Lotus Esprit Turbo Challenge (Amiga, 1990)

LOTUS ESPRIT TURBO CHALLENGE
Année : 1990
Studio : Magnetic Fields
Éditeur : Gremlin Graphics
Genre : un gremlin dans le moteur !
Joué et testé sur Amiga 500
Support : disquette


Au volant d’une sublime Lotus Esprit SE, vous vous lancez dans les courses les plus difficiles mais aussi les plus improbables autour du globe. Et restez bien concentré, car que ce soit au Mexique, en Norvège, au Canada voire au Brésil, vous aurez toujours affaire aux pilotes les plus expérimentés du circuit : Nijel Mainsail, Alain Phosphate et Ayrton Sendup en tête !

On dit souvent que les micro-ordinateurs des années 80 et 90 ne pouvaient pas rivaliser avec les consoles de la même époque en matière « d’arcade à la maison » – notez les guillemets, s’il vous plaît. C’est en partie vrai, même si certains semblent très vite oublier que la plus belle conversion du shoot’em up SILKWORM se trouve sur Atari ST et Amiga, et qu’en matière de top-down shooter, ALIEN BREED, sur Amiga toujours, tient la dragée haute aux titres du même genre, que ce soit sur Super Famicom, Megadrive ou PC Engine. Et puis il y a les jeux de course typés « arcade ». Eh bien à l’époque des 16 bits, OUTRUN ou CHASE HQ étaient loin, très loin d’être les maîtres incontestés du genre dans nos salons… À mon sens, la série des LOTUS est tout simplement ce qui se faisait de mieux en la matière. Née en 1990 sur Amiga et Atari ST, la série (qui compte trois épisodes) fut à ce point encensée qu’elle fut portée par la suite sur les consoles du futur, à savoir la Megadrive et la Super Famicom (sous le titre TOP GEAR – TOP RACER au Japon). Difficile malgré tout de faire mieux que notre bon vieil Amiga en la matière – pour les musiques par exemple, mais pas seulement…

LOTUS ESPRIT TURBO CHALLENGE, s’il a été dépassé sur certains points par le deuxième volet (je devrais dire « portière ») de la série, n’en demeure pas moins encore aujourd’hui un classique du genre. Avec ses courses typées « arcade » puisqu’il faut slalomer entre les adversaires pour remonter dans le classement et ainsi grappiller des places ou des secondes, le jeu de Magnetic Fields, studio qui s’était fait la main sur l’excellent SUPER CARS, semble marcher sur les traces (de pneus) d’un vieux POLE POSITION ou d’un OUTRUN bien nerveux. Mais à mon sens, LOTUS ESPRIT TURBO CHALLENGE va encore plus loin, en injectant à ses courses un aspect tactique indéniable : ne foncez pas dans le tas au risque de finir dans le décor ou dans le pare-choc de l’un des autres pilotes – les contacts sont très (trop) pénalisants, et ce même lorsque l’on touche une voiture sur le côté. Du coup, il vous faudra parfois lever le pied, apprendre à être patient et doubler au moment le plus opportun.

Autre élément à prendre en compte : le ravitaillement. Votre quantité d’essence diminue à mesure que la course progresse, et sur les tracés les plus longs vous devrez impérativement faire un arrêt au stand. À l’instar des contacts trop pénalisants (on s’arrête presque net comme une brique), le stand est une fausse bonne idée. Ça casse le rythme, et ce n’est pas forcément très juste quand on voit que les autres voitures n’ont pas besoin de s’y arrêter… Mais vous vous rendrez bien vite compte que cette I.A. cheatée (des packs de voitures semblent parfois vous attendre, voire traverser littéralement les obstacles), eh bien ça fait partie du paysage. C’est aussi pour ça qu’on aime jouer à ce jeu qui respire à la fois la salle d’arcade d’antan (les odeurs de clopes froides en moins) et une modernité assumée qui… éclate littéralement la rétine et les tympans !

Entre les musiques absolument dantesques (Amiga oblige), l’impression de vitesse complètement folle (mais mesurée, ça reste jouable), les dénivelés impressionnants, le tout couplé à une visibilité toujours au top, 32 circuits, trois difficultés différentes, et la possibilité de jouer à deux via écran splitté, eh bien vous obtenez un jeu de course absolument culte pour tous les possesseurs d’Amiga à l’époque. Certes, la suite viendra améliorer le concept, avec notamment des revêtements différents qui influeront sur la conduite, mais aussi et surtout un jeu plein écran en mode solo. Néanmoins, le premier LOTUS demeure aujourd’hui encore absolument incontournable : jouable, fun, beau, hyper fluide, il se démarque également de LOTUS 2 qui adoptera un système de checkpoint (on s’y bat contre le chrono). LOTUS ESPRIT TURBO CHALLENGE, avec ses jantes en acier trempé (dans l’amour vidéoludique) et ses courses où il faut remonter une à une toutes les autres voitures, conserve donc un charme unique.

Note :    Nostalgie :

Programmée sur Amiga avant d’être portée sur Atari ST, la série LOTUS est absolument dantesque. D’une fluidité à toute épreuve, doté d’un scrolling impressionnant et d’une gestion des dénivelés sublime, le premier jeu de la franchise (qui sera par la suite adaptée sur consoles) est toujours aussi prenant qu’en 1990. Certes, le deuxième opus améliorera/corrigera des choses, mais LOTUS ESPRIT TURBO CHALLENGE premier du nom mérite toujours autant d’attention : l’arcade à la maison, c’était aussi possible sur les micro-ordinateurs personnels !

Images : Jeux vidéo et des bas                                                            

Vidéos (les musiques, puis du gameplay) :

 

4 réflexions au sujet de “Lotus Esprit Turbo Challenge (Amiga, 1990)”

  1. Plus rapide et plus coloré que Jaguar XJ200, plus maniable que OutRun, et plus fluide que les Crazy Cars (il y a que Vroom qui pouvait peut être rivaliser sur la fluidité et l’impression de vitesse).
    Pour moi, c’est sans conteste Les (avec Lotus II) jeux de course de voitures orientés arcade.
    Et le plaisir était vraiment décuplé à deux joueurs, et tout ça sans le moindre ralentissement durant la partie.
    Je me souviens qu’on se surprenait même à relever la tête lorsqu’on arrivait en haut d’une côte (il fallait bien anticiper la descente, mais…non ça ne marchait pas)

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  2. C’est curieux ce demi écran de jeu. Ça apporte quelque chose au niveau gameplay de voir le garagiste en bas de l’écran ou bien c’est un choix des développeurs pour économiser les ressources?

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    • Salut TomTom ! Non ça n’apporte rien à l’expérience de jeu, bien au contraire… Quand on joue à deux l’écran est splitté, c’est tout. J’imagine qu’ils économisent des ressources pour le mode solo, en effet. Dans la suite, le jeu solo est heureusement en plein (et bel !) écran.

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