NINJA RYUUKENDEN
Titres alternatifs : Ninja Gaiden / Shadow Warriors
Année : 1988
Studio : Tecmo
Éditeur : Tecmo
Genre : Ninja Gadin
Joué et testé sur Famicom
Support : cartouche
Depuis la disparition de son père, Ryu Hayabusa est le seul dépositaire de la légendaire Épée du Dragon. Il décide de prendre le chemin des États-Unis pour rencontrer une ancienne relation de sa famille, et peut-être ainsi lever le voile sur les mystères qui ont frappé les Hayabusa récemment.
Il y a quelques séries cultes, comme ça, qui n’ont quasiment jamais déçu, en plus de vingt ans de bons et loyaux sévices. NINJA GAIDEN, pour ne pas la citer, est en effet une franchise qui a vu le jour en 1988 sur borne d’arcade, avant d’envahir nos petites consoles pour le meilleur et pour l’empire du hardcore gaming : la Famicom, la PC Engine, la Master System, la Game Boy, la Super Famicom et même plus proches de nous maintenant… les Xbox, PS Vita et PS3. Une carrière vidéoludique rythmée par des prix d’excellence, des ampoules aux doigts, mais aussi par d’innombrables jurons qui ont plu après les morts injustes, tout cela pour finir en 2012 sur l’opus de la déception avec NINJA GAIDEN 3 (il fallait bien que ça arrive un jour me direz-vous…). Au niveau des versions old-gen, il y a eu deux écoles : le beat’em all lent tiré exactement de l’arcade (la version Amiga est excellente), et la plate-forme au rythme dingue et à l’action trépidante. C’est dans cette deuxième catégorie qu’il convient de ranger NINJA GAIDEN sur Famicom. La version Master System est un jeu différent (le level design n’a rien à voir) et au contraire le portage sur PC Engine reprend l’exacte mouture de la Famicom, avec des graphismes de meilleure qualité, une difficulté relevée sur certains passages (oui c’est possible !) mais des musiques moins bonnes. En gros oui, le NINJA GAIDEN sur Famicom est, à mon sens, le vrai premier NINJA GAIDEN de la saga – puisque comme je l’ai déjà dit, le jeu sur borne d’arcade n’était qu’un simple beat’em all un peu mou (mais très sympa).
Oui, le ninja se ryu à l’attaque !
NINJA GAIDEN premier du nom, sur Famicom donc, posait déjà les bases d’un gameplay qui ne pardonne rien, ou presque (le presque c’est pour les continus infinis). Et malgré une barre de vie un brin conséquente, les niveaux sont à tel point truffés d’endroits où l’on claque sur le coup (c’est le poinçonneur des Lilas qui serait content vu la quantité de ptits trous) que l’on finit souvent par rager et à en vouloir à la Terre entière – au nombre d’insultes envoyées à la minute par le joueur frustré, NINJA GAIDEN sur Famicom ne doit pas être loin du Best Top 10 Ever. Oui, les noms d’oiseaux pleuvent. D’abord et pour une raison que j’ignore, parce que lesdits oiseaux en ont après votre peau : tous les aigles du monde vont ainsi tenter de vous picorer le dos et vers la fin du jeu, vous devriez en avoir tué près d’une centaine ! Ensuite, si le joueur enrage, c’est aussi et surtout en raison des morts injustes. NINJA GAIDEN a en effet vieilli, et tous ces passages où notre ninja rebondit comme une boule de flipper sur des shurikens ennemis pour finalement atterrir dans l’un des 30514 trous du jeu, eh bien je peux vous assurer que cela risque de mettre votre patience à rude épreuve. Et je ne parle pas des instants où l’on souhaite sauter et que votre ninja préfère au contraire s’agripper à un mur (paf ! on se fait toucher par un adversaire), ou encore de ces quelques passages clairement abusés, notamment une plate-forme juste avant le dernier boss qui me semble suspecte : les fois où j’ai – par miracle – réussi à la passer je n’ai jamais compris comment je m’y étais pris (et là j’entends le joueur connaisseur mais aigri, au fond de la salle, qui se met à hurler « c’est ninpo-rte quoi !! »). Histoire de pousser la brutalité jusqu’au bout, le boss final est une plaie absolue, mais ce n’est pas ça le détail le plus sadique. Non. Les développeurs ont poussé le vice à nous faire croire que ledit boss était « faisable » : durant notre première rencontre, notre énergie se remplit au maximum avant le fight de la-mort-qui-tue. Bien évidemment, le joueur normalement constitué décède assez rapidement.
