Airwolf (Amstrad CPC, 1985)

AIRWOLF
Année : 1985
Studio : Elite Systems Ltd.
Éditeur : Amsoft
Genre : Supercopter, les 8 bits en l’air, le cul par terre…
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Ancien pilote durant la guerre du Vietnam, vous êtes Stringfellow Hawke, seul capable de piloter le super hélicoptère Airwolf. Aux commandes de votre engin futuriste, vous devez secourir cinq savants américains, détenus dans une base souterraine en plein cœur de l’Arizona. Mais pour pénétrer au plus profond de ces grottes farouchement gardées, vous devrez au préalable détruire plusieurs cases de contrôle, disséminées un peu partout – le tout sans être vu ni entendu. Furtif au possible, votre Supercopter est l’outil idéal pour cette mission. Mais prenez garde aux différents pièges présents tout au long de votre parcours : d’imposantes colonnes difficilement destructibles, des réacteurs géants crachant du feu et d’autres gardiens mécaniques et retors allant et venant au sein de ce dédale qui pourrait bien finir par devenir votre tombe (plot twist : vous n’avez aucune chance d’y survivre).

À la fin des années 80, j’aimais bien la série Supercopter, sans pour autant en être un fan acharné (en la matière rien n’égalera jamais le film Tonnerre de feu, sorti en 1983) – par contre j’adorais son générique. Imaginez donc mon bonheur lorsque j’ai inséré la cassette du jeu dans le lecteur de mon Amstrad CPC et que les premières notes de musique ont commencé à raisonner !

Si le jeu d’Elite est aujourd’hui toujours assez connu, c’est pour deux raisons. La première, c’est parce que le célèbre YouTubeur Joueur du Grenier lui avait dédié une vidéo en 2012 ou 2013, portant par la même occasion l’existence de ce jeu improbable à la connaissance d’un grand public souvent trop jeune pour l’avoir expérimenté à l’époque. La deuxième raison, eh bien c’est tout simplement parce que les joueurs de ma génération, ayant possédé un Amstrad CPC, n’ont jamais oublié AIRWOLF !

On ne va pas revenir sur tous les défauts du jeu – mais en fait si, rapidement : level design d’un autre temps (un hélicoptère dans des grottes exigües ?!) à tel point que l’on est en droit de se demander si le programmeur n’a pas récupéré les routines d’un autre jeu pour les recycler sur ce produit de commande, maniabilité exécrable car tout se joue au pixel près tout en devant gérer la gravité (notre hélico est incapable d’effectuer un vol stationnaire), tirs mal codés (on ne tire qu’une balle à la fois, pour en tirer une deuxième il faut attendre que la première disparaisse de l’écran) et si les graphismes sont vraiment sympas, ils n’ont en fait aucun sens – tenez par exemple ce truc, c’est quoi ? J’ai toujours pensé qu’il s’agissait d’une parodie de Mexicain avec un sombrero ! Cerise empoisonnée sur le gâteau au cyanure : si vous parvenez au dernier tableau du jeu (quasiment impossible mais avec des savestates, sait-on jamais…), l’écran se bloque. Erreur fatale ! AIRWOLF n’a en fait jamais été pensé pour être terminé puisque d’après les dernières infos glanées çà et là sur le Net, le bug aurait été inclus à dessein. Ça fait mal.

Très curieusement, je n’avais pas détesté le jeu à l’époque de sa sortie. En fait, il ne m’avait pas vraiment énervé, alors qu’il m’arrivait fréquemment de perdre mon calme face à d’autres softs. En réalité, j’étais très jeune, mais pas dupe. J’avais déjà conscience qu’AIRWOLF ne méritait pas mes litres de sueur, ni mes flots d’insultes. On était loin de l’hélice au pays des merveilles ! Je me contentais donc de quelques parties, forcément très courtes – une poignée de minutes, quelques notes de musique, deux ou trois tableaux atteints et plusieurs explosions de pixels plus loin, c’était déjà fini ! Et je passais naturellement à autre chose : RENEGADE, COMBAT SCHOOL ou IKARI WARRIORS. J’avais de quoi faire – de vrais jeux sur lesquels passer mes nerfs, et oublier ce bien triste hélicoptère qui, pour une fois c’était vrai, finissait bien le cul par terre !

Note :     Nostalgie : 

Lorsque le jeu est sorti, j’étais conscient de ses défauts absolument rédhibitoires, bien qu’ignorant, alors, qu’il était en fait véritablement impossible à terminer. Quelle arnaque. J’y revenais de temps à autres, l’espace de quelques parties et de nombreux amas d’hélicoptère en pixels détruits. Si je l’ai relancé aujourd’hui pour le bien de cette chronique, je dois avouer que je n’ai pas tenu plus de 6 minutes avant de définitivement abandonner.

Images : Jeux vidéo et des bas / CPCRulez

Vidéo :

4 réflexions au sujet de “Airwolf (Amstrad CPC, 1985)”

  1. Je l’avais découvert à l’époque avec la vidéo du Joueur du Grenier justement, et j’ai pu le tester enfin en fin d’année dernière. Et rah ouais, c’est dur ! La difficulté qui ne pardonne pas pour tous les détails que tu as mentionné. Le gameplay au pixel près, le level design un peu (beaucoup) fumant. Du coup, je l’ai testé, mais ne suis pas allé bien loin!

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  2. Ce jeu devrait être utilisé comme instrument de torture. Je n’ai jamais autant utilisé de jurons dans un jeu vidéo (pire que le joueur du grenier) et j’ai cassé de rage, des objets dans ma chambre. Le jeu se joue au pixel près ou alors les développeurs ont inventé le demi-pixel. La pire torture de ce jeu est qu’effectivement, le jeu est impossible à terminer. Si j’avais su cela à l’époque, je n’aurais jamais joué plus de trois parties.

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