Speedball 2: Brutal Deluxe (Amiga, 1990)

speedball-2-brutal-deluxe-amiga-front-covericone amiga_500SPEEDBALL 2: BRUTAL DELUXE
Année : 1990
Studio : The Bitmap Brothers
Éditeur : Image Works
Genre : faire du neuf contre neuf avec du vieux
Joué et testé sur Amiga
Support : disquette


À la fin du XXIème siècle un sport fait fureur auprès d’un public qui a la rage : le Speedball, mélange de handball et de jeux du cirque sanglants. Menez votre équipe Brutal Deluxe au sommet de la Première Division et régnez en champion sur l’univers des sports qui font et brisent des carrières… en même temps que les os de leurs propriétaires.

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Passer du sympathique SPEEDBALL à l’inoubliable SPEEDBALL 2 relève de la baffe à gant clouté dont on ne se relève pas. Pour faire une analogie cinéma, on pourrait presque dire que SPEEDBALL 2 est le TERMINATOR 2 du jeu vidéo, la suite techniquement prodigieuse et ébouriffante qui parvient à nous faire oublier un premier épisode pourtant fort bien maîtrisé – pour son époque. Oui, SPEEDBALL 2 est un jeu génial, d’ailleurs même James Cameron vous le dira – parce que je suis arrivé à la conclusion qu’il aimait tout (même le plus improbable).

SPEEDBALL 2, sport futuriste et ultra violent, vous propose des parties à neuf contre neuf. Il s’agit, en gros, d’un dérivé de handball dans lequel tous les coups sont permis – et même recommandés, puisque blesser un joueur et le pousser vers la sortie vous gratifiera d’autant de points qu’un but ! Oui, dans SPEEDBALL 2 n’ayez pas peur d’être dur sur l’homme, en particulier le plus affaibli de l’équipe adverse – la barre d’énergie apparait à chaque fois qu’un joueur est sélectionné. Préparez-vous donc à distribuer les tacles glissés au niveau de la carotide sans compter – c’est d’ailleurs le meilleur moyen pour récupérer la balle. À moins d’opter pour l’interception plus classique. Mais moins sanglante.

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Pour marquer un but, vous pourrez une nouvelle fois jouer des coudes, puisque dézinguer le gardien avant d’envoyer la balle en direction des cages est le meilleur moyen de s’assurer qu’elle finira bien à l’intérieur ! Ce déferlement de violence est l’une des forces de SPEEDBALL 2. La simplicité de son interface en est une autre, puisque avec un bouton et les huit directions d’un joystick, vous pourrez ainsi tout faire : tirer, passer au sol ou dans les airs, plonger avec le gardien, déclencher un tacle (et donc une petite accélération défensive), sauter ou encore donner un effet à la balle pour un tir en finesse – à peine quelques grammes dans un monde de brutes.

Au niveau des règles, SPEEDBALL 2 innove tout en s’inspirant du premier jeu de la série, qui proposait déjà un terrain un peu interactif : mécanismes déclenchant des bonus, des multiplicateurs de points et boutons irradiant la balle et brûlant les joueurs de l’équipe adverse – une technique extrêmement importante, voire vitale à haut niveau, mais qui a un revers : si vous vous faites chiper la balle lorsqu’elle est incandescente, celle-ci ne brûlera plus l’adversaire mais les joueurs de votre équipe ! Stress et brûlures au 4ème degré sur le visage garantis. Métal hurlant ?

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Si les parties contre un autre joueur géré par un ami sont les meilleures, les Bitmap Brothers ont su rendre leurs différents modes solo suffisamment fournis pour intéresser sur la durée : ligue, knockout, cup, management only. La compétition solo la plus réussie est aussi, paradoxalement, la plus frustrante : il s’agit de la ligue. Il vous faudra terminer en haut de la deuxième division afin de monter en première et ainsi décrocher le titre suprême. Classique mais efficace, avec un système d’upgrade et d’entrainement (virtuel, on ne le voit pas), ainsi qu’un mercato régulier qui vous permet d’acheter des joueurs contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Ces joueurs sur le marché ont tous des stats différentes et, surtout, ils ont des trognes patibulaires absolument inoubliables, qui portent la marque graphique indélébile de ce studio fabuleux qu’était The Bitmap Brothers.