Première manifestation du sadisme des développeurs : on doit se retaper tout le niveau avant de pouvoir retenter notre chance contre le big boss. Long, dur, chiant… mais acceptable. Deuxième manifestation du sadisme des développeurs : cette fois-ci, notre énergie ne remonte plus avant le duel final, ce qui tend à le rendre presque impossible pour le commun des mortels ! Donc oui, en gros, il faut battre le grand méchant du premier coup. Après s’être tapé des heures de jeu, perdu des litres de sueur, saigné des mains et inventé de nouvelles insultes que vous pourriez envoyer au Petit Robert pour homologation. Et ne pensez même pas faire une pause pour reprendre votre épopée quelques jours plus tard : il n’y a pas de passwords !
Malgré tout, j’aime bien NINJA GAIDEN. Il s’agit de ce type de jeux qui vous poussent dans vos derniers retranchements. Ceux-là mêmes qui ne se laissent pas apprivoiser au premier rendez-vous, ou plutôt devrais-je dire au premier walkthrough. Et si la plupart des game over sont dus à des pièges ou à des tics de programmation malhonnêtes, ce premier NINJA GAIDEN dégage malgré tout quelque chose d’irrésistible : un charme vintage d’une intense violence, la porte d’entrée dans un monde vidéoludique quasiment hardcore et qui ne sera jamais renié par Tecmo… tout du moins jusqu’à l’année 2012*.
*sanglot étouffé
L’impitoyable Hayabusa qui tranche à tour de bras, les précieux shurikens moulin à vent, quelques ninpo (les roues de feu, l’Inferno) et une difficulté relevée : dès son premier épisode, NINJA GAIDEN a posé des bases qui seront reprises et affinées par la suite, et les vieux de la vieille prendront un plaisir teinté de souffrance lorsqu’ils se replongeront dans ce titre mythique. Souffrance, oui, car ce jeu de 1988 (sur Famicom) a pris un sacré coup de vieux. Je ne parle aucunement des graphismes (sympas pour l’époque, même si les couleurs piquent un peu) ni des musiques (super entrainantes), et encore moins des respawn risibles ou des adversaires qui se jettent dans le vide, mais bien de la difficulté, artificiellement relevée par des passages relativement malhonnêtes – les ennemis sont placés de telle manière que leur objectif est tout simplement de vous faire tomber dans un trou.
Images : jeux vidéo et des bas
Une vidéo du passage maudit. Zieutez vers 7min30sec :
Et que dire de la musique notamment des premiers niveaux qui est toujours parfaite 20 ans plus tard
Enfin et surtout celle du 4-2 http://www.youtube.com/watch?v=zP_D_YKnwi0
Yep géniales les musiques ! C’est d’ailleurs le principal écueil de la version PC Engine, les musiques sont nases…
Vous n’allez pas me croire mais je l’ai finis hier aprés midi ^^ il est pas si dur que ce qu’il y parait il suffit juste de bien appréhender chaque passage et sa va.
par contre j’ai joué a la version americaine sur nes.
Ah ah ah ! Mais je te crois sur parole 🙂 Un grand bravo ! Il faudrait que je me penche sur la question, mais il est possible qu’il y ait des différences régionales entre les versions, notamment vers la fin et les conditions de respawn quand on perd face au dernier boss. Félicitations en tous les cas !
lol merci mais je te rassure tout de suite les conditions de respawn de la barre de vie sont les mémes et je te confirme que le dernier boss est une plaie et qu’il m’a fallu a chaque fois traverser le dernier niveau dans son integralité pour en venir a bout mais avec la magie de la tornade en deux coups c’est plié ^^ oups j’en ai trop dit….^^
Bon, tu me donnes envie de le relancer pour lui faire enfin la peau 🙂
alors toujours pas fini ? ^^
Ah, ah, ah ! Non, j’ai honte, mais j’ai peur de m’y remettre… Je tenterai avant la fin de l’année, promis 🙂