennemis ? Non ! Deux prototypes irréductibles, une jeep et un hélicoptère, résistent encore et toujours à l’envahisseur. Préparez-vous donc à croiser le fer, les balles et les lasers durant six niveaux courts mais variés : désert, jungle luxuriante, base militaire, près de volcans en éruption ou même très haut dans le ciel… un peu plus près des étoiles – ça tombe bien, il s’agit des bonus dorés qui vous permettront de gonfler votre score !
Si vous avez connu l’époque des consoles et ordinateurs 16 bits, vous devez avoir entendu parler de SWIV, la guerre des drones, suite nerveuse et plutôt réussie d’un immense shoot’em up intitulé SILKWORM, qui fit ses armes (c’est le cas de le dire !) sur bornes d’arcade, ordinateurs 8 et 16 bits et même sur NES.
SWIV s’est donc frayé un chemin jusqu’à la petite Game Boy Color. Vous imaginez sans mal que le jeu est à mille lieues des versions 16 bits, dont les couleurs étaient particulièrement chaleureuses, les sprites plutôt gros et les effets sonores bien sentis. Sur GBC, technologie limitée oblige, les sprites sont peu nombreux à l’écran et relativement petits, par conséquent certaines boulettes adverses, adorées des drones, mais des joueurs abhorrées, ressembleront parfois à de vulgaires taches jaunâtres sur fond marron (non je n’ai pas attrapé la chiasme). Avec de l’entrainement, on s’y fait malgré tout, surtout que la difficulté a été revue à la baisse pour la petite console de Nintendo : les niveaux sont moins durs et moins longs, le mode easy est vraiment easy (ce n’est pas une lapalissade pour l’époque) et les mots de passe savamment distillés à chaque boss défait simplifient grandement l’existence. En effet, même si vous terminez le stage 1 avec une seule vie, le mot de passe vous permettra de reprendre votre aventure au stage 2 avec votre compteur de vies réinitialisé ! Il ne s’agit pas forcément d’un mauvais point, le jeu nomade sur ce genre de consoles n’étant pas spécialement bien calibré pour les parties hardcore – du moins à mon sens.
Deux petites déceptions malgré tout : il n’est pas possible de jouer à deux (ou alors ce n’est indiqué nulle part…), et la jeep ne peut plus tirer dans toutes les directions. Du coup, il vaut mieux jouer avec l’hélicoptère – oui je ne vous l’avais pas encore dit, mais SWIV sur GBC permet, à l’instar de ses grandes sœurs sur 16 bits, de choisir entre une jeep et un hélico. La jeep peut toujours sauter (clin d’œil à SILKWORM) ou passer sous les adversaires aériens, et se révèle plus vive que sur Super Famicom. Hélas l’impossibilité de tirer à 360 degrés rend les parties nettement moins confortables qu’avec l’hélicoptère – qui lui aussi ne dispose que d’un tir frontal, mais qui ne se retrouve jamais bloqué par le décor ou les tanks adverses. À noter que, comme dans les versions 16 bits, il vous sera possible, le cas échéant, d’abandonner votre jeep pour prendre le contrôle d’un bateau ou d’un avion, l’espace de deux niveaux un peu à part.
Niveau gameplay, c’est plutôt simple (et donc efficace) : un bouton pour tirer (un autre pour sauter avec la jeep), des bonus à ramasser pour améliorer vos armes (bouton select pour en changer, le laser est phénoménal pour plier le dernier boss) ou pour stocker des attaques spéciales – que l’on déclenche en appuyant sur les deux boutons à la fois. Votre véhicule répond au doigt et à l’œil, il bouge vite et le scrolling vertical, plutôt lent, vous laisse le temps de réagir, voire de naviguer légèrement sur la droite ou sur la gauche via un scrolling horizontal très discret – comme sur Super Famicom ou sur Amiga.
SWIV, sur Game Boy Color, est au final un petit shoot honorable, vif et maniable, qui vous fera passer un bon moment si vous êtes retrogamer dans l’âme. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez sans doute passer votre chemin, le jeu n’ayant pas vraiment d’atouts originaux à proposer.
Note : Nostalgie :
C’est au hasard d’une visite dans un Cash Converters, lors d’un voyage en France en 2013, que j’ai mis la main sur ce jeu GBC dont j’ignorais l’existence (je ne voulais pas repartir du magasin les mains vides !). Ai-je eu du nez ? Oui, d’un point de vue retrogaming : le jeu est sympa et m’a permis de faire la connaissance de la version Game Boy Color d’un jeu que j’avais déjà connu sur Amiga et Super Famicom. Pas très dur, vif et jouable, SWIV vous fera passer un bon moment si vous aimez les shoot’em up simples et qui vont droit au but. Les petites musiques très « 8 bits » feront quant à elles saigner quelques oreilles, mais raviront les nostalgiques de l’époque Amstrad et Game Boy. S’il manque d’âme et d’originalité, SWIV n’en demeure pas moins un bon petit shoot, pour un support tel que la Game Boy Color.
Images : Oldiesrising
Une vidéo :
Oh bah tiens, je suis tombé sur cette petite cartouche en loose ce dimanche en brocante, je connaissait pas du tout le jeu et pour 4€ j’me suis laisser tenté. L’ami Caaen était passer devant quelques secondes auparavant mais sans le voir d’après ce qu’il m’a dit 😀 😀
L’œil du lynx, Battosai, l’œil du lynx ! Caaen pourra s’en vouloir ahahah ! SWIV c’est un bon tout petit shoot’em up !