PING PONG
Titre alternatif : Konami Ping Pong
Année : 1988
Studio : Arcana Software Design
Éditeur : Imagine
Genre : la raquette du Graal
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette
Coups droits ou revers, balles coupées, lobes… Plusieurs services disponibles et cinq niveaux à votre disposition afin d’affronter des adversaires de plus en plus rapides, et donc de plus en plus difficiles à battre. À moins que vous ne préfériez installer un ami de l’autre côté de la table, et ainsi vous lancer dans des matchs fratricides. Différentes couleurs de tables et de raquettes, des matchs à la tension exacerbée et un public aux réactions complètement folles. Êtes-vous prêt pour le vrai Ping Pong pixelisé ?
Lors de ma première année de collège, je me souviens m’être mis sérieusement au ping-pong. J’avais la chance d’avoir une belle table à la maison, que l’on sortait souvent dans le jardin pour profiter d’après-midis ensoleillés. Pour les soirées pluvieuses, j’avais une autre corde à mon arc… une autre ficelle à mon filet : KONAMI PING PONG, sur mon amour d’Amstrad CPC ! Le jeu était complètement dingue pour l’époque : adaptation d’un jeu d’arcade de Konami, on aurait pu croire la conversion impossible sur un Amstrad. Que nenni ! PING PONG tenait la dragée haute aux autres versions (sans pour autant les égaler) : vitesse d’exécution incroyable, sensations grisantes, jolies couleurs qui rendaient l’action hyper lisible… PING PONG fut l’une de mes plus grosses claques de la micro-informatique 8 bits – oui, oui, au même titre que BARBARIAN, GRYZOR ou RENEGADE ! PING PONG : c’était d’la balle !
De souvenirs émus à émulés, il n’y a qu’une syllabe, et qu’un pas – que j’ai allégrement sautés. Mes retrouvailles avec ce jeu furent tout d’abord douloureuses. Que c’est dur ! PING PONG a beau être un jeu d’arcade, il s’en dégage néanmoins un arrière-goût de simulation qui n’est pas pour me déplaire – la position de la raquette et la hauteur de la balle ont une importance. C’est dingue. Heureusement, j’ai rapidement retrouvé mes marques, et après quelques parties j’ai pu progresser contre l’IA… pour finalement parvenir à vaincre l’ordinateur au niveau maximal, le 5. C’est là, à mon sens, que PING PONG prend tout son sens : le jeu y est hyper rapide (au niveau 1, on se traine) et cette vitesse rend les diagonales un peu plus faciles à trouver. Les parties sont intenses. Rapides. Denses. C’est fou !
Le gameplay est un peu étrange au premier abord – mais relativement fidèle à l’arcade : le joueur ne contrôle pas les mouvements de la raquette. C’est l’ordinateur qui la déplace au gré des coups de votre adversaire. Vous devez donc vous concentrer sur deux choses uniquement : le coup que vous voulez jouer (coup normal, slicé/lob, smash) et coup droit ou revers (en appuyant sur le bouton fire). L’impossibilité de déplacer soi-même la raquette peut se révéler frustrante : oui on a parfois l’impression qu’en anticipant un peu on pourrait récupérer certaines balles… Cette limitation épouse néanmoins fort logiquement l’esprit du jeu : les vraies diagonales sont ainsi très difficiles à trouver (n’espérez pas smasher dans les angles comme un sniper), oui les attaques sont un brin rigides. Par conséquent si le joueur avait pu contrôler parfaitement la raquette et tous ses mouvements, il aurait peut-être été trop difficile de marquer des points…
PING PONG connaît donc quelques limites, mais celles-ci ont été sciemment imposées par Konami pour rendre le jeu jouable, fun et rapide malgré le carcan technologique relativement étroit du début des années 80. Et ça fonctionne ! On peut s’amuser à varier les approches, tenter de piéger l’IA… mais ça tombe parfois à l’eau : l’ordinateur ne tombe pas toujours dans le panneau (du genre décaler un service pour frapper ensuite dans l’arrête opposée). Un bon point ! Bien évidemment, il est également possible de jouer à deux – je garde de grands souvenirs des matchs contre mon frère, à l’époque.
En bref. Les joueurs, les vrais, le savent tous désormais : le terme « pongiste » ne signifie pas être joueur de PONG, ni même de tennis de table… mais bel et bien joueur de KONAMI’S PING PONG !
Note : Nostalgie :
PING PONG a connu plusieurs portages – avec quelques différences graphiques, par exemple sur Famicom Disk System c’est Donkey Kong qui s’est incrusté dans les tribunes, en lieu et place du pauvre Pentarô, le pingouin de Konami. La version Amstrad CPC n’a pas trop à rougir face à ses concurrents de poids (MSX et Famicom). L’éditeur Imagine a réussi un véritable tour de force en réalisant un soft fluide et hyper rapide. Il y a certes quelques limitations dans le gameplay, mais ce sont aussi celles qui étaient déjà présentes sur les bornes de l’époque, et qui font de KONAMI’S PING PONG un drôle de jeu, entre arcade réaliste et simulation bridée, aux effets certes un peu désuets mais qui parleront à celles et ceux qui ont connu ces années bénies des dieux du jeu vidéo.
Images : Jeux vidéo et des bas / CPCRulez
Vidéos (c’est fait maison, mais avec un petit lag lors des enregistrements…) :
Niveau 2 :
Niveau 5 :
Je me souviens à l’époque une question me taraudait : pourquoi y a un singe dans le public bon sang ???? sinon très bon souvenir d’un des mes tout premiers jeux sur cpc 6128 avec Wizball, Head over Hells, Cybernoid, The great escape, etc etc !
Ce fut aussi l’un de mes premiers jeux je crois, dans une compilation avec d’autres jeux de sport. WIZBALL j’en garde des souvenirs flous par contre, je crois que je n’avais jamais vraiment compris comment y jouer…
Je l’avais aussi sur mon Amstrad CPC. Le commentaire précédent évoque le singe dont j’avais oublié l’existence. Ce jeu de ping pong partageait mon temps avec snooker aussi sur CPC.