Akemi Tan (PC, 2012)

Akemi Tanicone ordinateur pcAKEMI TAN
Titre alternatif : The Ballad of Akemi
Année : 2012
Studio : Kona5
Éditeur : Kona Kona Kona Kona Kona
Genre : fantôme du vile âge
Joué et testé sur PC
Support : Online


Les habitants d’un petit village, perdu entre la forêt et la campagne japonaises, sont protégés depuis toujours par une divinité, nommée « le Ou ». En échange de cette protection, les villageois doivent régulièrement lui préparer des offrandes – et ne jamais les dérober. Quelqu’un brisera pourtant ce cercle vertueux… et déchaînera la colère de créatures millénaires. Shimoda Shimoko, une jeune fille du village, va se retrouver directement concernée par l’incident. Elle fera aussi la connaissance d’Akemi – une jeune femme que personne ne semble avoir jamais vue, mais qui parait connaître tout le monde. Encore un obscur tour de magie ?

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J’ai eu envie de parler d’un petit, tout petit jeu indé aujourd’hui. Mais quand je dis « jeu indé », je ne veux pas parler de quelque chose de la trempe de LIMBO (j’exagère mais LIMBO c’est quand  même une armée de bonhommes et plusieurs années de travail) – non aujourd’hui il sera question d’un petit jeu homebrew réalisé par un Japonais avec un moteur tout-en-un, faiseur de RPG (Wolf RPG Editor)… qui rappelle beaucoup un vieux jeu PS1 lui aussi indé (eh oui déjà à l’époque) : FORGET ME NOT PALETTE. Si ce soft, très simple en apparence, m’a attiré, c’est avant tout par son ambiance : celle d’un jeu d’aventure et d’horreur à la sauce nippone. Alors avant toute chose : non, pour moi AKEMI TAN n’est pas un vrai RPG : on aperçoit bien un semblant de statistiques concernant notre personnage, la possibilité de former des groupes, de changer de vêtements, d’augmenter ses attributs… mais en fait tout cela est impossible à réaliser ! De toute évidence, si ces options apparaissent dans les menus c’est uniquement parce qu’elles sont présentes de base dans le programme utilisé pour réaliser le jeu – et que le jeune développeur n’a pas jugé bon de les intégrer au gameplay.

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À mon sens, AKEMI TAN est donc davantage un jeu d’aventure qu’un RPG. Un jeu d’aventure saupoudré de quelques petites énigmes et, sur la fin, de nombreux dialogues à lire – et non pas à subir, car j’ai trouvé ce changement d’approche plutôt sympathique, un peu dans le style très japonais des Visual Novels. Mais revenons à nos moutons sacrifiés sur la place du village : dans AKEMI TAN, vous contrôlez une jeune fille qui vit dans un hameau visiblement maudit. Les premiers évènements étranges interviendront dans votre maison et attention aux jumpscares ! Le développeur a effectivement joué à fond la carte de la frousse (toute relative avec ses moyens et le style graphique adopté) et l’ambiance fonctionne vraiment bien, en particulier au début de l’aventure. C’est-à-dire quand on ignore encore les ficelles qu’utilisera le jeu pour nous surprendre. Cette atmosphère lourde et inquiétante se délitera hélas à mesure que l’on progressera dans l’histoire – justement parce que l’on commencera à en anticiper les ressorts narratifs et horrifiques. Néanmoins, et ce même arrivé un peu plus loin dans le jeu, quelques passages surprennent vraiment – je préfère ne rien vous dévoiler en détail, mais attendez-vous à être coursé par un spectre aux longs cheveux, couleur corbeau ! La fin principale du jeu vaut également le détour – particulièrement traumatisante, celle-ci risque de vous laisser sur le carreau.

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Tout n’est pas rose pour autant, dans AKEMI TAN. Ce petit jeu n’est bien évidemment pas exempt de défauts. Allez citons en vrac : pas assez d’interactivité avec le monde environnant (riquiqui, d’ailleurs), des combats qui n’existent pas vraiment (mais le développeur s’en sort par une habile pirouette à plusieurs reprises – le marteau !) ou encore cette petite lassitude que l’on sent poindre lorsque l’on est à la recherche du script à déclencher pour faire avancer l’aventure. Néanmoins l’ambiance est réussie, et cette histoire de village maudit, de ses villageois cruels (thème déjà brassé par le cinéma horrifique nippon dans INUGAMI ou X-CROSS) et de spectre purement japonais, couplée à des créatures beaucoup plus bizarres et dérangeantes fonctionne plutôt bien – surtout que le jeu est très court.

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Pour finir, sachez que AKEMI TAN est disponible gratuitement en téléchargement (maintenant aussi en anglais) et qu’il est possible d’y jouer au pad.

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Un petit jeu d’aventure horrifique à la sauce nippone, ça ne se refuse pas. Découpée en plusieurs parties bien distinctes, l’histoire d’AKEMI TAN joue tout d’abord la carte de l’angoisse avec quelques petits jumpscares à la clé (si vous êtes impressionnable), puis de l’aventure à énigmes (rien de bien méchant) pour au final se conclure sur des dialogues façon Visual Novel. Le tout est très court, agréable à parcourir, très imparfait mais aussi parsemé d’excellentes petites idées – que je ne dévoilerai donc pas.

Images : rpgmaker.net / rpgbunny Tumblr

Vidéo :

1 réflexion au sujet de « Akemi Tan (PC, 2012) »

  1. Je ne connaissais absolument pas ce petit jeu indé, mais tu m’as assurément donné envie d’essayer, surtout que tout ce qui touche aux petits villages Japonais avec leurs malédictions et tout, ça me brosse dans le sens du poil.

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