MEDAL OF HONOR: INFILTRATOR
Titres alternatifs : Medal of Honor: Espionnage / Medal of Honor Advance
Année : 2003
Studio : Netherock Ltd.
Éditeur : Electronic Arts
Genre : les alliés débarquent sur GBA
Joué et testé sur Game Boy Advance SP
Support : cartouche
Vous êtes le caporal Jake Murphy, membre d’un régiment aux ordres de George Patton. Depuis le débarquement sur une plage farouchement gardée, à l’infiltration de bâtiments nazis, en passant par le sabotage de lieux stratégiques, le dynamitage de pont ou l’extermination pure et dure de soldats ennemis, attendez-vous à vivre les cinq missions les plus éprouvantes de votre vie – à pied dans la cambrousse, le sable ou sur le bitume de villages occupés, voire confortablement planqué dans un tank ou derrière la mitrailleuse d’un avion de guerre. Vous allez en voir, du pays. À vous de faire le nécessaire pour, à la fin, revenir dans le vôtre en un seul morceau.
Parce que je consulte souvent des vidéos de jeux sur Youtube, je suis désormais envahi par les travaux d’un certain… Cyprien. Il trône en effet constamment en première page de Youtube lorsque je m’y connecte. Avec à côté de ses vidéos la mention « chaîne recommandée ». Bande de nazes… Le bonhomme, je ne le connaissais même pas il y a six mois et là, pour une raison obscure, il me hante à chaque visite sur Youtube. Je n’ai rien de particulier contre lui, si ce n’est que 1/ il ne me fait pas rire, et 2/ les petits gars de Youtube, franchement, revoyez votre copie – ce n’est pas parce qu’on aime les jeux vidéos que l’on a nécessairement 12 ou 13 ans…
Voilà pour le côté obscur de la chose. Pour le reste, je dois aussi avouer que, lorsque je consulte des vidéos de jeux sur Youtube, je tombe parfois sur des pépites dont j’ignorais totalement l’existence. Le mois dernier, un certain MEDAL OF HONOR: INFILTRATOR me tape dans l’œil – malgré un titre presque aussi affligeant qu’une vidéo de Cyprien.
Fort heureusement, MEDAL OF HONOR: INFILTRATOR n’est pas un FPS, mais un jeu aux doux relents de guerre pixelisée et particulièrement vintage puisqu’il nous rappelle la génération Amiga/Atari ST. Oui, MEDAL OF HONOR peut être vu comme un hommage grandeur nature à un titre emblématique de cette période, sorti à l’origine sur Amiga en 1993 : CANNON FODDER. Certes dans MEDAL OF HONOR vous contrôlez un seul soldat et non une escouade, et des phases d’infiltration sont également présentes, mais le clin d’œil est là, et bien là. À tel point qu’il remonte jusqu’aux oreilles puisque les musiques, formidables et immersives, ont des résonances très « Amiga ». Mais les références ne s’arrêtent pas là. Si on garde toujours le vétéran COMMANDO dans un coin de la tête, il est impossible de ne pas penser à son glorieux successeur : WHO DARES WINS II, avec ces avions qui essaient de vous truffer de plombs et de shrapnels depuis les cieux ! Enfin, il convient bien évidemment de citer le classique IKARI WARRIORS. À l’instar de ce dernier, MEDAL OF HONOR: INFILTRATOR offre la possibilité de piloter des chars dans certains niveaux avec, cette fois, deux tirs interchangeables : balles en rafales ou obus !
Mamma MIA (*) !
* Missing In Action
Titiller la fibre nostalgique du retrogamer endurci est une chose. Proposer un vrai bon jeu, modernisant intelligemment les points à améliorer des gloires du passé, en est une autre. Autant le dire de suite : MEDAL OF HONOR rend une copie presque parfaite. En soi, le jeu d’Electronic Arts n’a quasiment aucun défaut. On pourra certes pester contre son faible nombre de niveaux (cinq missions constituées chacune de trois chapitres – parfois très courts), mais MEDAL OF HONOR est un jeu très dense. Ses niveaux prennent aux tripes, littéralement, tant la moindre balle adverse fait des dégâts irrécupérables. Oui, il s’agit d’un jeu assez punitif. À l’ancienne diront certains, avec kits de santé à récupérer. C’est d’ailleurs l’un des nombreux détails à m’avoir plu !
Courts mais tendus comme un string kaki militaire de Maria Whittaker, les différents niveaux de MEDAL OF HONOR devraient vous immerger corps et âme dans l’aventure, habile mélange d’action, d’infiltration et de discrète contemplation (le jeu est beau, on prend vraiment son pied en admirant simplement le paysage). Certaines missions vous demanderont ainsi de vous faufiler entre les bunkers pour saboter une base ou mettre la main sur un document secret – faufilez-vous derrière les soldats ennemis et assommez-les sans sommation ! Ces phases d’infiltration sont très simples (les soldats effectuent toujours la même ronde) mais particulièrement amusantes – attention si l’alarme est donnée, une escouade viendra pour en découdre. Fort heureusement, MEDAL OF HONOR n’a rien d’une pure simulation et une fois l’escouade défaite, le calme reviendra et vous pourrez reprendre votre marche en avant.
