STAR WARS: REBEL ASSAULT II – THE HIDDEN EMPIRE
Année : 1996
Studio : Factor 5
Éditeur : LucasArts
Genre : I have a bad feeling about this game
Joué et testé sur PlayStation
Support : deux CD-ROM
Après la destruction de la Death Star, l’Empire est mal en point mais toujours bien en vie. Darth Vader supervise même, dans le plus grand secret, une arme redoutable qui pourrait mettre un terme à la rébellion. Une arme déjà responsable de la disparition de nombreux vaisseaux rebelles… Rookie One, un jeune pilote de l’Alliance, va se retrouver embarqué dans une aventure qui le mènera jusqu’à la flotte impériale, aux commandes d’un chasseur TIE dans le costume… d’un stormtrooper infiltré.
Nous sommes le 31 décembre 2015 et je n’ai toujours pas payé mon impôt cinéphage à l’entreprise Luca… euh Disney – non, je n’ai toujours pas vu STAR WARS EPISODE VII. Une saga que je vénère depuis la première trilogie mais qui m’a sensiblement pris pour un fan facile avec les épisodes I, II et III. Mais que voulez-vous, j’y suis allé au cinéma. Et pas qu’une fois. Et je les ai achetés les DVD. On est passionné jusqu’à la déraison ou on ne l’est pas, n’est-ce pas ? Dorénavant ce n’est donc plus LucasFilms qui va me faire les poches, mais Disney. Soit, j’accepte. Je verserai ma redevance de bon fan docile sous la forme d’un ticket de cinéma payé au prix fort à intervalles réguliers. Inconsciemment, j’ai déjà signé.
Je suis donc fan et pourtant je n’ai toujours pas vu STAR WARS EPISODE VII. Un paradoxe spatio-temporel ? Une faille dans l’espace-temps ? Non, juste une mauvaise toux qui dure et qui m’empêche de me rendre dans les salles obscures. Entre-temps, ne vous inquiétez pas : je me suis fait spoiler le film juste ce qu’il faut, tant il est désormais difficile pour tout un chacun de tenir sa langue. Que voulez-vous, même en évitant tous les sites dédiés au cinéma, il a fallu que je tombe sur un site de jeux vidéo se prenant pour un recueil de critiques ciné avec spoiler en première page, et pire : l’un de mes clients qui m’en a trop dit sans que je puisse lui asséner une droite au visage lui demander poliment de se taire – bah oui, c’est un client.
Alors en attendant de payer mon impôt STAR WARS, j’ai eu envie de replonger dans cet univers interstellaire. Pas en revoyant les anciens films. Trop facile. Non, cette fois-ci je me suis dit que je pourrais tâter un peu du joypad avec un jeu PS1 souvent raillé pour ses allures de vraie/fausse série B (Z ?) : STAR WARS REBEL ASSAULT II, avec de véritables morceaux de mauvais acteurs dedans – Hayden Christansen aurait pu participer au casting sans le dénaturer. Bon, je suis méchant mais en VO, ça passe encore… Contrairement à Hayden dans toutes les langues du monde – oui, même le gamorréen.
Des acteurs, oui vous avez bien lu. Car REBEL ASSAULT II, entièrement réalisé en full motion video, peut presque être considéré comme un moyen métrage tant ses cinématiques filmées sont nombreuses, longues et parfois très correctes – en particulier dans l’espace. Quand l’action se situe sur le plancher des vaches, ça sent au contraire le studio bien cheap à plein nez. L’intrigue n’est pas géniale mais on a vu pire – une arme secrète de l’Empire, un rebelle qui va partir espionner les méchants et changer le cours de la guerre à lui tout seul. Le fan de STAR WARS saura s’en contenter, surtout que les fabuleuses musiques de John Williams pourraient rendre épique n’importe quelle séquence filmée, ou presque – oui, oui, même François Hollande découpant un morceau de fromage au salon de l’agriculture, sur La Marche Impériale je suis sûr que ça claquerait bien !
