Dracula no shiro (Game Boy, 2019)

DRACULA NO SHIRO
Titre alternatif : Dracula’s Castle
Année : 2019
Genre : 8-bites of Dracula
Studio : Habit Soft
Éditeur : Game Impact
Joué et testé sur Game Boy
Support : cartouche


Le royaume 8-bit coulait des jours heureux… jusqu’à ce que Dracula kidnappe la princesse Saiko. Retenue prisonnière dans la plus haute tour du château du Comte, la demoiselle en détresse n’a plus qu’un seul espoir : 8-chan, héros cool et improvisé, à la casquette toujours vissée sur la tête. Il va devoir franchir une à une les salles du château, en mettant la main sur trois trésors présents dans chacune d’entre elles – unique moyen pour dévoiler la sortie vers la salle suivante. Mais attention aux monstres qui arpentent les sombres couloirs de la demeure du Comte Dracula…

Le 21 avril 2019, la Game Boy fêtait ses 30 ans. Difficile pour Jeux vidéo et des bas de ne pas participer à l’évènement en souhaitant un bon anniversaire à la reine déchue des consoles portables. Déchue, oui, car on ne va pas se mentir : aujourd’hui nous jouons tous à nos vieux jeux Game Boy sur une GBA SP ! J’ai donc eu envie de me replonger dans les entrailles de cette console qui m’avait tant fait rêver, à l’époque – DOUBLE DRAGON, TENNIS, GARGOYLE’S QUEST et tant d’autres rythmaient alors mes soirées jeux vidéo… voire mes longs voyages en avion, avec des parties de TETRIS en versus via le câble link !

Quoi de mieux, pour marquer l’évènement et souffler ces petites bougies irriguées par des piles boutons usées, que de se pencher sur le cas d’un nouveau jeu Game Boy, sorti le 21 avril justement ! Le jeu en question s’intitule DRACULA’S CASTLE et est l’œuvre d’un tout petit studio amateur japonais, qui a vu les choses en grand : édition physique, jolie boîte, notice et même manga illustrant les déboires du héros pour la version « collector ». Le jeu en question est résolument simple, et s’inspire ouvertement des vénérables (et vénérés !) TOWER OF DRUAGA et LOCK’N CHASE. À ceci près que DRACULA’S CASTLE semble vouloir aller à l’essentiel : un seul tableau sans scrolling, donc oubliez les labyrinthes de DRUAGA et focalisez-vous sur les monstres de Dracula qui vont tenter de mettre la main (la patte ?) sur votre petite personne – oui, en gros DRACULA’S CASTLE met en place un jeu du chat et de la chauve-souris ! Vous vous surprendrez alors à slalomer entre une momie et un loup-garou tout en essayant d’anticiper les vols de ces satanées chauves-souris. Curieusement, les minions de Dracula ne vous suivent pas vraiment. Ils errent plus ou moins au hasard et peuvent très bien vous passer sous le nez sans pour autant s’arrêter.

Chacune des 32 pièces du château propose un schéma similaire : trois coffres à ouvrir pour révéler la sortie, un cercueil duquel surgiront des chauves-souris et un loup-garou, et parfois deux téléporteurs pour vous aider dans votre tâche. Le contenu des coffres varie (petits trésors, une vie, chaussure pour aller un tout petit peu plus vite) mais proposera toujours au moins une arme (un couteau simple ou enflammé) et… une fieffée momie ! Plus rapide que les autres créatures, la momie est aussi insensible aux couteaux… Heureusement il est possible de l’occire avec un couteau enflammé – usage unique, il redevient ensuite un simple couteau. Soulagé ? Reprenez-vous rapidement alors, parce que la momie réapparaîtra une poignée de secondes plus tard ! Il en ira de même des autres monstres. Si vous tuez le loup-garou ou la chauve-souris, l’animal ressort presque dans la foulée de son cercueil maudit !

Les parties sont donc super rythmées, chaque tableau est chronométré, la part de chance n’est pas désagréable au début du jeu, et on se surprend à prier plus d’une fois le dieu des joueurs perclus de crampes pour choper le couteau dès le premier coffre. Oui, c’est aléatoire. Autant vous dire que si vous libérez la momie tout de suite, avant même d’être armé, vous courez à votre perte… ou alors vous courez suffisamment vite et avec ce qu’il faut de dextérité pour slalomer comme un prince, récupérer le couteau, tuer une chauve-souris qui vous frôlait au pixel près, prendre le temps de vous gratter le nez et plonger dans la porte de sortie une fois celle-ci révélée ! Tout cela est résolument simple mais très correctement exécuté… surtout que les musiques, absolument sublimes, ajoutent beaucoup de charme au jeu.

Hélas, DRACULA’S CASTLE a forcé l’hommage aux jeux d’antan en se réappropriant un gimmick sadique de GHOSTS’N GOBLINS… puisque si vous vous défaites du boss final, un twist vu et revu (espèce d’éculé !) vous obligera à repartir à l’aventure après vous avoir appris que la princesse n’était pas dans le premier château… Rien de particulièrement grave en soi, sauf que les continus ne sont pas réinitialisés après la fin de la première partie… et comme le jeu comporte, comme je l’ai déjà précisé, une grosse part de chance, je trouve le procédé assez injuste.

DRACULA’S CASTLE demeure un vrai bon petit soft, idéal sur une Game Boy, qui rappelle certains jeux d’antan qui savaient amuser sur des concepts simples, et efficaces. Bien évidemment, en 2019 j’aurais aimé qu’un tel jeu propose aussi des secrets, des objets et des monstres plus nombreux. Mais DRACULA’S CASTLE amuse et c’est bien là l’essentiel.

Note : Nostalgie :

Avec son petit héros à casquette inspiré du DJ MC8bit, ses musiques absolument magnifiques et son concept simple et efficace hérité de glorieux anciens (LOCK’N CHASE en tête), DRACULA’S CASTLE fait passer un très agréable moment, c’est indéniable. Il lui manque de la profondeur (plus d’items, de secrets, d’ennemis), mais on s’amuse quand même. La cartouche idéale pour fêter les 30 ans de la Game Boy, puisque le jeu est sorti le 21 avril 2019 !

Images : éditeur

Vidéo :

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