Extase (Amiga, 1990)

icone amiga_500EXTASE
Année : 1990
Studio : Cryo Interactive
Éditeur : Virgin Games
Genre : jeu de réflexion court-circuité
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquette


Afin de réanimer un androïde (aux courbes très… féminines), il vous faudra réactiver ses connections, et faire naviguer le courant jusqu’à son cerveau. À chaque nouveau sentiment ainsi reprogrammé dans sa mémoire, l’androïde se rapprochera de la conscience et de… l’extase.

EXTASE est le premier jeu de Cryo (anciennement ERE Informatique et Exxos), s’inspirant de l’un des mini-jeux de PURPLE SATURN DAY (édité en 1988 par… Exxos). Et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître… du moins en apparence. EXTASE invente en effet un concept et renouvelle vraiment le jeu de réflexion, tout en donnant une réelle profondeur à tout ça, puisqu’il vous faudra guider un androïde vers la conscience en lui apportant, à chaque nouveau niveau, une nouvelle émotion… jusqu’à l’extase (quoi de plus naturel pour un robot fait de métal, que de finir les quatre fers en l’air ?). La réalisation du soft, de très haute qualité, rend d’ailleurs hommage au concept originel, puisque les graphismes et les musiques interactives (elles évoluent selon vos actions !) vous transportent littéralement dans un « ailleurs » dont Cryo a le secret (DUNE, LOST EDEN par exemple – dont Stéphane Picq signera aussi les musiques).

Les parties se présentent alors ainsi : vous faites face au visage de l’androïde, et devez ouvrir le circuit électrique jusqu’au cerveau de votre créature (en le nettoyant – c’est-à-dire en naviguant une première fois à l’intérieur) avant que des ondes électriques puissent s’y engouffrer. Des ondes dont il faudra prendre le plus grand soin, puisque des virus (rapides, les saligauds) sont susceptibles de les détruire. Gardez également un œil sur les fusibles, qui peuvent sauter suite au passage d’un virus (une usine à fusibles est toujours disponible en bas de l’écran). D’autres subtilités sont présentes : carrefours électriques, échangeurs, barrières… sans oublier le détail qui tue (le jeu ?) : la présence d’un deuxième joueur ! Géré par l’ordinateur ou par un humain, celui-ci va tenter de réanimer l’androïde avant vous. Du coup, le temps vous est compté, vous pouvez mettre des bâtons dans les roues de votre adversaire et il vous faut aller vite, très vite (même dans le mode de difficulté le moins élevé). Et là, le jeu devient frustrant. Ce qui s’annonçait comme un challenge basé sur la réflexion devient alors une course contre la montre et on finit par ne plus prendre beaucoup de plaisir, on en oublie même la présence des magnifiques mélodies. En gros EXTASE est un joli – mais vraiment très joli gâchis. Un tel jeu, doté d’une âme propre, d’un gameplay original… qui perd beaucoup d’intérêt en raison de la présence d’un deuxième joueur et d’un petit côté arcade (mener sa boule de courant dans des labyrinthes minuscules) qui ne s’imposait peut-être pas… c’est vraiment dommage. Si le titre de Cryo a ses fans, moi je ne vois là qu’un jeu sympathique qui passe à côté de quelque chose de grand. En gros, c’est pas l’extase…

Note :           Nostalgie :

Extrêmement original, techniquement novateur (la musique interactive !), le jeu électrique de Cryo a tout pour plaire. Hélas, avec moi, le courant n’est pas passé. Ou alors en mode alternatif. L’obligation de jouer contre un adversaire et donc de lutter aussi contre la montre gâche quelque peu le plaisir que l’on aurait pu prendre (imaginez un TETRIS où vous devriez obligatoirement jouer en mode versus…). Si vous ne connaissez pas EXTASE, essayez-le malgré tout, car il s’en dégage quelque chose d’indéfinissable (en particulier sur Amiga, qui dispose de la meilleure version).

Images : jeux vidéo et des bas (version PC)

Présentation du jeu dans Gros plan sur la souris :

 

mag vintage

4 réflexions au sujet de “Extase (Amiga, 1990)”

    • Dispo gratuitement et légalement en abondonware où tu sais (les musiques sont meilleures sur Amiga, mais même sur PC elles sont pas mal du tout, on reconnait tout de suite la patte de l’auteur du soundtrack mythique de DUNE)

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