Fighting Illusion K-1 GP 2000 (PlayStation, 2000)

icone playstationFIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000
Année : 2000
Studio : Daft
Éditeur : Xing
Genre : the eye-aïe-aïe of the Tiger
Joué et testé sur PlayStation
Support : CD-ROM


Qui sera le champion de l’an 2000 ? Les pratiquants martiaux du monde entier se sont une nouvelle fois donné rendez-vous pour se mettre des coups. Kickboxing, Karaté, Muay Thai, Taekwondo, boxe et assimilés, les K.O., c’est sûr, vont encore déferler.

FIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000 est un très bon titre pour oublier les précédents opus (très perfectibles) et déjà penser aux prochaines générations (le K-1 GP 2001 sortira sur PS1 et… PS2). K-1 GP 2000 propose ainsi des graphismes plus affinés que les titres qui l’ont précédé, et surtout quelques bonnes idées qui poussent le joueur à se surpasser : le jeu dispose en effet d’un pourcentage dans le menu des options, qui part de zéro. À mesure que vous remporterez des tournois (K-1 KINGS) avec des lutteurs différents, vous débloquerez des pourcentages, des fiches de personnages et surtout de très nombreux combattants jouables : une idée géniale qui démultiplie la durée de vie.

La meilleure compétition du jeu est donc le K-1-KINGS. Il faudra en effet passer par les qualif’ (avec un score de 75% de victoires) avant d’ouvrir les portes de la soirée finale. Si vous avez la flemme de passer par les qualifications, la compétition K-1 GRAND PRIX est faite pour vous : il s’agit de la soirée finale susmentionnée avec, au mieux, trois combats à livrer avant de décrocher la couronne suprême (mais en passant par ce raccourci vous ne débloquerez aucun nouveau personnage même en cas de victoire). Je vous conseille donc de participer au K-1 KINGS. Ce mini championnat en préalable est très prenant (vous pouvez vous permettre quelques fantaisies car une défaite ne vous exclut pas totalement), et la soirée de la finale est énorme, avec plus de pression puisqu’en cas de K.O., c’est la fin : aucun continu à disposition et c’est mieux ainsi. Le moindre coup de pied adverse un peu puissant vous fera passer des sueurs froides, croyez-moi !

L’autre gros morceau du jeu est son K-1 CHALLENGE, un mode carrière (avec confection de son personnage, entrainement, choix des coups…) mais qui ne m’a pas passionné plus que ça car en réalité je déteste ces modes de jeu, même dans des titres plus récents comme FIGHT NIGHT ou FIFA (je préfère jouer avec des célébrités, parfois mes idoles déchues). Je n’ai donc pas creusé la chose plus que cela. Pour le reste on a bien évidemment droit aux parties à deux joueurs, par équipe (plutôt mal foutues), à des modes plus étranges comme le RINGSIDE (vous êtes spectateur) et aussi à la K-1 BIBLE : c’est là que resteront stockés les bonus que vous aurez débloqués. Une bonne idée, cette Bible du K-1 (au nom du Père, du Fils et du Simple d’Esprit – hommage à Bob Sapp). Le dernier menu spécial du jeu est un mémorial en hommage à Andy Hug. Légende des arts martiaux, foudroyé par la maladie le 24 août 2000, seulement un mois après sa dernière victoire (le 7 juillet… au Japon). FIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000, sorti en octobre, rend donc un bel hommage au grandiose Mister Hug, le dernier homme avec Tom Selleck à avoir eu la classe malgré sa moustache : Rest in Peace et met K.O tous les cons qui ont réussi à s’infiltrer au Paradis, Andy.

FIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000 propose donc une affiche de rêve (dernière apparition d’Andy Hug, des champions comme Hoost et Musashi qui sont maintenant à la retraite, ou des Peter Aerts ou Le Banner qui étaient alors à leur apogée). Chaque compétiteur est bien représenté à l’écran, et surtout les programmeurs ont bien restitué les mimiques, mouvements et coups propres à chaque champion. Le Banner qui frappe en avant la tête vissée dans les épaules, le coup de genou foudroyant de Feitosa, l’élégance de Hoost, la résistance de Peter Aerts, le coup de pied magique et aérien d’Andy Hug qui retombe comme une masse… et c’est comme ça pour chacun des combattants : quel pied (dans la tête ?) pour le fan de cette discipline. Cerise sur le gâteau : même les points faibles de nos compétiteurs sont fidèlement restitués. Par exemple, ne vous attendez pas à pouvoir porter des coups de pied au visage avec Amada Hiromi (qui est d’ailleurs incapable d’infliger des blessures aux jambes de ses adversaires !). Par conséquent, les parties seront complètement différentes suivant que vous les abordiez avec Peter Aerts (solide, puissant et polyvalent) ou Nobu Hayashi (qui manque un peu… de tout). Votre tactique variera donc, d’un combattant à l’autre, et également suivant votre adversaire (on ne tente pas les mêmes choses face au très complet Ernesto Hoost, à Mike Bernardo et son coup de poing massue ou face au beaucoup plus tendre Cyril Abidi). Comptez au total trente-trois personnages jouables (beaucoup sont à débloquer en remportant des tournois avec un combattant donné), dont quelques-uns hauts en couleur (Ishii le fondateur du K-1 et ses coups de pied volants, le gros Junya Hamamoto – j’en ai bavé pour remporter la finale avec lui, ou encore un clone de Bruce Lee absolument surpuissant) – je prépare d’ailleurs un petit dossier à ce sujet. Contrairement aux apparences, K-1 GP 2000 est donc extrêmement riche au niveau du gameplay, car le jeu changera du tout au tout suivant le personnage incarné (vous pourrez y aller bourrin avec un monstre du style Aerts ou Hoost, mais avec un combattant faible qui n’a aucune endurance ou qui encaisse mal, il faudra la jouer tactique).

