Senjou no ookami II (Megadrive, 1991)

SENJOU NO OOKAMI II
Titre alternatif : Mercs
Année : 1991
Studio : Sega
Éditeur : Sega
Genre : merce-nerd
Joué et testé sur Megadrive
Support : cartouche


L’ancien président des États-Unis a été kidnappé par des révolutionnaires durant une tournée en Afrique. Alors que le Zutula connait une situation particulièrement instable, le gouvernement américain ne peut se résoudre à intervenir officiellement dans ce pays. Il décide donc d’envoyer une petite unité d’élite constituée des meilleurs mercenaires de la planète : les Mercs. Les muscles ne suffiront pas dans cette aventure de haut vol : le Merc devra gérer à bon escient ses bombes, mais aussi dénicher les meilleures armes du marché, disséminées çà et là, abandonnées dans des caisses sur le champ de bataille.

On l’oublie parfois en Europe, où les titres sont différents, mais MERCS est la suite d’un vénérable ancêtre connu de tous : COMMANDO. Pour la petite histoire, un troisième opus est même sorti sur PlayStation 3 et Xbox 360 en 2008, mais en téléchargement uniquement, et pas au Japon… Ce qui ne laisse pas nécessairement présager d’un très bon jeu… Mais bref, je n’y ai pas joué. Par contre, j’ai bien roulé ma bosse sur le premier COMMANDO (Amstrad CPC pour moi) puis j’ai bien roulé sur les boss de la suite, MERCS, sur Amiga et plus tard sur Megadrive.

MERCS sur Megadrive respire l’esprit de la borne d’arcade originelle : avec son scénario à la mords-moi-le-nœud (délivrer l’ancien président des États-Unis), le fun est là, et bien là. La conversion est, sur le fond, exemplaire : les niveaux toujours très courts et jouissifs sont identiques, les boss répondent bien présents, les armes sont similaires (et rappellent un peu CONTRA) et il est toujours possible de piloter certains véhicules (jeep, bateau…). MERCS sur Megadrive, c’était donc en 1991 une certaine idée de l’arcade à la maison. Sur la forme par contre, ça coince un peu. Le jeu n’est pas extrêmement joli (en particulier les décors) et on a droit à de plus en plus de ralentissements à mesure que l’on progresse dans les modes de difficulté. En easy et en normal, rien de rédhibitoire, mais en hard ça m’a quand même un peu gâché le plaisir.

Le jeu n’est pas excessivement dur, mais il y a un coup à prendre : ne pas paniquer, frôler les tirs les moins dangereux, profiter du bullet cancel sur certains projectiles, effectuer un pas de deux dans un tango assassin avec les obus de chars dont la trajectoire n’est pas difficile à anticiper, une fois que l’on a le compas dans l’œil – et le doigt sur la gâchette. Bien sûr en hard, avec moins de crédits et surtout beaucoup plus de tirs à éviter dans un marasme de ralentissements qui donne la nausée, c’est une autre histoire – une épitaphe ?!? Mais en easy et en normal, MERCS est extrêmement amusant à jouer : les musiques entrainantes, les armes assez variées (raaaah les soldats ennemis qui s’embrasent sous les coups de boutoir de notre lance-flammes !), les bonus absolument vitaux et ces niveaux courts, mais bien pensés pour un run and gun.

Si on pourra regretter l’absence de jeu à plusieurs sur Megadrive (c’était pourtant possible sur Amiga), Sega nous a quand même réservé une surprise de choix pour sa cartouche : un deuxième mode de jeu, intitulé « Original Mode ». Pour faire simple, MERCS sur Megadrive c’est carrément deux jeux en un ! Cet Original Mode propose en effet un level design, des boss et un système de progression complètement différents de l’Arcade Mode ! Aucun continu dans l’Original Mode, mais quatre personnages chacun doté d’une arme unique, avec la possibilité de changer de mercenaire à la volée, d’augmenter ses stats voire d’en ressusciter certains contre des espèces sonnantes et trébuchantes dans des magasins de fortune. Une superbe initiative de la part de Sega, qui ravira les fans de run and gun… même si pour ma part, je préfère encore et toujours l’Arcade Mode pour sa simplicité si intuitive.

MERCS c’est donc bel et bien un plaisir simple, et immédiat, qui respire les années 80 et 90 – de toute façon ça ne viendrait à l’idée de personne de sauver le président des États-Unis en 2020 !

Note :   Nostalgie :

MERCS n’est pas un chef d’œuvre du genre run and gun, mais la version Megadrive, la meilleure développée à ce jour, rend un bien bel hommage au jeu originel sorti sur arcade. Ça bouge bien, les parties sont rythmées, tendues, les armes efficaces et assez variées, et les niveaux courts et extrêmement prenants. On s’amuse énormément. Cerise sur le gâteau : un deuxième mode de jeu, exclusif à la Megadrive, propose au joueur de redécouvrir MERCS sous un autre jour, dans des niveaux et un système de jeu différents.

Images : replayers / retrogaming-universe

Vidéo :

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