Who Dares Wins II (Amstrad CPC, 1986)

Who Dares Wins IIicone Amstrad_CPC464WHO DARES WINS II
Année : 1986
Studio : Alligata Software
Éditeur : Alligata Software
Genre : les méchants vont danser le M.I.A.
Joué et testé sur Amstrad CPC
Support : cassette ou disquette


Who dares wins… Qui ose, gagne : la devise du SAS, le Special Air Service britannique. Faites donc honneur à vos couleurs, et lancez-vous dans une mission suicide pour chasser l’armée d’occupation de ses huit avant-postes et libérer les otages. Au menu : des balles, des grenades, des obus, des hordes d’ennemis mais aussi des avions, des tanks et même des bateaux. Attention à l’indigestion… de plomb !

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WHO DARES WINS II, suite de WHO DARES WINS (sorti sur C64) est un clone de COMMANDO. « Clone » ne signifie pas « jeu dénué d’intérêt » pour autant, bien au contraire. Car si COMMANDO est un jeu culte, il n’était pas non plus avare en morts injustes voire en pics de difficulté atroces – sans parler du fait que, sur Amstrad, il fallait utiliser la barre espace pour lancer une grenade. Dans WHO DARES WINS II, il suffit de laisser le bouton fire appuyé un court instant. Premier avantage pour le « remake ».

WHO DARES WINS II est également, à mon sens, plus jouable : les morts injustes, propres à ce genre de jeux à l’époque, n’existent pas dans WHO DARES WINS II. Certes il y a quelques passages tendus, mais l’aventure (courte) n’est pas excessivement punitive. Vous tomberez bien évidemment dans les sables mouvants la première fois (il faut les voir, ces petits pixels gris…) et les avions qui attaquent en piquée vont vous truffer de plomb durant vos premières parties. Mais dans WHO DARES WINS II, on progresse constamment. On anticipe. On ébauche un semblant de stratégie : il est par exemple possible de jouer pour le scoring – moi honnêtement, je joue pour la survie ! Pas envie de scorer ? Alors sortez des tableaux (fixes, pas de scrolling sur Amstrad contrairement à la version C64) le plus vite possible sans vous attarder sur les soldats ennemis ou les otages à sauver (géniale cette idée des pelotons d’exécution). Attention : à la fin de chaque niveau, vous arriverez face à un avant-poste qu’il sera impossible de quitter avant de l’avoir vidé de toutes ses âmes. Pas de quartier !

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Pour mener à bien votre mission, vous avez à votre disposition une mitraillette à munitions illimitées ainsi qu’un petit stock de grenades – que je vous conseille d’économiser pour les situations les plus critiques.  Ce que j’adore, dans WHO DARES WINS II, c’est sa jouabilité : comme je l’ai déjà dit, ici pas de morts injustes. Vous maîtrisez votre destin pixelisé. Aussi, slalomer entre les obus ennemis et dans la géographie changeante se révèle être un véritable plaisir. Oui la géographie est variée et surtout particulièrement importante à appréhender pour remplir votre mission : vous pouvez vous noyer, mourir dans des sables mouvants et surtout, surtout utiliser le décor pour varier vos approches. Les murs sont vraiment des murs (ça a l’air stupide dit comme ça, mais ils bloquent effectivement les balles) et il est donc possible de vous mettre à couvert. Revers de la médaille du courage : vos adversaires peuvent faire de même et pour en déloger certains, vous devrez avoir recours à un jet de grenade bien calculé. Les casernes, maisons, barrières, tranchées, ponts et autres ruines ne sont donc aucunement là pour décorer – même si c’est plutôt joli et agréable à l’œil. Oui, tous ces détails ont une influence sur le gameplay : énorme !

Autre détail mémorable, dans WHO DARES WINS II : la variété des véhicules ennemis. Si les soldats adverses ont presque tous la même dégaine, il en va tout autrement des véhicules. Aussi attendez-vous à faire face à des jeeps, des bateaux, des avions (deux types différents, dont un qui attaque en piquée) ou encore à des tanks. Là aussi, il vous sera parfois possible d’éviter l’affrontement pour filer subrepticement à l’anglaise (normal pour le SAS britannique). Alors certes WHO DARES WINS II pompe COMMANDO, certes on ne peut y jouer à deux ni monter dans un tank comme dans IKARI WARRIORS, mais ce jeu a été entièrement pensé autour d’une chose, une seule : le fun. Oubliez donc les softs punitifs des années 70/80, les morts injustes et incompréhensibles. WHO DARES WINS II évite tous ces écueils pour vous proposer une aventure guerrière mémorable pour l’époque – et toujours très jouable aujourd’hui.

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Pour réaliser des prouesses vidéoludiques, simples, jouables et funs comme WHO DARES WINS II, les développeurs des années 80, aux ressources drastiquement limitées, devaient être des magiciens. Qui ose, gagne ? Alors oui, les magiciens osent !

Note : joystick 2joystick 2joystick 2     Nostalgie : joystick 2joystick 2joystick 2joystick 2joystick half

Même si on est très loin d’un GUERILLA WAR sur Famicom (mais sorti deux ans plus tard, un gouffre), WHO DARES WINS II surpasse, à mon sens, son modèle original, aka COMMANDO. Moins punitif et plus ouvert puisque le joueur peut choisir plusieurs approches différentes, il  se révèle donc également plus jouable qu’un IKARI WARRIORS (qu’il s’agisse de la version Amstrad ou Famicom). WHO DARES WINS II est un soft absolument immanquable de la ludothèque Amstrad : certes le scrolling a été sacrifié pour privilégier les écrans fixes, mais ça ne nuit aucunement à l’expérience. Le jeu est jouable, fun et pas frustrant. Un must, pour l’époque.

Images : jeux vidéo et des bas  casque M1 USA

Une vidéo :

mag vintage

 

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