Le côté frustrant de la chose provient en fait de la quasi impossibilité de faire plusieurs saisons. Aussi incroyable que cela puisse paraître, votre partie débouchera sur un triste game over si vous ne parvenez pas à terminer dans les deux premières places lors de votre première saison en première division. Et c’est très regrettable car le niveau des adversaires étant relativement monstrueux (attendez-vous à finir régulièrement à l’hosto), il vous faudra bien plusieurs matchs pour vous mettre dans le bain – et recruter dans votre équipe quelques joueurs élevés (cultivés ?) selon les sacrosaints préceptes de l’école Lance Armstrong. Autre possibilité : booster votre équipe de base d’améliorations en tous genres. Dans les deux cas, il vous faudra de toute façon avoir l’œil durant les matchs, et récupérer un maximum de pièces présentes sur le terrain. Oui, SPEEDBALL 2 c’est un peu comme le football aujourd’hui : oubliez l’éthique, pour gagner il faut du fric.

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SPEEDBALL 2 sur Amiga est un jeu absolument inoubliable pour les joueurs des années 90. Et je dis bien « sur Amiga » car les autres versions ont du mal à rivaliser – même sur Megadrive, qui s’en tire très bien malgré tout. Mais techniquement, on est loin du déluge de l’Amiga (couleurs, sons, musiques…). On sauvegardait aussi plus facilement sa progression sur micro-ordinateur, et il était également possible d’immortaliser ses plus jolis buts sur une disquette vierge. Sans même parler du gameplay au joystick, bien plus ergonomique que le pad pour ce jeu – tout du moins pour moi.

Aujourd’hui, SPEEDBALL 2 a certes pris un petit coup de vieux. Mais contre un ami, un frangin ou une équipe d’un niveau pas trop éloigné du vôtre, le fun est total et les sensations grisantes.

Note : Nostalgie :

SPEEDBALL 2 est un jeu qui aura marqué l’histoire du jeu vidéo. Pour preuve, il fut, à l’époque, porté sur un nombre impressionnant de machines, même les plus improbables (Master System, Game Boy…). Mais la meilleure version demeure la première, apparue sur Atari ST et Amiga, machines cultes d’une période vidéoludique qui ne l’était pas moins. Que reste-t-il de SPEEDBALL 2 aujourd’hui ? Un jeu graphiquement magnifique, doté de sons et de musiques superbes et proposant un gameplay toujours aussi fun et simple à prendre en main, en plus d’être assez varié sur le fond : possibilité de faire signer de nouveaux joueurs… et d’en faire saigner d’autres !

Images : Jeux vidéo et des bas Amiga-Workbench2

Vidéo :

Le thème remixé :

mag vintage

2 réflexions au sujet de “Speedball 2: Brutal Deluxe (Amiga, 1990)”

  1. Ce jeu était incroyable. Que de nostalgie… Mais il faut reconnaître qu’on a rarement vu mieux sur Amiga tant au niveau graphique, sonore, animation et gameplay. Quand on voit les centaines de « bouses » (notamment les jeux de foot qui fleurissaient aux approches de coupes du monde), là on a à la fois un mode multijoueur jouissif et un mode solo qui intègre un petit scénario avec une approche gestion d’équipe totalement innovant à l’époque. Le fait de démarrer avec une équipe de « losers », de pouvoir les améliorer au fil des matchs gagnés, puis d’en engager des nouveaux (les têtes des joueurs étaient vraiment magnifiques) afin d’atteindre la 1ere division et tenter, la saison suivante, de devenir champion.
    Voilà donc un jeu aboutit qui faisait la fierté des possesseurs d’Amiga (et d’Atari) à l’époque.

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    • Yep ! Nos avis se rejoignent totalement – mais si j’en crois tes différents commentaires, il me semble qu’on a eu plus ou moins le même « parcours » – micro 8 puis 16 bits.
      Merci pour tes différents retours en tous les cas, ils enrichissent grandement ce petit blog.

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