Vindicators (Amstrad CPC, 1988)

VINDICATORS
Année : 1988
Studio : Consult Computer Systems
Éditeur : Domark
Genre : char-mant
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Année 2525. Aux commandes de votre tank du futur (modèle SR-88 Strategic Battle Tank), vous devez réduire à néant l’armée de l’empire Tangent, qui a commencé l’invasion de la galaxie TR 15. Vos cibles principales sont constituées des 14 stations spatiales contenant le gros des forces armées de Tangent. Votre tâche ne sera pas de tout repos : l’ennemi est bien organisé et vous attend de pied ferme. Votre char d’assaut enfin, s’il est particulièrement puissant, présente également une faille : son fuel. Il vous faudra constamment refaire le plein si vous souhaitez, un jour, terrasser les dernières forces de l’empire du Mal.

Sur Amstrad CPC, les amateurs de tanks avaient été gâtés, à la fin des années 80 : entre IKARI WARRIORS, M.G.T. et VINDICATORS, on avait en effet eu le choix des armes en matière de canons et de chenilles de compétition. VINDICATORS n’est pas nécessairement le plus connu, et pourtant il s’agit d’un jeu d’arcade d’Atari à l’origine, qui fut porté sur de nombreuses plateformes dont la NES, l’Amiga, l’Atari ST et l’Amstrad CPC. Curieusement, dans cette guerre fratricide entre ordinateurs 16 et 8 bits qui semblait perdue d’avance pour ces derniers, c’est bel et bien l’Amstrad CPC qui s’en sortira avec les honneurs, et l’Atari ST, les horreurs.

Sur Amstrad, le jeu est vraiment joli, coloré, ses sprites sont particulièrement expressifs et le petit tank dégage vraiment quelque chose avec ses belles chenilles bien animées et son canon vif, facile à manier dans toutes les directions – il est même possible de tirer en reculant. Le scrolling multidirectionnel toussote ponctuellement, c’est vrai, mais il reste impressionnant pour un Amstrad CPC qui se permet d’afficher autant de sprites simultanément à l’écran (on peut même jouer à deux !). Le jeu est fun, et très simple à prendre en main : on progresse dans des niveaux de taille raisonnable, il faut récupérer une clé pour ouvrir la porte de sortie (attention, il y a quelques feintes et certaines portes sont susceptibles de s’ouvrir autrement), éviter ou détruire les machines de guerre disséminées çà et là, et ramasser certains bonus extrêmement précieux comme les étoiles (pour augmenter nos capacités entre les niveaux), le fuel (qui représente notre énergie) et parfois des bombes. Le niveau se termine alors après avoir passé plusieurs tableaux et on a droit à un joli petit voyage animé dans l’espace (que n’aurait pas renié Stanley Kubrick) avant d’affronter le monde suivant.

Mais si le char d’assaut de VINDICATORS tire des lasers, ça ne l’empêche pas néanmoins de trainer un boulet : sa difficulté outrancière. Certes les premier tableaux se terminent sans trop transpirer (et je me souviens que je m’amusais à les refaire en boucle durant ma jeunesse), mais les choses se gâtent hélas très vite par la suite : les ennemis sont pour la plupart super agressifs et ne nous laissent aucun répit. Il s’agit d’un crime de lèse-majesté dans un tel jeu, où l’on aurait aimé virevolter avec notre tank dans toutes les directions et s’amuser à détruire les adversaires en les prenant à revers, par exemple. Pire : on commence la partie avec nos capacités réduites à leur portion congrue. Notre tank se traine, et la portée de nos tirs est ridicule. Pour augmenter nos stats (range, speed, armor, shield, bomb) il faut les acheter avec des étoiles disséminées dans les niveaux. En soi, ce n’est pas une mauvaise idée (avec la vitesse au max, notre tank est rapide comme l’éclair, impressionnant) – sauf que VINDICATORS est trop difficile, presque d’entrée de jeu. Dès lors, il me semble qu’il aurait été plus approprié de commencer l’aventure avec, de base, nos statistiques montées au maximum.

VINDICATORS est un vrai bon jeu pour l’époque, et le support – je garde des souvenirs émus de mes parties endiablées avec ce petit tank particulièrement maniable, et de toutes ces étoiles qu’il fallait récupérer et qui finissaient immanquablement dans les yeux des jeunes joueurs facilement émerveillés. Je garderai hélas moins de souvenirs émulés du jeu d’Atari… La faute à des retrouvailles périmées… Une difficulté trop élevée et donc l’obligation d’y jouer avec une copie crackée qui a fait planter mon émulateur à maintes reprises. Je crois que, pour une fois, je vais me contenter de mes vieux rêves un peu flous, ces souvenirs chéris mais embués de nostalgie.

Note :   Nostalgie :

Lors de ma première année de collège, j’ai eu la chance de découvrir de nombreux jeux sur mon petit Amstrad CPC. Si des titres comme BARBARIAN, IKARI WARRIORS et RENEGADE ont marqué l’histoire de l’ordinateur de la marque au crocodile, d’autres ont plus ou moins disparu de la mémoire collective des joueurs de l’époque. C’est un peu le cas de VINDICATORS, dont on parle désormais peu – ou pas. Pourtant ce shooter qui nous met aux commandes d’un char d’assaut futuriste possède bien des qualités – en premier lieu techniques : le jeu est vraiment réussi sur Amstrad. Il n’a hélas pas nécessairement bien vieilli, la faute à une difficulté trop élevée. Si on passait souvent outre ce défaut dans les années 80, il faut hélas avouer que c’est devenu presque rédhibitoire aujourd’hui,  pour le commun des mortels. En tous les cas, on s’amuse toujours autant à faire et refaire les premiers niveaux de ce soft magnifique et particulièrement maniable.

Images : Jeux vidéo et des bas / CPCRulez (jaquette)

Vidéo :

Laisser un commentaire