Iron Lord (Amiga, 1989)

iron lord amiga_fronticone amiga_500IRON LORD
Année : 1989
Studio : Ubisoft
Éditeur : Ubisoft
Genre : super héraut
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquettes case blanche 2case blanche 2case blanche 2


Seigneur de fer, mais trône de paille. Vous avez en effet perdu vos terres et votre renommée. Votre oncle Zolfahr, aidé par une armée ténébreuse, vous a bouté hors de vos murs et règne désormais sur la contrée. Au pied de votre château en ruines, vous échafaudez un plan afin d’occire ce nouveau tyran : visiter le royaume et flatter ses forces vives afin de mettre sur pied une nouvelle armée. Préparez-vous à déjouer de nombreuses tentatives d’assassinat, à pactiser avec des vendeurs peu scrupuleux voire… avec l’ordre des Templiers, et faites saillir vos muscles : bras de fer et tournoi d’archers sont également prévus.

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« Oyez, oyez damoiselles et damoiseaux, gentes dames et enfançons. Oubliez les manants trainant leurs guêtres au pied de notre castel et tous ces gueux de païens. Replongez-vous dans la souvenance de nos grandes batailles. Venez ripailler, applaudir nos baladins et prenez le temps d’assister à moult joutes spectaculaires : preux chevalier, prince téméraire et héraut féal à l’armure scintillante sont prêts à aller à la mortaille. Et écoutez donc cette histoire inconnue même des plus grands grimoires. Celle d’un damelot qui perdit tout avant de se dresser contre une armée de fieffées charognes. »

Quel programme ! Moi, ces histoires médiévales, les photos très prometteuses des previews dans les magazines de l’époque, ça m’avait fait rêver. C’est que, en 1989, à peu près tout le monde voyait en cet IRON LORD la relève du vénérable DEFENDER OF THE CROWN, sorti plusieurs années auparavant – un gouffre à l’époque, en deux ou trois ans on avançait à pas de géant. Malgré un développement long et chaotique, on attendait donc un peu IRON LORD comme le messie. Hélas, le jeu me laissa un goût amer dans la bouche. Mes premiers contacts avec IRON LORD furent pourtant fantastiques : jolis tableaux, grande musique, une carte sur laquelle on peut se balader… IRON LORD avait l’air varié et énorme. Puis vinrent les premiers écueils : la sauvegarde possible uniquement dans la tour en ruines, les chargements à répétition couplés aux fréquents changements de disquettes, notre perso de la taille de trois pixels lorsque l’on se trouve en ville (mince, sur un Amiga !) et puis ces assassins qui surgissent de je ne sais où pour nous pourrir la vie. Mais je relevai malgré tout le défi, gonflé à bloc par cette ambiance moyenâgeuse qui avait toujours, jusque-là, hanté mon imaginaire. « Que trépasse si je faiblis !« 

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IRON LORD, sous ses atours de DEFENDER OF THE CROWN amélioré, est en réalité un jeu d’aventure ponctué de mini jeux et de très courtes phases d’action – ainsi que d’un final étrange sur lequel je reviendrai. Dès le début, on est enchanté : il est possible de naviguer sur la carte du royaume, puis ensuite de parcourir les rues de chaque ville. Et là, première déception : les villes sont laides au possibles, représentées en vue aérienne, toutes les maisons sont identiques… on a du mal à s’y retrouver – surtout que, comme je l’ai déjà précisé, votre personnage fait trois pixels de haut et deux de large (mais littéralement). Toutefois, la magie du Moyen Âge, la musique grandiose et la sensation d’avoir une épopée passionnante qui nous attend suffisent à nous plonger dans l’aventure. On y croit, c’est l’essentiel.

Puis vient le temps des mini jeux – qu’il vous faudra obligatoirement compléter pour venir à bout d’IRON LORD, chacune des épreuves distillées çà et là dans le royaume ayant une incidence directe sur la conclusion de votre quête. Graphiquement, c’est plutôt impressionnant : le partie de dés dans la taverne glauque, le tournoi des archers (mon défi préféré, hélas un peu long et redondant) ou encore le bras de fer – ignoble, mon bâton de joie ne méritait sans doute pas d’être torturé de la sorte. Quelques discussions plus tard avec un aubergiste, un vendeur peu scrupuleux et une serveuse au bras long, je commence à entrevoir plusieurs moyens pour recruter des troupes, et ainsi mettre sur pied une armée.

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Puis, malgré toute la bonne volonté du monde, vient le temps du découragement, avec ces défauts presque rédhibitoires qui m’avaient déjà tapé dans l’œil très tôt dans le jeu. Des combats aléatoires et lourdingues avec des assassins (à un moment donné il vous faudra même en taper plusieurs à la suite), un rythme alourdi par les fréquents changements de disquettes, des allers-retours un peu énervants, le bras de fer (mais j’en ai déjà parlé) et puis toute la partie finale du jeu, trop dure et un peu hors de propos : la (mauvaise) bataille finale en forme de « jeu de stratégie du pauvre » et puis surtout ce labyrinthe affreux et qui, à mon sens, arrive comme un cheveu sur le brouet – la bataille rangée aurait dû conclure notre aventure. Je précise que j’ai découvert ces deux phases terminales (et pour cause, on y boit le bouillon) très récemment sur Youtube. En 1989, et même cette année lorsque j’ai relancé IRON LORD, je fus absolument incapable d’aller jusque-là. Après une première heure de jeu magique et passionnante, le soufflé retombe en effet très rapidement et on s’ennuie, on peste devant tous les changements de disquettes quand on ne pousse pas un juron durant les parties de bras de fer ou face aux assassins qui surgissent sans crier gare (et pourtant c’est facile j’ai essayé : « gaaaaare !« ).

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IRON LORD… penche-t-il  donc davantage du côté des Deux Tours de magie, ou de l’étron de fer ? Aucun des deux, mon seigneur ! IRON LORD se situerait plutôt dans le ventre mou des jeux qui, pour rester dans la thématique des bourrelets, ont eu les yeux plus gros que le ventre.

Note : joystick 2joystick 2     Nostalgie : joystick 2joystick 2joystick half

Un début en fanfare (c’est le cas de le dire, la musique est superbe) avec de très jolis graphismes, certains plans pareils à des tableaux pixelisés et une map sur laquelle on peut librement se déplacer : une contrée entière et ses secrets semblait alors nous tendre les bras. Puis vient le temps de l’ennui et de la frustration (allers-retours, temps de chargement et changements de disquettes intempestifs). L’impression finale est même encore plus mauvaise, tant les derniers rebondissements et mini jeux sont mal sentis (la grande bataille, le labyrinthe, le bras de fer). Ce n’est plus le supplice du pal. C’est le supplice du pad !

Images : jeux vidéo et des bas

Le jeu en vidéo :

mag vintage

 

2 réflexions au sujet de “Iron Lord (Amiga, 1989)”

  1. Acheté à prix d’or à l’époque sur CPC, très bon souvenir avec des graphismes très bon pour de l’amstrad, des musiques sympa. Malgré y avoir passé un bon nombre d’heures, jamais vu la fin en effet, le labyrinthe avait du avoir raison de ma patience 😉

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