À côté de cela, il y a aussi des phases bien « bourrines », avec guet-apens de-la-mort-qui-tue, snipers armés de bazooka (argh !) et pelotons d’exécution en mouvement ! Comme je l’ai déjà dit plus haut, chaque balle troue littéralement la peau, aussi ne soyez pas surpris de voir votre barre d’énergie disparaitre en une toute petite poignée de secondes lorsque vous êtes pris entre deux feux. C’est là que MEDAL OF HONOR fait toute la différence : le jeu d’Electronic Arts pousse le joueur à faire attention au moindre de ses pas, à utiliser le décor pour avancer ou se mettre à couvert, à bien soigner son angle de tir (possibilité géniale de bloquer son tir dans une direction avec la gâchette droite). Enfin, ne sous-estimez pas le choix des armes : deux mitraillettes différentes, une carabine (plus puissante mais au débit plus lent) et un petit pistolet. Chacun de ces modèles est accompagné d’une arme secondaire – grenades plus ou moins nombreuses pour les mitraillettes, explosifs pour la carabine (important pour les sabotages) et le monstrueux bazooka qui vient contrebalancer la faiblesse du pistolet. Ces armes ne sont pas toujours disponibles, mais il est généralement possible de les trouver dans des armureries disséminées çà et là sur la carte. Et faites attention à vos munitions, car certains passages très violents vous demanderont de cracher une bonne dose de plomb – il m’est ainsi arrivé de terminer certaines missions, épiques, avec uniquement une ou deux balles dans mon chargeur !
Histoire d’enfoncer le clou du ludisme, MEDAL OF HONOR propose également quelques petits chapitres à la OPERATION WOLF. Du vrai bon petit Rail Shooter sur GBA, ça ne se refuse pas ! Certes ces passages ne sont pas les plus réussis du jeu, mais ils demeurent jouables, variés (superbe séquence dans le cockpit d’un avion) et pas suffisamment durs pour irriter le joueur impatient de revenir aux phases à la COMMANDO – la substantifique moelle de MEDAL OF HONOR INFILTRATOR, son fil rouge sang. Pour couronner le tout (mais d’un casque militaire), sachez que l’ambiance ne passe pas uniquement par le gameplay aux petits oignons, mais aussi par les musiques très réussies et parfaitement dans le ton, le tout auréolé de quelques vidéos d’époque en noir et blanc à visionner entre les niveaux. Ajoutez à cela des objectifs secondaires à remplir afin de débloquer deux modes de jeu supplémentaires (dont un mode survival fort sympathique), et vous obtenez en toute simplicité un petit must-have de la GBA, astucieusement calé entre le clin d’œil rétro et un gameplay plus moderne.
Préparez-vous donc à dégoupiller, mitrailler, vous planquer derrière des murs, prendre possession de mitrailleuses lourdes et de tanks, surprendre un soldat qui fait sa ronde, dénicher des documents secrets, faire sauter des bâtiments stratégiques, jouer votre vatout face à des escouades chargeant la fleur au fusil, vous arrêter enfin quelques longues secondes derrière un mur en ruine (certains décors étant destructibles) pour reprendre votre souffle… et repartir de l’avant, inlassablement. Vous, simple caporal ayant survécu à un terrible débarquement lors de votre première mission, vous devrez faire face aux plus hautes responsabilités à la fin de l’aventure : débusquer un traitre qui a trouvé refuge dans une base de sous-marins nazie.
Aïe, Hitler !
Note : Nostalgie :
Simple à prendre en main, mais particulièrement punitif : chaque balle encaissée fait mal, obligation de trouver des trousses de soin pour récupérer de l’énergie et votre nombre de vies qui n’est pas réinitialisé au cours de votre partie. Oui MEDAL OF HONOR: INFILTRATOR cultive une certaine idée du jeu rétro : un peu dur et exigeant, tout en ayant l’intelligence de l’habiller d’un gameplay moderne et précis. Le soft d’Electronic Arts a également le mérite d’être beau, varié (action, infiltration, Rail Shooter) et bien pensé pour le support portable : les missions sont courtes, mais denses, et votre progression est sauvegardée sur la cartouche. Un excellent jeu !
Images : jeuxvideo.com, GameKult
Vidéo :
Il a l’air bien sympa en effet ce Medal of Honor GBA. Et il sent bon le Metal Gear (celui de la NES, pas le « Solid », même si au final ce n’est pas très différent) quand on regarde la vidéo à la fin de l’article!
Tu m as bien fait envie viens de le commander direct a 2 euros 50 en loose!
Tu m’en diras tes nouvelles ! J’espère que ton avis rejoindra le mien. J’ai vraiment pris mon pied. Je croise les doigts pour que la pile de sauvegarde fonctionne encore dans ta cartouche (au pire, tu pourras la changer toi-même).
Un des meilleurs Medal of honor.
Certe le jeu est dur même en facile (je n’ai pas en tête les niveau de difficulté) de mémoire mais de l’action non stop. Graphiquement il est très bien. si vous voulez du rail shooter medal of honor, il faut prendre le medal of honor sur Wii qui permet de débloquer le mode histoire en mode rail shooter. Un seul défaut de ce rail shooter sur Wii, c’est que deux objectifs qui sont à faire en mode sniper en mode normal ont été gardé dans le mode rail shooter. Pourquoi un défaut ? Car vous jouez au pistolet et que vous devez repassez en jouabilité normal pour sniper. De mémoire j’ai galérer en normal et en rail shooter pour le snipe.
Je ne connais pas l’épisode sur Wii, je vais aller jeter un coup d’œil, merci !