Skateball (Amstrad CPC, 1988)

SKATEBALL
Titre alternatif : Skate Wars
Année : 1988
Studio : Ubi Soft
Éditeur : Ubi Soft
Genre : RollerBrawl
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Votre but, dans ce sport futuriste qu’est le Skateball, est de gagner… mais avant tout de survivre ! Cette simulation d’un nouveau genre emprunte tout autant au football américain qu’au hockey sur glace… et enrobe le tout de pièges mortels particulièrement sadiques : des mines gigantesques, des fosses… À vous de parvenir à marquer dans les cages adverses, ou de précipiter votre adversaire dans l’un des précipices que comptent les patinoires des niveaux avancés. Un mort rapporte autant de points qu’un but… mais bien plus d’adrénaline ! Et d’hémoglobine ?

À la fin des années 80, j’étais un grand fan du film RUNNING MAN (je n’avais pas encore vu ROLLERBALL). Alors oui je sais, il a mal vieilli mais à mon sens il demeure aujourd’hui encore un bon petit plaisir coupable dont l’intérêt est rehaussé par les jolies tenues de Maria Conchita Alonzo – et le cigare boursouflé de Schwarzy, cela va sans dire. Et puis il y a Subzero, le méchant hockeyeur, assez ridicule il faut bien l’avouer. Mais il m’avait marqué le ténia, aussi je me surprenais à baver religieusement sur les publicités pour SKATEBALL, un jeu de sport futuriste sur une patinoire assassine : ici lorsque l’on vous propose de vous rouler un patin, il faut l’entendre au sens propre. Et là c’est le drame, puisque l’on risque fort de vous enfoncer dans la gorge l’entière bottine de patinage accompagnée de sa lame !

Alors bien évidemment, si l’on juge SKATEBALL à l’aune des productions sportives et violentes qui suivirent et qui sévirent, sa simplicité et ses approximations jouent en sa défaveur. Mais replaçons-nous dans le contexte des années 80 : 1989 pour être exact. Alors certes le (déjà) génial SPEEDBALL premier du nom était sorti en 1988, mais pas sur Amstrad… Et là, sur cette petite machine, il faut bien reconnaitre que SKATEBALL relève du petit miracle pixelisé. Une double baffe cloutée dont on peine à se relever. Tout d’abord le jeu est magnifique – graphismes et animations sont un régal pour les yeux, et il y a même un scrolling – fluide ! Ensuite la maniabilité est bonne – si on tient compte des limites de l’Amstrad où tout se jouait au joystick avec un bouton. Le personnage répond bien, il peut sauter (et frapper), glisser sur la glace, tirer face à lui ou en diagonale.

Après, il faut bien avouer que SKATEBALL se révèle assez vite plutôt redondant (il ne s’agit que de un contre un, les gardiens comptant presque pour des poteaux…), même si la patinoire change durant les vingt niveaux que compte le jeu : des pièges de plus en plus retors sont en effet ajoutés après chacune de vos victoires… et vos joueurs (tous différents) peuvent mourir ! Au bout de trois décès dans l’équipe, c’est la retraite avant l’heure… le triste game over. Heureusement il est toujours possible de jouer à deux, l’un contre l’autre, mais les quelques approximations de gameplay dont souffre le jeu risque de faire grincer des dents un joueur qui n’a pas connu SKATEBALL à sa sortie : IA simpliste, gardien de but mal géré, joueur qui trébuche, variété de tirs très limitée, etc.

Il y a donc deux manières d’appréhender SKATEBALL. La première, avec l’œil au beurre noir d’un joueur Amstrad issu des années 80 : on s’extasiera devant la qualité technique de l’ensemble, la fluidité, cette impression de participer à quelque chose de grand, au sein d’un ordinateur étroit. La seconde, avec le recul d’un joueur qui a bien roulé sa bosse – et roulé sur celles qu’il a infligées aux autres. Je parle bien évidemment de celui qui a connu et maîtrisé des jeux mètre-étalon du genre, comme SPEEDBALL, PROJECTYLE ou SPEEDBALL 2… et qui a surtout continué son petit bonhomme de chemin vidéoludique sur des consoles qui, aujourd’hui, roulent des mécaniques. Ce joueur-là risque bien d’avoir toutes les peines du monde à sa passionner plus de deux ou trois parties pour SKATEBALL. À chacun de choisir son camp. Moi j’ai brisé la glace. Ça ne tient qu’à vous d’en faire autant – si possible sur le crâne de vos adversaires !

Note :   Nostalgie :

SKATEBALL est un excellent jeu pour l’époque et encore plus pour la machine qui l’héberge : un petit Amstrad CPC. Un scrolling de fou, des graphismes magnifiques et une musique… qui brille par son absence ! Simple mais rythmé et efficace, SKATEBALL n’a hélas pas très bien vieilli mais propose quand même de bonnes petites sensations, et amuse vraiment l’espace de quelques parties. C’est l’essentiel.

Images : Jeux vidéo et des bas / CPCrulez

Musique de David Whittaker sur Atari ST :

Deux vidéos sur Amstrad réalisées par mes soins :

 

 

2 réflexions au sujet de “Skateball (Amstrad CPC, 1988)”

  1. Ouh alors celui-là j’y ai passé des soirées entières ! J’étais fasciné par l’univers à la Rollerball et puis…et puis un jour un pote à moi Atariste m’a dit « viens j’ai Speedball 2 c’est pareil en mieux »…quelle claque !!! On a passé des week-ends entiers à jouer…enfin réviser selon la version officielle pour les parents….merci de ramener ces souvenirs à la surface c’est toujours du bonheur de passer par ici ! 😉

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