Le jeu est divisé en 15 chapitres constitués d’autant de mini jeux (ou mini séquences), en full motion video. La plupart du temps il s’agira de joutes spatiales aux commandes d’un vaisseau rebelle ou impérial (lorsque vous serez dans la peau d’un espion) : dans le vide interstellaire, au sein d’une ceinture d’astéroïdes, dans un tunnel bien étroit… Il vous faudra alors soit slalomer entre les obstacles, soit anéantir les ennemis (chasseurs TIE ou tourelles quelconques). Parfois, vous devrez aussi faire les deux, ce qui ne sera pas sans poser quelques problèmes puisque la croix directionnelle devra être utilisée pour deux tâches bien différentes – viser et éviter les obstacles. Pas très logique ni très intuitif. Le jeu est également peu précis et certains passages en pâtissent – par exemple lorsqu’il convient de slalomer ou de réagir au quart de tour face à un nouvel obstacle (on jauge mal certaines distances) ou encore quand il faut détruire plusieurs panneaux à la vitesse de la lumière afin de désactiver un champ de force qui nous bloquait le passage. Ce manque de précision est d’ailleurs le plus gros défaut du jeu, puisqu’il se ressent jusque dans les batailles spatiales, où l’on tire parfois un peu au hasard – un conseil, lorsque c’est possible basculez en mode « cockpit » : la visée est bien plus évidente à manier. Tout cela demeure malgré tout bien dommageable pour un rail shooter. Peut-être que le jeu est plus maniable sur PC… Surtout que des flèches (façon QTE) y apparaissent à l’écran pour aider le joueur à éviter des obstacles, contrairement à la version PS1. Autre différence entre les deux moutures : sur PC il y a six niveaux de difficulté (contre trois sur PlayStation), et les cibles sont désignées par une marque verte lorsque l’on ne joue pas en expert – sur PS1, il n’y a pas cette aide…
À ces phases spatiales viennent s’ajouter des séquences pédestres, parfois en vue à la première personne mais le plus souvent en mode à la troisième personne. Il s’agit toujours d’un rail shooter en full motion video, ne vous attendez donc pas à des prouesses de gameplay… C’est lent, mou du genou mais pas forcément hyper désagréable si vous êtes un grand fan de la saga. À noter que ces différentes séquences présentent la particularité d’être « jouables » au Light Gun (notez les guillemets).
Alors non. Malgré les apparences, je ne me coucherai pas devant Lucas, je ne dirai pas que du bien de REBEL ASSAULT II. Nope, je ne suis pas un fan facile. Un joueur lambda trouvera le jeu relativement mauvais, quand le passionné de l’univers imaginé par Georges Lucas devrait s’amuser l’espace d’une ou deux parties pour découvrir ce « petit film ». La « rejouabilité » est en effet toute relative sur PlayStation : comment jouer pour le scoring ou en hard pour débloquer de nouvelles fins quand un jeu ne dispose pas d’une maniabilité hors pair ? Heureusement pour les fans de STAR WARS, le talentueux studio Factor 5 ne s’arrêtera pas là et reprendra les meilleures idées de REBEL ASSAULT II… pour les sublimer dans la série ROGUE SQUADRON.
C’était Oli en direct de 1996, a long time ago, dans une galaxy pas si far, far away…
Les fans de STAR WARS se doivent de faire ce jeu au moins une fois – et si possible en anglais ! On suit en effet l’aventure en full motion video avec un certain plaisir, surtout que la plupart des scènes ont vraiment été soignées – il y a un petit film différent pour chaque cause de game over, par exemple. D’un point de vue purement vidéoludique, on pestera bien évidemment sur la maniabilité de ce rail shooter : on évalue parfois mal les distances et la visée est loin d’être parfaite… May the Force be with you. Vous en aurez besoin !
Images : jeux vidéo et des bas
Le jeu sur PC, dans l’émission Micro Kid’s (décembre 1995) :
Pour moi, les meilleurs jeux Star Wars resterons les 2 opus sortis sur Gamecube, et pour y avoir rejoué il y a 2 ou 3 ans, ils ont pas si mal vieillis que ça
Le deuxième sur GameCube est quand même vachement moins bon je trouve…
Vi, le meilleur reste le premier, clairement, qui accompagnait la sortie de la console il me semble non ?