Le jeu est, de plus, extrêmement jouable. Il est certes assez lent, mais c’est le K-1 qui veut ça. Un bouton pour le coup de pied droit, un autre pour le gauche, idem pour les coups de poing. On peut toujours straffer, faire un pas rapide vers l’avant (deux fois droit) ou l’arrière (deux fois gauche), bloquer (direction opposée : ultra vital), jouer la défense ou l’attaque, tenter de jouer son vatout sur un coup puissant ou au contraire y aller par petites frappes dans les jambes (génial : la résistance des jambes apparaît à l’écran, si la barre devient rouge, le joueur s’effondre), bien gérer ses HP et sa stamina (moins elle est haute, plus vous avez de chance de tomber K.O.) et, enfin, prier les dieux du K-1 en cas de décision prise par les juges. En gros ne vous attendez pas à une déferlante de combos. Dans K-1 GP 2000, l’accent est mis sur les coups réalistes, à placer au bon moment.

Détail important : lors du tournoi final, où vous devrez affronter (au mieux) trois adversaires consécutivement, sachez que si vous expédiez rapidement les premiers combats, vous arriverez beaucoup plus frais pour le suivant. La chance, et le tableau dont vous héritez, ont donc leur importance, c’est ce qui fait aussi le charme du K-1 (souvenez-vous en 2010, Peter Aerts avait galéré pour arriver en finale, tandis qu’Overeem avait eu un tableau plus facile et était arrivé frais comme un gardon pour le dernier combat).

Vous l’aurez compris : j’adore ce GP 2000. Il est certes moins fluide et moins joli que d’autres jeux de combat de la même époque, mais contrairement aux TEKKEN et autres TOBAL, FIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000 est une simulation de sport. Sa lourdeur sonne finalement très réaliste, et tous les coups propres à chacune des grandes gloires du K-1 sont bien représentés. On s’y croirait presque… FIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000 est donc, à mes yeux, le premier très bon jeu de K-1 sorti sur consoles : durée de vie extrêmement longue, personnages à débloquer, assez réaliste dans sa gestion de la stamina, des points de vie et de l’endurance des jambes, GP 2000 ravira tous les fans nostalgiques de ce sport spectaculaire. Les autres devraient quand même avoir un peu de mal à adhérer (il faut sans doute connaître chacun des champions pour aimer ce jeu). Une grande réussite donc, pour l’époque. Je m’y suis remis il y a peu de temps, et le plaisir est toujours bien présent : il est en effet passionnant de se lancer dans le déblocage de tous les personnages du jeu. Et puis faire triompher Andy Hug en finale de l’édition 2000… ça n’a pas de prix.

Note :        Nostalgie :   

Faut-il préciser que ce jeu ne s’adresse qu’aux fans de K-1 ? Sans doute pas. Par conséquent si vous aimez ce sport, vous serez ravis de découvrir une liste inégalable de champions (présents dès le départ ou à débloquer) dans cet opus 2000. Un peu lent, avec des personnages parfois assez lourds, FIGHTING ILLUSION K-1 GP 2000 est donc relativement réaliste pour l’époque (le K-1 c’est pas de la gymnastique rythmique). Chaque combattant dispose en effet de sa panoplie de coups plus ou moins célèbres… mais aussi de ses faiblesses (manque de souffle, jambes peu solides, mauvaise haleine – non je déconne). Suivant la manière dont vous l’aborderez, K-1 GP 2000 sera donc bourrin ou bien… très technique. À vous de choisir.
Un must au moment de sa sortie, mais qui a pris un petit coup de vieux. Les fans adoreront malgré tout se replonger en l’an 2000 pour incarner Andy Hug et d’autres légendes, et s’amuser à débloquer tous les bonus et personnages cachés.

Une vidéo de gameplay (AI vs AI) :

Le mémorial réalisé pour Andy Hug :

Fighting Illusion K-1 GP 2000 (PlayStation, 2000)
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