OutRun (Megadrive, 1991)

outrun japanicone megadrive japOUTRUN
Titre alternatif : Out Run
Année : 1991
Studio : Sanritsu
Éditeur : Sega
Genre : un œil dans le rétro
Joué et testé sur Megadrive
Support : cartouche


Coconut Beach, surf music, jolies filles et voiture de rêve : au volant de votre Ferrari Testarossa, c’est le monde entier qui vous tend les bras. Cheveux au vent (moucherons entre les dents ?), une main sur le volant et une autre sur la cuisse de votre jolie passagère : vous voilà fin prêt pour défier les routes les plus cool et branchées de la côte. Au menu de ces courses désormais légendaires : cinq arrivées différentes, de nombreux tracés extrêmement variés, une nouvelle musique exclusive à la station de radio Megadrive (Step on Beat) et l’assurance de bénéficier de sensations folles.

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OUTRUN, inoubliable fleuron de la course automobile arcade, peut désormais être qualifié de nerf/nerd de la musique électronique. Fraichement auréolé de sa Victoire de la Musique, l’album Outrun de Kavinsky n’en finit pas d’étonner/détonner. Si, à l’écoute, l’album en question va quelque peu décrescendo après le track 8 (Nightcall, entendu dans DRIVE – décidément Kavinsky aime rouler des mécaniques), il n’en demeure pas moins un monument hypnotique, témoin brillant et presque pixelisé d’une époque révolue/re-voulue : les années 80 et début 90. De Moroder à John Carpenter, en passant par certains anime japonais, les films de culte, quelques séries désormais oubliées (Sanada Hiroyuki dans l’espace ça vous dit quelque chose ?) et bien évidemment les jeux vidéo, OUTRUN arrivant naturellement en pole position. C’est donc en écoutant/réécoutant l’album Outrun que j’ai eu envie de rebrancher ma Megadrive – qui a encore de nombreuses cartouches (de jeu) à tirer. Il était en effet grand temps que je dépoussière ma boîte du mythique OUTRUN, acheté il y a plusieurs années de cela sans que je fasse l’effort de me pencher dessus. Plusieurs raisons à cela… La principale (et la plus injuste) ? Je pensais que le jeu de Sega était désormais largement dépassé sur la belle 16 bits.

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I’m gonna tell you something you don’t want to hear : OUTRUN n’a pas nécessairement très bien vieilli, sur Megadrive. Je n’irais pas jusqu’à dire que mes craintes étaient fondées, mais les décors, les animations, les sons (absence de vrombissement du moteur)… tout cela n’est pas franchement extraordinaire. Il va sans dire qu’il ne faut pas comparer la version Megadrive avec l’opus sur Arcade (dont aucun logiciel au monde ne pourra émuler les sensations du système hydraulique original), mais ce type de jeux est sans doute l’un de ceux qui vieillit le plus difficilement. Un joueur non adepte du retrogaming devrait ainsi avoir toutes les peines du monde à encaisser les décors aux couleurs criardes qui défilent comme dans un kaléidoscope sous acides – amis épileptiques (oui j’ai beaucoup d’amis), abstenez-vous ! Maintenant… si vous n’êtes pas allergique aux pixels et si vous êtes nostalgique de cette époque, vous devriez toujours prendre du plaisir sur OUTRUN – le premier jeu de course en Protovision (parce qu’on en prend plein les yeux !).

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Inutile de jeter un Odd Look dans votre rétroviseur, vos concurrents ne vous dépassent jamais : concentrez-vous donc uniquement sur les voitures que vous rattrapez une à une et évitez les tonneaux (de bière bien sûr, mais pas seulement) en slalomant, freinant (non, ce n’est pas « sale ») ou en dérapant comme un damné. Il s’agit en effet de l’une des techniques les plus importantes pour mener à bien votre mission – qui est, je vous le rappelle, de jouer les crâneurs de première au volant d’un bolide sans ceinture de sécurité afin d’épater votre passagère blonde (que vous espérez sans doute vous taper une fois franchie la ligne d’arrivée). Elle était belle la jeunesse, dans les années 80 ! À quand une version avec un joint entre les lèvres ?!

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OUTRUN n’a donc rien d’une simulation (ou alors de drague ?) : inutile de faire la fine bouche sur la manière dont réagit votre Ferrari Testarossa. Par exemple vos pneus supportent parfaitement les innombrables et interminables dérapages que vous effectuez (et qui vous déportent petit à petit vers le décor). Pour le réalisme, donc, on repassera. Mais OUTRUN c’est de l’arcade pure et dure, qui procure de bonnes petites sensations grâce à des musiques incarnant à jamais une certaine idée de la « coolitude », plusieurs types de carambolage possibles et surtout une bonne impression de vitesse : c’est toujours grisant de passer un checkpoint sur le fil – du rasoir/du bikini de votre copine blonde.

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Court mais extrêmement fun si vous êtes retrogamer dans l’âme, OUTRUN se veut aussi ouvert et parfois un brin déroutant : de nombreux embranchements sont présents durant les courses vous permettant ainsi de varier les plaisirs. Routes désertiques, bords de mer, champs de fleurs, tunnels, ciels nuageux ou dégagés, couchers de soleil…, le tout doté de reliefs parfois très prononcés. Oui les tracés d’OUTRUN font dans la diversité – à la fois esthétique (un plaisir pour les yeux amateurs de pixels) et ludique puisque cinq lignes d’arrivée différentes sont ainsi disponibles. OUTRUN sur Megadrive a donc définitivement vieilli. Mais c’est aussi un peu pour ça qu’on l’aime.

Démon de la vitesse, démon de mes nuits. You are the snake, get around me

Note : joystick 2joystick 2joystick half     Nostalgie : joystick 2joystick 2joystick 2joystick half

OUTRUN est un jeu mythique qui révolutionna l’histoire des jeux vidéo lors de sa sortie en 1986. Il fut ensuite porté sur tout un tas de machines, dont la Megadrive, en 1991. Le portage en question est très correct, à ranger aux côtés d’un SUPER HANG-ON, d’un F1 ou de SUPER MONACO GP pour se constituer une ludothèque bien racée sur la 16 bits de Sega. Mais bien évidemment, un tel jeu de course vieillit… et pas toujours de la meilleure des manières. Mais les retrogamers devraient lui pardonner son aspect technique plutôt désuet (le défilement des nuages et des tunnels fait vraiment mal aux yeux) pour se concentrer sur la conduite, très fun et dont la simplicité est, encore aujourd’hui, source d’un plaisir immédiat.  Bien évidemment, les puristes pourraient préférer y jouer dans sa version arcade, sur Sega Saturn.

Images : jeux vidéo et des bas

Une vidéo d’époque :

mag vintage

Bonus : Kavinsky (Protovision et Odd Look)

4 réflexions au sujet de “OutRun (Megadrive, 1991)”

  1. L’album de Kavinsky tourne en boucle chez moi depuis pas mal de semaines, il est excellent. MAis j’aime beaucoup les tracks après la numero 8 moi (sauf une, First Blood, que je n’aime pas trop)

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  2. Pour moi, en version arcade, Outrun n’a jamais vieilli. Évidemment les adaptations consoles et micro n’ont jamais soutenu la comparaison. J’avais la copie d’outrun sur nes, signée par squaresoft, il s’agissait de rad racer. Il était pas mal, mais quand je voyais Outrun en arcade dans le camping du coin, je mesurais tout le monde qui séparait l’arcade des jeux maison, même si je ne comprenais pas encore ce qui signifait 8 bits, 16 bits etc etc

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